La semaine en bref #404

Lundi:

★ Pour la première fois depuis que je viens dans cette salle, je n’apprécie pas du tout le cours de yin yoga. On ne fait que des postures avec une sangle, et je déteste cet effet de compression partiel qui, contrairement à une couverture lourde, ne s’applique que de manière locale en « mordant » dans une partie du corps. Je dois beaucoup prendre sur moi pour ne pas arrêter en plein milieu, et au lieu de sortir de là détendue comme d’habitude, je sors frustrée et sur les nerfs. Mais au moins, le TER de 18h30 a deux minutes de retard, ce qui me permet de sauter dedans de justesse.

Mardi:

★ Mon grand plaisir en ce mois de novembre où je suis rentrée du Japon depuis peu, c’est de me refaire l’intégrale de « Kamakura diary », un de mes mangas préférés de tous les temps. Et de reconnaître certains noms ou certains endroits au passage. Oh, le pont qui mène à Enoshima! Oh, la gare de Kita-Kamakura! Oh, le petit train vert de la ligne Enoden!

Mercredi:

★ Je jette un coup d’oeil au premier round du vote de GoodReads pour élire les meilleurs livres de 2025. Cette année, je n’ai lu que très peu des titres nominés, et la plupart me sont tombés des mains assez rapidement. Par contre, j’en ai traduit deux dans des catégories différentes (dont un qui n’est pas encore paru en français).

Jeudi:

★ Très contente de rendre cette traduction pleine de jeux de mots pas piqués des vers, sur laquelle je pense avoir fait du bon travail. J’espère que mon éditrice l’aimera autant que moi – et qu’elle me confiera d’autres romans pour adultes, car je fais surtout du jeunesse ces dernières années et ça ne me déplairait pas de varier un peu.

★ J’ai une longue conversation avec mon généraliste au sujet de mes troubles sensoriels de plus en plus limitants. Son air surpris et affligé me secoue pas mal. « Mais pourquoi vous ne dites pas tout ça à votre entourage? me demande-t-il. Vous l’expliquez très bien. » Oui, mais pour la plus grande partie, mon entourage s’en fout. Un peu parce que les handicaps invisibles sont rarement pris au sérieux, un peu parce que les gens ont leurs propres problèmes et pas de bande passante pour les miens, et un peu parce que… J’appartiens à une minorité, et la triste vérité, c’est qu’il n’y a aucune raison logique pour que la majorité s’adapte à mes besoins plus restrictifs que les siens. Mais m’entendre le formuler tout haut pour la première fois me fiche un sacré coup.

★ Après la fin de la consultation, je rentre chez moi, et je reste assise à mon bureau à regarder défiler des vidéos sur YouTube pendant des heures, sans même allumer la lumière quand il commence à faire nuit. Complètement abattue de réaliser que rien ne va s’améliorer pour moi, et qu’au contraire, ça ne fera qu’empirer au fil du temps.

Vendredi:

★ Comme toujours, la nuit à défaut de me porter conseil a remis un peu les compteurs à zéro. Je me dis que malgré mes TSA, j’ai plein de trucs chouettes dans ma vie (Chouchou, mon métier, mes voyages), et que les personnes neurotypiques sont aussi confrontées à des difficultés. Ce ne sont pas les mêmes que les miennes, voilà tout.

Samedi:

★ La météo n’est guère engageante et je n’ai rien à faire sur Toulon. Ce sera donc un week-end bricolage, rangement et cocooning en attendant l’arrivée de Chouchou lundi. Première grosse tâche: démontage du sommier tapissier qui me tue le dos, histoire que les encombrants dont le passage mensuel aura lieu après-demain me débarrassent des morceaux.

Dimanche:

★ Comme c’est bon de se réveiller sans avoir l’impression d’être à un demi-cheveu du lumbago!

★ Alors que je m’apprête à payer mes 4 fromages blancs, mon paquet de madeleines longues et mon sachet de salade mélangée, les lumières du Carrefour Express s’éteignent. Elles se rallument assez vite, mais les caisses mettent plus d’un quart d’heure à redémarrer, et les lecteurs de cartes restent bloqués. Heureusement que j’ai toujours un peu de liquide sur moi.

★ Près d’un mois après notre retour, je finis juste de poster les billets sur le Japon et la Corée du Sud. C’était une chouette manière de prolonger le voyage.

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