[LONDRES] Où je vis dangereusement à un mètre cinquante du sol

En ce dimanche matin, nous traversons tout Londres de part en part, d’abord en Overground puis avec la ligne District, afin de nous rendre aux jardins botaniques royaux. Le voyage nous prend plus d’une heure et quart. A la sortie du métro, nous traversons un marché très animé avant d’atteindre l’entrée du parc. Nous faisons la queue pour prendre nos tickets: c’est £26.50 par adulte, ce qui fait quand même un petit budget! Mais comme l’argent sert à la conservation des espèces végétales et à la recherche en botanique, ça me va.

Nous commençons par déjeuner rapidement au Victoria Café, où les choix sont limités et les prix exorbitants, mais où nous nous régalons d’une salade d’aubergines, d’un sausage roll et de Scotch eggs. J’achète deux bricoles à la boutique attenante, et nous voilà partis à la découverte du parc. Ou re-découverte, plutôt: Chouchou est déjà venu ici avec ses parents quand il était ado, et moi avec mon meilleur ami de l’époque au début des années 2000. Ce qui remonte quand même à fort loin.

Il fait très beau aujourd’hui. Trop, même, pour moi qui n’ai prévu pour m’habiller que des robes à manches longues et des collants. Heureusement que j’ai le chapeau acheté à York pour me protéger du soleil! Premier arrêt sur notre route: la serre tropicale. Il fait déjà très chaud en bas, et comme la chaleur monte, le balcon est un véritable sauna. Impossible de prendre des photos potables à cause de la buée sur les objectifs. Mais le gros avantage, c’est qu’en ressortant, il me semble qu’il fait presque frais dehors!

En ce moment, il y a dans le parc une exposition de Marc Quinn, « Light into life », dont les oeuvres spectaculaires représentent des fleurs et autres plantes en métal réfléchissant. Bien entendu, tous les visiteurs prennent des photos de leur reflet – nous y compris.

Au cours de l’après-midi, nous enchaînons la promenade sur la passerelle au-dessus des arbres, la visite de la serre tempérée, un petit tour à la grande pagode, un arrêt rafraîchissement au Pavillon, la découverte des superbes aquarelles botaniques de Marianne North, ainsi que l’exploration du Princess of Wales Conservatory qui abrite dix zones climatiques différentes. Le palais vient de fermer quand nous l’atteignons, et l’accès à la bibliothèque d’archives botaniques est malheureusement réservée aux professionnels accrédités. De toute façon, à ce stade, nos vieilles jambes supplient pour qu’on leur accorde un peu de repos.

Avant de partir, je ne résiste pas au plaisir d’escalader un splendide chêne millénaire. Et franchement, grimper aux arbres avec une robe dont la jupe hyper-large vous arrive aux chevilles, ce n’est pas de la tarte. Mais les photos que nous en tirons sont mes préférées de la journée. RIP, petit collant que je déchire en redescendant: tu auras eu une belle mort.

Pendant le long trajet de retour, je suis assise à côté d’un type qui se galère avec le Wordle du jour, et je passe vingt minutes à me retenir de lui dire que le mot à deviner, c’est bravo. Entre la station d’Haggerston et notre Air BnB, nous avisons un pub ouvert à l’aspect sympathique et décidons de nous y arrêter pour dîner. Ils font le traditionnel Sunday roast, et j’en profite pour prendre le poulet. C’est délicieux même si je n’arrive pas à finir. En récupérant mon assiette, le serveur me félicite d’avoir réussi à en manger « plus que la plupart des clients ». Je m’abstiens de préciser que Chouchou m’a aidée après avoir terminé son propre plat.

2 réflexions sur “[LONDRES] Où je vis dangereusement à un mètre cinquante du sol”

  1. Wouaw les photos sont sublimes, la qualité ne cesse d’augmenter et cette série est vraiment une de mes préférées ! Des vrais tableaux.

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