Après un réveil de bonne heure, puis un long moment passé à traîner à l’appart’ pour traiter les photos d’hier, nous nous mettons en route en milieu de matinée. Sans imperméable en ce qui me concerne, car pour une fois, la météo ne prévoit pas de pluie – hourra!
Direction les remparts de la ville, qui font le tour du centre historique. Tout à fait inaccessibles aux personnes à mobilité réduite, ils sont également interdits aux poussettes et aux chiens. Nous comprenons assez vite pourquoi: sur une grande partie de leur tracé, il n’y a de parapet que vers l’extérieur. A l’intérieur, un seul faux pas et c’est la dégringolade sur une butte couverte de boutons d’or, jolie mais fort abrupte.
Nous montons à l’escalier de Mickelgate Bar et partons vers l’est puisque le quart ouest est actuellement en travaux. En chemin, nous trouvons deux micro géocaches magnétiques aux logbooks archi-pleins. La promenade est un peu monotone dans cette partie. Je commence à avoir faim et envie de faire pipi quand nous tombons miraculeusement sur le Gatehouse Coffee, un café installé dans une des anciennes tours de garde. Comptoir et toilettes au premier étage, belle salle cosy avec murs de pierre nue et poutres apparentes au deuxième, et terrasse avec vue à 360° sur le toit. Nous y faisons une pause très bienvenue.
Laissant les remparts derrière nous, nous remontons la grande avenue de Walmgate. C’est un coin que nous n’avions pas encore exploré, mais qui est lui aussi très sympathique et animé, avec des devantures ravissantes qui donnent envie de s’arrêter partout. Nous déjeunons chez Cresci, un italien spécialisé dans les pizzas napolitaines. Puis nous mettons le cap sur Monk Bar où nous voulons récupérer la portion la plus intéressante des remparts.
Il fait très beau, et nous croisons de nombreux musiciens de rue qui mettent beaucoup de gaieté dans le paysage urbain – notamment, un groupe qui reprend un morceau des Clash façon folk, avec une pêche d’enfer, et un violoniste qui charme les gens en train de bronzer sur les pelouses et aux terrasses de café derrière York Minster. Au passage, je fais une courte halte à la boutique du National Trust, où j’achète un chapeau en vue d’un prochain shooting.
Entre Monk Bar et Bootham Bar, le chemin de ronde se fait très étroit (mais protégé des deux côtés, du coup). Côté intérieur, on donne sur les jardins privés d’hôtels de luxe avec la cathédrale en fond. La vue est vraiment superbe. Si je gagne au loto entre-temps, je viendrai loger ici lors d’un prochain séjour!
Nous tentons d’aller nous rafraîchir chez Betty, un salon de thé très réputé, mais la file d’attente à l’entrée est aussi impressionnante que celle qui se forme chaque jour dans les Shambles devant la boutique de fantômes en céramique moches. Je n’ai pas le courage d’attendre. Nous nous rabattons sur Doe Bakehouse où je commande un Red Velvet Cake. Il se révèle tellement infâme que je n’en mange que trois bouchées avant de déclarer forfait.
Subitement, je me sens épuisée; j’ai besoin de rentrer à l’appart’ pour faire une sieste ou au moins m’allonger un moment. Je passe une heure sur le lit, sans dormir mais complètement écrasée par la fatigue. La seule raison pour laquelle je finis par me relever, c’est que nous avons pris des billets pour le Viking Centre Jorvik; nous devons être sur place à 16h40, qui est le dernier créneau de visite de la journée.
La ville de York a une histoire marquée par les invasions vikings. Dans les années 1970, la destruction d’un bâtiment dans Coppergate a mis à jour des vestiges datant de l’âge viking. Des fouilles archéologiques très fructueuses ont été menées, et c’est sur leur emplacement que le musée a été construit. La visite se déroule en deux parties. D’abord, on monte à bord d’un petit train qui circule lentement à travers une reconstitution de Jorvik à la fin du 10ème siècle. On peut y voir les métiers qu’exerçaient les gens, les maisons dans lesquelles ils habitaient et leur mode de vie. Les mannequins humains et animaux sont animés, et c’est vraiment bien fichu. Hélas, les photos y sont interdites.
Ensuite, on visite de façon plus classique une salle dans laquelle sont exposés certains des plus beaux artefacts vikings retrouvés sur place: squelettes, armes, vêtements, pièces de monnaie ou objets du quotidien. Nous ressortons de là avec un corbeau en peluche pour lequel j’ai craqué à la boutique, et zéro meurtre d’enfant braillard sur ma conscience. Je n’aurais pourtant pas misé une couronne dessus à mon arrivée, où j’avais envie d’en noyer une bonne demi-douzaine.
Nous regagnons l’appartement pour dîner, finir de sécher la lessive d’hier et refaire nos bagages. Demain, nous reprenons le train pour une nouvelle destination!
Merci de partager avec nous votre magnifique voyage. Les photos sont superbes.😊