[YORK] Où j’échappe de peu à la prison pour sombrer dans la sorcellerie et dîner chez un hippopotame

A défaut de pouvoir partir loin (on n’a ni le temps ni les sous en ce moment), et vu qu’on était déjà en Ecosse l’an dernier à la même époque, notre choix de destination pour les vacances de printemps s’est porté sur deux villes anglaises photogéniques à souhait. Dimanche matin, nous bondissons donc du lit à 6h pour aller prendre l’Eurostar de 8h52 à destination de Londres. Nous arrivons à St Pancras et traversons la rue pour passer dans la gare voisine de King’s Cross.

Comme j’ai prévu une longue correspondance au cas où notre premier train serait en retard, nous avons tout le temps de manger des bentos de chez Wasabi, puis d’aller explorer le magasin Harry Potter situé à côté du point photo « Platform 9 3/4 ». J’aurais bien pris une petite photo, mais près de 78 personnes (et j’exagère à peine…) attendent déjà leur tour dans une queue bien ordonnée. Je me contente donc de quelques babioles à la boutique.

Puis nous embarquons à bord d’un train à destination… d’Edimbourg, argh! En téléchargeant nos billets hier, j’ai eu un petit moment de perplexité en constatant que nous en avions deux chacun: un King’s Cross-Doncaster et un Doncaster-York. Il me semblait pourtant avoir pris des trajets directs… L’explication nous est fournie par l’app TrainLine: nous avons bénéficié d’un tarif split save, parce que le prix n’était pas le même tout le long du trajet et qu’il a été calculé au plus avantageux pour nous. Mais nous n’avons effectivement pas de correspondance à faire et restons assis dans le même train tout le long du trajet, qui dure environ 2h20.

Partis de King’s Cross avec un peu de retard, nous débarquons néanmoins à York à l’heure prévue. Il est 14h et notre appart-hôtel réservé sur Booking ne sera disponible qu’à 15h. Nous allons donc tuer une heure au café Partisan, où l’atmosphère est très sympa et les gâteaux maison absolument crapuleux. Puis nous faisons encore quelques centaines de mètres dans l’enceinte du centre historique pour atteindre notre logement.

J’ai une petite déception à l’entrée dans les lieux: la chambre est minuscule et la pièce à vivre très sombre. Mais la cuisine semble bien équipée et le lit confortable, ce qui est l’essentiel. Le temps de défaire nos bagages (après avoir checké l’absence de punaises de lit), de nous rafraîchir un peu et de laisser passer une grosse averse, nous ressortons vers 16h pour aller faire des courses dans un grand Marks & Spencer.

Un groupe de rock joue à la terrasse du resto voisin; leur son est si chouette que je suis tentée de laisser tomber la mission ravitaillement pour m’installer là et les écouter. Mais M&S ferme dans moins d’une heure. Alors, nous écumons les rayons en nous extasiant devant tout et en nous lamentant de la fermeture du magasin de Bruxelles, il y a déjà plusieurs années.

Là où je ne m’extasie plus du tout, c’est aux caisses en self-service que je bloque 4 ou 5 fois d’affilée sans qu’aucun.e employé.e vienne nous aider malgré les promesses de la machine. Je suis à deux doigts de la démolir à coups de pied en hurlant: « Je ne suis pas caissière et je refuse de bosser gratuitement pour Marks & Spencer » quand Chouchou me signale qu’il y a des caisses avec des vrais gens derrière un peu plus loin. Ouf, je ne dormirai pas dans une prison anglaise ce soir.

Chargé de nos courses, nous faisons un premier tour dans la ruelle voisine des Shambles, une sorte de Diagon Alley mais en vrai et un des principaux lieux de shooting que j’ai repérés. C’est bien entendu extrêmement mondu, au point que plusieurs magasins laissent entrer les clients au goutte-à-goutte tandis qu’on est serrés comme des sardines dans les autres. Je craque encore pour quelques bricoles chez The shop that must not be named (deux carnets, un puzzle, une bougie, un tote bag), mais pour le reste, je suis super sage et je me contente d’admirer.

Nous sommes crevés et dînons de bonne heure au Fat Hippo (avec un nom pareil, j’étais obligée d’y aller!). Raisonnable, je prends un burger au poulet accompagné d’une délicieuse salade. Moins raisonnable, Chouchou doit s’en mettre pour environ 67498 calories de burger crapuleux et de frites-mayo. Mais bon, on sait lequel de nous deux passe 6 matinées par semaine à soulever de la fonte dans une salle de sport.

Nous faisons encore une boucle dans le centre historique pour repérer les endroits où prendre des photos dans les jours à venir, puis nous rentrons à l’appartement de bonne heure. A 21h30, je suis au lit, et je m’endors assez vite. Objectif de demain: se lever assez tôt pour aller shooter dans les Shambles avant l’ouverture des magasins et l’arrivée des hordes d’autres touristes.

1 réflexion sur “[YORK] Où j’échappe de peu à la prison pour sombrer dans la sorcellerie et dîner chez un hippopotame”

  1. Bonnes vacances, toujours un plaisir de lire vos aventures!… Je suis scotchée par la dernière photo, je ne sais même pas pourquoi, elle m’hypnotise ! Toute une ambiance dedans, j’ai l’impression d’entendre la chanson de Cabrel Hors saison…

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