
Lundi:
★ En attendant le cours de yin yoga, je papote avec la propriétaire de la salle, qui se plaint d’avoir un débit de wifi insuffisant. Je plaisante: « Oui, enfin, ce n’est pas comme si tu jouais à Fortnite à la réception ». Elle écarquille de grands yeux. « Mais tu connais Fortnite? » Apparemment, j’ai l’air d’avoir 120 ans et de vivre dans une grotte.
Mardi:
★ Zut: l’atelier de collage auquel je m’étais inscrite pour samedi, et dont je me faisais une joie, est annulé faute de participantes.
★ A la fin de mon massage relaxant, je m’écrie: « C’est super, j’ai trouvé la solution à deux problèmes de boulot pendant que vous me malaxiez la plante des pieds! ». La thérapeute, d’un air navré: « Vous étiez censée vous détendre… » Moi: « Désolée, mon cerveau n’a pas l’option. Mais je suis très contente, hein. »
★ J’ai invité mon oncle et ma tante à dîner chez Marco, sur la plage. Le premier découvre et adore les pizzas napolitaines; la seconde découvre et adore le Spritz au limoncello ainsi que le café de Nono (un dessert diabolique à base de glace au café et de chocolat). Il fait encore un peu frais, mais c’est très agréable de manger en terrasse face à la mer. Et ça me fait du bien de parler avec des gens qui ont connu mon père.
Mercredi:
★ Le double effet Kiss Cool de la gueule de bois émotionnelle, c’est que non seulement je ne fous rien de la journée, mais que ma petite voix intérieure me traite en boucle de fragile et de feignasse pendant des heures d’affilée. Sympa.
★ Pour ne pas trop ressasser, je me colle devant une mini-série Netflix que je binge en l’espace de quatre heures (bien qu’elle soit correcte sans plus – l’équivalent d’un 3 étoiles sur GoodReads pour un bouquin). Quand je pense que je rechigne à regarder des films de plus d’une heure et demie parce que je trouve ça trop long…
★ En fin d’après-midi, une assistante éditoriale que je ne connais pas et qui doit avoir la moitié de mon âge m’envoie un mail en me tutoyant d’entrée de jeu. Je déteste ça. Heureusement, pour compenser, elle m’envoie trois mini-textes dans un univers que j’aime beaucoup et dont je suis devenue la spécialiste maison.
Jeudi:
★ Le temps a filé cette fois, et avec les deux ponts de début mai, je n’ai pas réussi à lancer le début des petits travaux prévus chez moi. En juin, j’espère!
★ Mon TER arrive à Marseille avec 25 mn de retard; heureusement que je n’ai pas pris le plus proche du départ de mon TGV. La gare est insupportablement bondée et bruyante, et je ne sais pas si je suis habillée trop chaudement pour la température ou si j’ai des bouffées de chaleur, mais je me sens vraiment mal.
★ Après avoir fui l’Exki où 50 personnes faisaient la queue dans un vacarme incessant de machine à café, je décide que tant pis pour la salade que je voulais acheter: ce soir, je mangerai des frites. Je prends un menu à emporter chez Carl’s Junior. Quand je le déballe dans le TGV, le sac contient deux burgers, deux sachets de ketchup et zéro frite. Et je suis assise à côté d’un serial péteur. Au secouuuuurs.
Vendredi:
★ Le matin, j’attaque le plus gros des trois textes reçus avant-hier. Quand je m’arrête quatre heures plus tard, j’en ai fait la moitié, et je suis très contente de moi. Du coup, comme Chouchou est parti voir une expo avec Olive, je vais récupérer deux bouquins à la librairie Flagey, puis je m’offre un déjeuner en solo au Takumi et un thé-lecture au Chàshi.
Samedi:
★ Il va faire plus chaud que prévu là où nous serons la semaine prochaine, ce qui m’oblige à revoir entièrement ma packing list (calculée au plus juste, car nous partons avec une compagnie low cost (je crois?) et n’avons droit qu’à très peu de bagages).
★ Nous descendons en ville en pleine Gay Pride pour aller visiter le Musée de la Frite, histoire de compenser ma frustration de jeudi. Dans la foulée, nous passons à l’Anticyclone des Açores acheter deux guides de voyage en vue de débroussailler le périple d’octobre. « Vous n’êtes pas partis depuis 2021 », constate la vendeuse à la vue de notre carte de fidélité. Euh, si, mais on a pris nos infos sur internet (et c’était généralement dans des pays qu’on connaissait déjà, donc on se sentait en confiance).
Dimanche:
★ Je publie une photo de nos bagages sur Instagram en demandant si quelqu’un veut essayer de deviner où on va. Indice: c’est à moins de 4h d’avion de Bruxelles. Karine me suggère « en Bulgarie ». A ma grande honte, je réalise que 1/ j’avais oublié l’existence même de ce pays 2/ à part « yaourts » et « Sylvie Vartan », je n’y associe strictement rien. Mais un petit tour sur Wikipédia me permet de décupler mes connaissances en quelques minutes (l’avantage de partir de très bas!).
★ Quoi que retardé de 20 mn au départ, notre avion se pose à destination à l’heure prévue: 23h. Nous traversons l’aéroport Henri Coanda où presque tous les commerces son encore ouverts et commandons un Bolt. Après un petit cafouillage dûs aux différents niveaux du parking, nous montons dans une Dacia antédiluvienne dont une des ceintures de sécurité ne fonctionne pas. Le chauffeur ne parle pas un mot d’anglais et fonce à tombeau ouvert dans la nuit. Bienvenue à Bucarest.
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