
Lundi:
★ Après « Age tendre » et « Broadway », j’achève « La république du bonheur » que j’ai dévoré presque d’un trait. Trois romans géniaux coup sur coup, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé! Pour changer un peu de registre, je passe la soirée le nez dans le tome 1 de « Je brûle pour toi« , un manga yaoi à la fois hyper mignon et très explicite, avec des dessins d’une finesse exquise.
Mardi:
★ Délicieuse journée à Aix-en-Provence avec Isa, qui m’a rejointe au Book in Bar en fin de matinée. Lunch au resto années 80 Les fils à maman; shopping chez Panier des sens pour nous deux; nouveau craquage chez Carré d’Artistes pour moi (j’aurais pu faire pire – j’hésitais tellement que j’ai failli emporter non pas un mais deux tableaux!); et puis bien sûr, balade dans les jolies rues du centre piéton et papotages à gogo. J’ai beau être une ourse, reprendre un peu de vie sociale avec des gens de qualité, ça fait du bien!
★ Après avoir raccompagné Isa à son bus, je repasse à l’hôtel pour faire une séance photo dans ma chambre. C’est sûr que toute seule, c’est beaucoup moins facile – d’ailleurs, le retardateur de mon Lumix réclame à être payé en heures sup. Le soir, je m’emmène dîner chez Jacquou le Croquant dont je suis cliente depuis le millénaire dernier. Je mange si tôt que je suis la première (et la seule) cliente; résultat, les serveurs sont aux petits soins pour moi. Je rentre en flânant à la fraîche, admirant la lumière dorée du couchant sur les terrasses bondées et prêtant l’oreille au concert de rue sur la place d’Albertas. Je suis: merveilleusement bien.
Mercredi:
★ Je comptais profiter à fond de ma seconde journée à Aix. Hélas, je me réveille avec une vilaine migraine et rien pour la traiter. Je rends ma chambre à 11h, avale un brunch libanais rapide et néanmoins délicieux chez Kabbaz et file à la gare routière pour attraper le bus de 12h20. La conductrice refuse ma carte Zou, qui selon elle est périmée depuis un an (alors qu’elle a très bien fonctionné à l’aller); un type crie dans son téléphone juste derrière moi et un bébé braille de toute la force de ses poumons sur la banquette arrière. Entre la chaleur, le bruit et ma migraine, je passe tout le trajet le front appuyé sur le dossier du siège de devant pour me retenir de vomir. Et quand j’arrive à Toulon, mon TER a été supprimé. Au lieu d’un quart d’heure confortable pour rentrer à Monpatelin, je me tape donc une heure de bus non-climatisé qui tourne dans tous les sens. Je suis: au bout de ma vie.
★ Me voici marraine de Guy, la petite chouette des terriers mâle avec qui je m’étais promenée au Jardin des Hiboux il y a deux semaines. Quant à Chouchou, il est le parrain d’une harfang mâle dont le nom ne nous a pas encore été communiqué. Nous retournerons à Graide dans les mois à venir pour un moment privilégié avec nos filleuls – et plein d’autres photos, évidemment. J’y vois une excellente occasion de sortir la tenue steampunk achetée il y a des années et jamais portée, sauf que… il me faudrait une cape pour mettre par-dessus cet automne. Je vais devoir en acheter une, c’est vraiment ballot.
★ Zut, la Belgique vient de passer en zone rouge les deux départements qui encadrent le mien, sachant que le Var n’est pas loin derrière en termes de niveau de contaminations… Si je ne veux pas me taper de quatorzaine à l’arrivée, et surtout en imposer une à Chouchou qui a besoin de sortir pour aider sa mère et voir ses clients, je ne peux pas attendre vendredi prochain comme prévu: je dois remonter à Bruxelles par le prochain avion, en croisant les doigts pour que le statut de mon département ne change pas d’ici là.
Jeudi:
★ Toutes ces quêtes de fantasy qui seraient mortes dans l’oeuf si les mecs avaient eu un smartphone… Ou même juste un GPS, tiens.
