En septembre 2020, nous étions venus à Pairi Daiza en séjour immersif dans une des chambres avec vue tête-à-tête sur les morses, et nous avions trouvé l’expérience magique. Pour Halloween, je nous avais donc réservé la même chose, mais avec vue sur les ours polaires cette fois. (J’étais davantage tentée par les tigres, mais le seul hébergement disponible est pour 6 personnes, ce qui le rend impayable à 2.) Le dimanche de notre arrivée, c’est tout juste si nous en avions aperçu un qui faisait la sieste sur les rochers face à notre baie vitrée. Bien que consciente de la taille de leur enclos, du fait qu’ils ne passent pas leur vie à batifoler dans l’eau et que ce ne sont pas non plus des animaux de cirque dressés pour amuser les visiteurs, j’étais assez déçue.
Le lundi matin au réveil: toujours pas le moindre ours. Je me suis levée en ronchonnant pour aller à la salle de bain. Chouchou s’est approché de la baie vitrée et a lancé: « Euh… il y en a un juste devant nous. » Et de fait, l’un des quatre ours polaires du parc se prélassait sur un rocher, juste derrière le rideau de droite qui nous l’avait dissimulé tant que nous étions allongés dans notre lit. Pendant que Chouchou le photographiait, des poissons se sont mis à pleuvoir du ciel: il était 8h30, l’heure du nourrissage. Visiblement, à cette occasion, les soigneurs faisaient en sorte d’attirer les animaux face aux hébergements afin que leurs occupants puissent en profiter au maximum.
Ravis, nous avons observé « notre » ours pendant une bonne demie-heure, tandis qu’il se jetait à l’eau et plongeait pour attraper les poissons posés dans le fond du bassin. Puis vers 9h, nous nous sommes habillés précipitamment pour aller petit déjeuner à l’Izba qui ne sert que jusqu’à 9h30. Le buffet était aussi copieux et délicieux que la veille, de quoi nous rassasier pour des heures. Nous avons essayé de ne pas tout engloutir pour regagner notre chambre au plus vite.
Quand nous sommes revenus, l’ours était toujours là, occupé cette fois à jouer avec des enrichissements. Nous nous sommes relayés pour l’observer, chacun prenant son tour dans la salle de bain équipée entre autres choses d’une baignoire à bulles. En théorie, la paroi de séparation vitrée permettait de continuer à regarder dehors tout en se lavant. En pratique, une fois assise dans une baignoire, ma tête dépasse à peine du bord, donc bon. Moi qui ne suis pas très bain, j’ai profité de l’eau chaude et de l’effet massant des bulles jusqu’à la dernière minute.
A 11h, nous avons quitté la chambre en laissant notre bagage près de la porte comme indiqué. Il pleuvait fort ce jour-là; par contraste avec la veille, le parc était désert et tout tristounet. Nous avons regardé l’enclos des ours polaires de l’extérieur et fait un coucou à leurs voisins les morses. Puis nous nous sommes dirigés vers l’aquarium qui se trouve à l’extrémité opposée du parc, car je voulais aller voir les méduses.
Perplexité et déception: sur les quatre aquariums qui en contenaient, trois étaient presque vides, et les occupantes du dernier reposaient toutes sur le dos dans le fond d’un air assez peu vivant. J’ai cherché quelqu’un qui pourrait m’expliquer ce qui arrivait aux méduses du parc, et je n’ai trouvé personne en mesure de me renseigner.
Après ça, nous avons voulu rendre visite aux koalas, mais ils étaient planqués dans leur forêt de bambous et c’est à peine si nous en avons vaguement aperçu un roulé en boule sur sa branche. La pluie me tapait vraiment sur le système, et nous avions déjà profité à fond la veille et au réveil. Nous avons donc décidé de ne pas nous obstiner, et nous nous sommes dirigés vers les boutiques du tunnel d’entrée. Coup de coeur pour Treasures of the Earth, avec ses squelettes de dinosaure grandeur nature. Je nous y ai acheté deux T-shirts assortis, un avec un éléphant pour Chouchou et l’autre avec un raton-laveur pour moi.
Il y avait un choix incroyable de peluches, que j’ai toutes tripotées en lançant au passage: « Toi t’es pas douce… toi t’es douce… ». J’avais déjà fait l’emplette d’un mignon petit ours polaire la veille, et j’ai réussi à m’en tenir là. A 13h, nous sommes repassés à l’accueil du resort, et par chance, notre bagage s’y trouvait déjà. Nous avons donc pris le chemin du retour en oubliant totalement de chercher les géocaches planquées sur le parking. Quoi qu’écourté pour cause de mauvaise météo et de fatigue, c’était encore un séjour hyper réussi à Pairi Daiza.