Autisme

I’m not nice but I’m a good person

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Hier midi, alors qu’on se goinfrait en choeur de Pavlova à la fraise, ma Ministre de Tout m’a raconté une bévue sociale récemment commise par son compagnon. J’en suis restée perplexe tel un Colvert face à une brosse à dent électrique: « J’aurais dit exactement la même chose. Je ne vois pas où est le problème ».

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Objectif: retrouver une vie sociale

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Je n’ai jamais eu beaucoup d’amis. Dotée d’un caractère un peu, euh, particulier, j’ai toujours eu du mal à trouver des gens avec qui j’accroche et réciproquement. Cette difficulté n’a fait que s’accentuer avec l’âge, et le combo pandémie-diagnostic d’autisme a porté le coup de grâce à ma vie sociale. D’abord par nécessité sanitaire, puis par conviction que ça n’était pas mon truc et enfin par pure flemme, j’ai cessé de faire le moindre effort pour voir qui que ce soit.

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Trois gorgées d’amertume

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Longtemps, j’ai pensé que les médicaments, c’était pour les faibles. Il fallait que j’agonise pour consentir à prendre ne serait-ce qu’un Doliprane. Oui, c’était une croyance idiote, basée en partie sur l’attitude de mon propre père vis-à-vis de tous les soins médicaux, en partie sur mon besoin de croire que ma volonté pouvait venir à bout de tout (spoiler: non), et surtout sur le fait que j’étais en assez bonne santé pour ne pas avoir un besoin vital de médicaments.

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L’héritage de mon père

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Une hyperacousie handicapante, qui m’oblige à dormir avec des bouchons d’oreille, me fait fuir les endroits bruyants et me donne des envies de meurtre quand quelqu’un parle trop fort dans un espace public. Une méfiance qui confine à la paranoïa. Une sociabilité à deux vitesses: comme lui, je peux être absolument charmante à l’occasion, mais plus souvent mutique et désagréable face aux gens à qui je n’ai pas envie de parler. Une franchise brute souvent perçue comme de l’agressivité. Un côté archi-pragmatique qui me pousse à rejeter en vrac la religion et les pseudo-sciences.

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Old is the new New

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Comme tous les ans en décembre, j’ai dressé le bilan de l’année écoulée et réfléchi à ce que je souhaitais pour la suivante. J’ai commencé à rédiger une liste de choses que j’avais envie de faire et… j’ai été très surprise de me rendre compte que dans la plupart des cas, il s’agissait d’activités que j’avais déjà pratiquées et laissé tomber.

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10 things I love Wednesday #151

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1. « Astrid et Raphaëlle ». J’ignore comment j’ai pu n’entendre parler de cette série qu’aujourd’hui, alors qu’elle compte déjà 4 saisons. On me dit jamais rien. Bref. Il s’agit donc d’une série policière mettant en scène deux héroïnes: une commandante de police impulsive et bordélique qui fait équipe avec une experte en criminologie autiste pour résoudre des affaires de meurtre.

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Solitude de l’autiste

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Mon principal sujet de réflexion du moment, c’est la façon dont mon diagnostic d’autisme a quasiment sonné le glas de ma vie sociale. A partir du moment où j’ai accepté que j’étais câblée différemment, que j’avais le droit de l’être et surtout que chercher à le dissimuler pour observer au mieux les conventions sociales en vigueur sapait mon énergie mentale aussi bien que physique, j’ai arrêté presque du jour au lendemain. Et ça a fait le vide autour de moi.

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Le puzzle qui faillit apprendre à voler

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Je me suis mise à faire des puzzles pendant le premier confinement, histoire de tuer le temps avec une activité qui m’évitait de fixer sur mon angoisse. Assez vite, j’ai découvert les puzzles artisanaux en bois de Michèle Wilson, et j’ai eu envie de m’en offrir un. Mais leur prix, bien que certainement justifié par la qualité et le temps de fabrication, me rebutait un peu, d’autant que je ne refais jamais le même puzzle deux fois.

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