Lundi:
★ Pour la journée internationale des droits des femmes, Libé – un des rares journaux français qu’il m’arrivait encore de lire et d’apprécier – publie la lettre d’un violeur à sa victime. « Ouin ouin, c’est le système qui a fait de moi un monstre; moi aussi ma vie est détruite par le crime que je viens de commettre. » Ce serait à vomir à n’importe quel moment, mais là…
★ Gros mal au ventre ce matin. Pourtant le plat asiatique vegan d’hier soir fait partie de nos recettes récurrentes, et il n’était pas spécialement corsé. Cher tube digestif, si tu veux que je cesse de m’alimenter le soir, aie le courage de me l’annoncer directement au lieu de m’interdire l’un après l’autre tous les trucs que j’aime. Merci, bisous.
★ Coup de fil de ma copine M. L’heureux événement qu’elle attend ne l’a pas rendue moins bavarde, et comme je suis moi-même un moulin à paroles certifié, ça dure une bonne heure et demie – jusqu’à ce que nos conjoints respectifs se manifestent pour faire remarquer que euh il est un peu l’heure de manger, là.
Mardi:
★ J’envisage sérieusement de facturer aux éditeurs anglophones chaque putain d’incohérence que c’était leur boulot de rectifier et dont ils me laissent le soin de m’occuper par acquit de conscience. Les tarifs seraient progressifs, et je prédis que sous 2-3 ans, je serais assez riche pour prendre ma retraite. Je me vois déjà siroter un cocktail sur un rooftop de Singapour en trinquant aux backgrounds qui se contredisent d’une page sur l’autre, aux personnages à trois bras, à ceux qui sont assis sur leur lit et se lèvent du canapé du salon, aux chronologies de meurtre qui ne peuvent pas coller n’importe comment qu’on les tourne…
Mercredi:
★ Pas super pratique de se faire masser en temps de Covid! Le trou prévu pour mettre la tête quand on est allongé sur le ventre coupe les arrivées d’air sur les côtés et plaque le masque sur le visage. Du coup, pendant les 3 premières minutes, je crois que je vais devoir demander à M. Oh d’arrêter parce que je suffoque. Mais je finis par trouver une position tenable, et je réussis à profiter de ses toujours excellentes ministrations.
★ J’ai adoré « En thérapie » (enfin, certains patients plus que d’autres, on va dire), mais sérieux, c’est quoi cette fin de merde?
Jeudi:
★ Le massage d’hier m’a tellement crevée que j’ai dormi dix heures d’affilée; ça ne m’était pas arrivé depuis une éternité.
★ Chouchou, lisant la recette de
pâtes au butternut véganes qu’il compte tester ce soir: « Attention, ça va être violent! » Je crois qu’un an sans voyages et sans restos a quelque peu brouillé son échelle de référence gustative et émotionnelle. (Mais le plat est franchement délicieux.)
★ Au bout de la 8ème partie, et en communiquant vraiment beaucoup, nous parvenons enfin à battre
The Game.
Vendredi:
★ En cliquant sur mon propre nom dans Amazon, je découvre qu’il existe des tas de rééditions de mes trads de l’existence desquelles je n’ai jamais été prévenue, et que je n’ai donc pas pu ajouter à ma bibliographie Sofia. Que deviennent les droits de prêt, de reprographie et de copie numérique afférents dans ce cas-là? J’envoie un mail à la Sofia pour le leur demander.
★ J’AI RECU MON CHAPEAU DE SORCIERE!
★ J’avais très envie d’aimer « Everything’s gonna be okay », considéré comme une des « bonnes » représentations de l’autisme par les concerné.e.s. Mais l’humour de la gêne, c’est pas du tout mon truc. Dommage, car le personnage de Matilda, interprété par une actrice elle-même sur le spectre, m’intéressait beaucoup.
Samedi:
★ Roselyne Bachelot n’appliquera aucune des mesures-phares préconisées par le Rapport Racine il y a un an. Je n’avais pas grand espoir, mais ça fait quand même mal de voir à quel point on flatte les artistes-auteurs et la soi-disant exception culturelle française par devant pour les piétiner chaque année un peu plus par derrière.
★ Nous avons dû louer un minivan pour ramener Bruce, mon exubérante monstera, de chez Sous la canopée où il venait d’être rempoté. Alors bien sûr, ça aurait été plus simple de m’en charger moi-même, mais ça aurait aussi considérablement diminué son espérance de vie. Or nous aimons Bruce et nous voulons le garder le plus longtemps possible.
Dimanche:
★ Ma vidéo d’art journaling pour les mois de janvier et février est visible
ici.
★ J’ai envoyé des socquettes panda à Darklulu. 36-39, je pensais que j’étais large. L’enfant chausse désormais du 42. Ca fait beaucoup trop longtemps que je ne les ai pas vus, lui et ses pieds géants.
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Les pâtes au butternut ont l'air délicieuses, j'ai hâte de tester ça.
J'espère que tu réussiras à récupérer tes sous sur les nouvelles éditions de tes bouquins. Est-ce que c'est une pratique habituelle de la part des éditeurs pour ne pas payer des droits d'auteurs ?
Le mois dernier, tu avais mis un lien vers la prévente de la revue Atom, volume "Tokyo". Je l'ai reçue et feuilletée, mais ce n'était finalement pas trop ma tasse de thé : trop pointu pour moi, et je ne connaissais pas les auteurs interviewés. Par contre, j'ai bien aimé le format et ça m'a motivée à chercher d'autres magazines spécialisés.
Je suis tombée sur Koko (https://revuekoko.com/), et suis en train de lire le volume sur la gastronomie, très sympa. C'est tellement joli (mise en page, illustrations) que je vais probablement aussi acheter celui sur l'art urbain alors que le thème ne m'intéresse pas plus que ça ^^
J'ai aussi repéré le magazine Gokan (https://gokanmag.com/), mais c'est expédié du Japon je crois, et j'ai un peu peur de me prendre des frais de douane + tva au passage :s
@Méghane: Les éditeurs ne signalent que rarement les nouvelles éditions: l'un des miens le fait systématiquement et m'envoie même des exemplaires, tous les autres avec qui j'ai bossé ne le font jamais. Ce n'est pas très embêtant par rapport aux droits gérés par la Sofia: ils sont toujours très faibles sur ces nouvelles éditions, et finissent quand même par nous revenir bien qu'avec un délai supplémentaire de 2-3 ans si nous ne les avons pas identifiés dans notre bibliographie. Par contre, la cession des droits poche à un autre éditeur est un sujet juridiquement flou pour moi, sur lequel il faudrait que je me penche un de ces 4… Sur les quelques cas que j'ai rencontrés, une partie du montant de la cession a été imputée sur la fiche d'à-valoir originelle de ma trad, mais ensuite, je n'ai jamais eu de retour du nouvel éditeur. Alors que si le poche se vendait bien, il me semble qu'il génèrerait des DA pour moi.
Ah, la Sofia finit quand même par chercher les ayants droit (ouf). Merci pour les explications.
Pour la version poche, ce serait vraiment étonnant que le nouvel éditeur n'ait pas à verser de droits d'auteurs pour la traduction. Ils devraient être au minimum égaux à ceux négociés avec l'éditeur initial.
@Méghane: Non ce n'est pas la Sofia qui finit par chercher les ayant droits mais l'éditeur lui-même qui doit faire la démarche de les régler (puis d'en fournir la preuve à la Sofia).
Concernant le nouvel éditeur, vraiment, je ne sais pas: il n'a pas de contrat direct avec le traducteur…