★ Le Passenger Locator Form désormais obligatoire pour entrer en Belgique me demande mon numéro de vol et de siège. Le premier, ça va; le second, je ne le connaîtrai que demain après avoir reçu ma carte d’embarquement. Du coup, j’hésite: mettre n’importe quoi maintenant, ou attendre d’être à l’aéroport et prendre le risque que le wifi ne fonctionne pas, m’empêchant de me connecter au site?
Vendredi:
★ J’adore ma nouvelle coiffeuse. Non seulement elle a une bonne humeur des plus communicatives, mais son boulot est hyper soigné (surtout en colo) pour un tarif d’un tiers inférieur à celui de mon coiffeur précédent. OK, je la garde. Et je vous file volontiers ses coordonnées si vous êtes en région toulonnaise.
★ A l’aéroport de Hyères, la dame chargée de l’enregistrement me fournit un formulaire papier pour que je puisse refaire mon PLF avec mon vrai numéro de siège – j’avais fini par m’attribuer le 12A au hasard, alors que je suis au 10B. Puis pendant le vol, une hôtesse en distribue aux distraits. Mais le gag, c’est qu’à l’arrivée à Charleroi… personne ne nous demande rien. La douane est déserte, et après avoir récupéré le bagage cabine que j’ai dû mettre en soute, je peux sortir directement du terminal pour retrouver Chouchou sur le parking. C’était bien la peine d’angoisser.
Samedi:
★ Bonheur d’avoir dormi avec une petite couverture et de devoir enfiler des vêtements au réveil. C’est déjà l’automne en Belgique, et je m’en réjouis.
★ Après quelques menues emplettes à l’Herboristerie et dans diverses librairies du centre de Bruxelles, nous allons goûter au coffee shop malaisien Papparoti qui a récemment ouvert près de la gare centrale. Les buns que j’imaginais sucrés sont en réalité garnis d’une sorte de fromage frais légèrement salé. Le contraste avec les toppings chocolat, caramel salé ou coulis de fraise est, euh, d’un intérêt gustatif contestable. Nature, par contre, pourquoi pas.
★ Le soir, Chouchou nous prépare son fameux pad thai, que nous mangeons devant le début de la saison 5 de « Rita ».
Dimanche:
★ Impossible de procrastiner plus longtemps: je DOIS effectuer ma déclaration Urssaf 2019 sur leur site pourri. Mon gros problème, c’est qu’on ne peut joindre qu’un seul fichier de moins de 2 Mo par diffuseur au titre du certificat de précompte; or un de mes éditeurs m’en a envoyé un pour chaque paiement séparé, et si je les regroupe en un seul PDF, impossible de l’alléger suffisamment pour que ça passe. Je contourne le problème en créant deux fiches séparées pour cet éditeur, avec chacune un PDF reprenant la moitié de mes certificats. Je jubile en cliquant sur « Valider ma déclaration »… jusqu’à ce que s’affiche le message: « Une erreur technique est survenue lors de l’enregistrement de votre déclaration.
Veuillez réessayer ou suspendre votre déclaration. »
★ Je réessaye, c’est pareil. Je tente de suspendre et enregistrer pour ne pas devoir tout retaper plus tard, c’est pareil aussi. Je reviens plus tard: idem. Je vide mon cache: idem. Je change de navigateur: idem. Puis je vais sur Twitter et je me rends compte que des dizaines d’auteur se plaignent de ce même bug depuis des mois. Dans son immense mansuétude, l’Urssaf répond que les déclarations effectuées après la date limite du 1er septembre n’entraîneront pas de pénalités de retard. Encore heureux! Mais moi, j’ai trop cotisé pour la vieillesse, et j’aurais dû être remboursée du surplus en avril. Donc je suis pénalisée quand même. Sans parler du temps perdu et du stress généré par cette usine à gaz. Ce qui me fait penser que je dois reprendre rendez-vous avec ma psy, tiens.
