En ce mardi, nous nous réveillons un peu plus tard, vers 7h30, et prenons le temps de finir de traiter les nombreuses photos d’hier. C’est seulement vers 9h30 que nous nous mettons en route. Au programme de la matinée: geocaching et shopping.
Nous commençons par chercher deux caches virtuelles autour des Shambles, ce qui nous permet d’apprendre pour quelle raison on voit des chats en fer forgé un peu partout sur les façades. A l’époque où sévissait la peste, ils ont été installés là dans l’espoir de faire fuir rats et souris. Pas sûre que ça ait fonctionné, mais c’est assez amusant de les chercher. Il existe même un York Cat Trail, jeu de piste gratuit dans le centre historique qui vise à en localiser 22 lors d’une balade de deux heures.
Nous interrompons nos recherches pour passer enfin chez Rookscroft & Company, une boutique dont la vitrine incroyable nous fait trépigner d’envie depuis que nous l’avons découverte par hasard dimanche soir. J’ai lu sur internet qu’elle était dédiée à un monde imaginaire peuplé d’animaux anthropomorphisés, oeuvre de l’autrice et illustratrice Jayne Siroshton. Ca vous fait penser aux Mémoires de la Forêt de Mickaël Brun-Arnaud? Ca a aussi été ma première pensée.
L’intérieur de la boutique est tout aussi magique que l’extérieur le laissait présager, plein de mille trésors partout où le regard se pose. Je m’offre les deux romans ainsi que quelques brols, et hésite mais renonce à emporter un tableau magnifique représentant un hibou avec un casque de pilote d’avion: j’aurais trop peur de l’abîmer pendant le transport.
Nous trouvons encore deux géocaches virtuelles, plus une micro au logbook trempé située dans un endroit grouillant de Moldus. Vive nous. Il commence à pleuvoir fort, et nous allons nous réfugier chez Cocoa Joe’s, réputé pour préparer les meilleurs chocolats chauds d’York. Sur les carte de grands crus venus d’un peu partout à travers le monde (enfin, surtout de pays du sud), Chouchou choisit un Pérou à 65% de cacao et moi un Vietnam à 45%. Nous attendons assez longtemps car il y a un souci avec la machine, mais avec cette météo, nous ne sommes pas fâchés de rester au chaud et au sec! Et quand ils finissent par arriver, nos chocolats sont absolument délicieux.
Nous allons ensuite déjeuner chez Mannion & Co, un deli italien multi-primé par les sites touristiques. C’est bondé et nous devons attendre un peu qu’une des petites tables rondes en marbre se libère. Chouchou opte pour un sandwich steak et fromage bleu, moi pour un beignet épinards-petis pois avec mousse de feta et confiture de piment. En effet, nous nous régalons, même si pour une fois je trouve mon plat un peu petit!
En sortant, j’entraîne Chouchou chez The Imaginarium, cabinet de curiosités dans les tons noirs et dorés, puis son magasin-frère The Yorkshire Soap Company, entièrement rose bonbon et où on peut entre autres choses acheter des cosmétiques à base de larmes de licorne. Une des choses qui me frappe le plus à York depuis notre arrivée, c’est le nombre, l’originalité et la beauté des commerces indépendants. On sent vraiment que tout est fait pour préserver le charme fou du centre historique.
Sous une pluie battante, nous nous dirigeons vers le musée du train: nous avons pris des entrées pour le créneau de 13h30. L’endroit est en travaux en ce moment, et on ne peut pas accéder à tout. Cependant, c’est un bonheur d’admirer des locomotives et des wagons différents de ceux que j’ai déjà pu voir dans des musées du même type à Bruxelles, Riga ou Utrecht – le mythique Flying Scotsman, notamment. A la boutique, je craque pour une boîte en fer-blanc à son effigie. Elle est remplie de biscuits gingembre-miel qui, même sans signalisation ferroviaire (nous venons de voir une vidéo passionnante sur le sujet), ne devraient pas avoir de mal à trouver le chemin de l’estomac de Chouchou. On admirera au passage la répartition optimale des tâches dans notre couple.
La pluie s’est calmée pendant notre visite. Nous remontons vers Blake Street pour aller goûter chez Heavenly Desserts qui, paraît-il, mérite bien son nom. Le choix est difficile dans la carte immense, mais nous décidons sagement de partager un cheesecake fraises à la crème, que j’accompagne d’un mojito grenade et Chouchou d’un smoothie baies rouges-yuzu.
La fatigue commence à se faire sentir, et en sortant repus, nous décidons de rentrer à l’appartement. Même si un Waterstones me retarde quelque peu en chemin. « Je jette juste un coup d’oeil, je n’achète pas de livre! » Bien entendu, à peine ai-je fait trois pas à l’intérieur qu’un roman à la couverture découpée en forme de pièce de puzzle hurle mon nom sur un ton si déchirant que je suis bien obligée de l’emporter. Je ne suis tout de même pas un monstre.
Retour à l’appartement vers 16h45. Nous en profitons pour faire une machine de linge sale avant que Marks & Spencer nous nourrisse de nouveau pour le dîner. J’étais très fière de n’avoir presque pas fait de shopping hier, et puis aujourd’hui, ça a été l’acc… une série d’accidents bêtes, et voilà que je me retrouve chargée comme un mulet pour le retour. Oh well.
Quel est ce roman à la couverture si originale ??
J’ai très très envie de découvrir York, je pense que ça va être une destination d’un long week-end dans peu de temps !
C’est « The fellowship of puzzlemakers » de Samuel Burr