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Bonsoir à toi, collègue traductrice… Ouf, tu me rassures presque : pas encore effectué cette fichue déclaration moi non plus…. Si jamais cela peut t'aider, voici un lien vers un groupe facebook, explicitement intitulé "MDA, AGESSA, URSSAF, mais enfin j'y comprends que dalle !"… Dire qu'il y a 25 ans, je jubilais de ne pas faire de traductions techniques mais uniquement de la presse et de l'audio-visuel et d'être ainsi affiliée à l'Agessa… patatras, voilà que l'URSSAF nous a quand même rattrapées… Courage à toi et bonne bulles intermittentes de bonheur et de jolies choses pour tenir le coup – merci de les partager avec nous. https://www.facebook.com/groups/1753584858218893
Bonsoir. Même mésaventure pour moi. Après avoir appelé l'Urssaf "Limousin" à Montreuil, la dame m'a dit que je pouvais tout lui envoyer par courrier classique. J'ai donc imprimé les captures d'écran de chaque étape de la déclaration. Fingers crossed…
Il s'agit de Broadway de Fabrice Caro le livre que tu as beaucoup aimé? merci
@Sophie: Oui, je connais ce groupe. Mais je comprends très bien comment tout ça fonctionne en théorie, ce n'est pas le problème 😉 Le problème c'est qu'en pratique, le nouveau site de l'Urssaf bugue gravement depuis des mois et des mois sans que rien ne soit fait pour le réparer.
@Anonyme: Oui, je crois que je vais aussi finir par faire ça.
@Emilie: Oui, c'est bien ça.
Armalite, te connaissant (bien qu'uniquement par ton blog), je me doute bien que tu es très au fait de comment les choses fonctionnent en théorie – ce qu'il y a d'intéressant dans ce groupe, c'est que certains collègues ont remarqué/identifié que cela fonctionnait mieux si 1/on vide la mémoire-cache avant de faire sa déclaration, 2/on passe par Firefox et non Chrome etc, etc… bref, la page propose (aussi) des trucs et astuces techniques qui apparemment permettraient d'atteindre le St Graal… même si, on est bien d'accord, il est tout simplement honteux qu'une administration (quelle qu'elle soit) inflige un tel parcours du combattant à ses affiliés… tout ça pour au final leur donner des sous.
@Sophie: Oui, je vide le cache à chaque fois, et j'ai aussi tenté de passer par d'autres navigateurs. Toutes les astuces humainement imaginables, je les ai essayées. Et je suis d'autant plus énervée que ce n'est pas moi qui leur dois des sous mais l'inverse, et que de cette façon il m'est tout à fait impossible de prétendre à les récupérer…
Encore + rageant dans ton cas, j'en conviens…. Comme si on avait que ça à fiche… qu'est-ce qu'il croient ? Que les artistes-auteurs/intermittents/techniciens/graphistes sont des va-nus-pieds qui peuvent se permettre de gaspiller autant de temps sur un site qu'ils n'ont pas été capables de goupiller correctement ? Perso, comme bcp de mes collègues free-lance ds l'audio-visuel, j'ai bossé comme une dingue pendant le confinement, les clients étant encore plus "durs" que d'habitude côté délais (va savoir pourquoi… maintenant ils nous ont annoncé une disette pour les 3 prochains mois !), et eux n'ont pas été capables de mettre à profit ces 8 semaines pour que des informaticiens (qui pouvaient très certainement bosser de chez eux) bricolent un site qui fonctionne !?! Je ne décolère pas….
@Sophie: Je suis assez furax aussi, mais pas contre les employés de l'Urssaf – contre les gens qui décident et qui n'ont visiblement pas alloué un budget suffisant pour que cette transition soit gérée correctement. De toute façon, les artistes-auteurs sont considérés et traités comme des moins que rien en France. C'était déjà le cas quand j'ai commencé il y a 26 ans, et ça ne fait qu'empirer au fil du temps.
Je plussoie sur tous tes points, bien entendu… Evidemment que les lampistes n'y sont pour rien, que les problèmes viennent du manque de directives et de moyens venus d'en haut, que la majorité de la population française considère les artistes-auteurs comme des glandeurs qui vivent d'amour, d'eau fraîche et de subventions… "business as usual"… mais manquerait plus qu'ils nous collent des pénalités de retard… 😉
@Sophie: Ils ont déjà annoncé qu'il n'y en aurait pas (ce qui est la moindre des choses).