[GDANSK-VARSOVIE] Où je sonne, et sonne, et sonne, et sonne encore

Ce jeudi 19 octobre marque notre 17ème anniversaire de couple et notre premier anniversaire de mariage. Nous quittons notre Air BnB vers 9h et traînons nos valises sur les pavés de la vieille ville jusqu’à la gare de Gdansk Glowny. Un train nous ramène à la gare centrale de Varsovie avec seulement 5mn de retard sur l’horaire prévu. De toute façon, j’ai compté assez large pour que même si le trajet prenait 5h au lieu de 2h30, on arrive quand même à choper notre avion. Vis ma vie de grande anxieuse (et d’éternelle victime des emmerdements provoqués par la SNCF).

Nous déjeunons au Hard Rock Café tout proche. Bonne surprise: ils proposent un menu lunch aux choix limités, mais au tarif unique nettement plus raisonnable que la carte normale dans les pays où la vie n’est pas très chère. Ce sera un peanut burger pour Chouchou et un cheeseburger pour moi, en remplaçant les frites par un coleslaw qui se révèle très agréablement poivré.

Après avoir hésité à prendre le bus 175 comme à notre arrivée, nous finissons par opter pour un Uber à destination de l’aéroport Chopin. 25 PLN de trajet, plus 10 de pourboire, ça nous fait un total de 8€ à deux pour nous emmerder un minimum avec nos valises. En chemin, on longe une immense avenue bordée d’arbres au feuillage jaune vif joliment clairsemé, dont les branches touchent le sol. Ce serait un très bon spot pour un shooting d’ambiance automnale, mais je me vois mal demander à notre chauffeur de s’arrêter pour aller faire tourner la jupe que je ne porte pas aujourd’hui ou jeter en l’air des brassées de feuilles mortes sous son regard abasourdi.

Après avoir déposé nos bagages au comptoir d’enregistrement et constaté l’absence de commerces alentour, nous franchissons la sécurité. Premier passage sous le portique: je sonne. L’employée me fait reculer et ôter mes bottines en caoutchouc que je dois incruster à la hâte sur le tapis roulant entre les bacs d’autres voyageurs. Je me ré-avance, et je sonne encore. L’employée me demande si j’ai quelque chose dans mes poches. Juste mon boarding pass et ma carte d’identité. Je dois quand même reculer et les poser dans un bac pour eux tout seuls que j’incruste, etc. Je me ré-avance, et je sonne encore.

Là, je me rends compte que j’ai oublié de retirer mon Apple Watch (même si je ne l’avais pas enlevée non plus à l’aller et qu’on ne m’avait rien dit à Zaventem). Je recule, je l’enlève, je la pose dans un bac, etc. L’agacement des gens qui me suivent dans la file est palpable. Je me ré-avance, et je sonne encore. A ce stade, je n’ai plus sur moi que des sous-vêtements, un legging et un T-shirt à manches longues. L’employée me passe son bout de papier sur les mains, me dit de ne pas bouger et revient une éternité plus tard pour me dire que c’est bon, je peux y aller. Entre-temps, les bacs contenant mes affaires sont arrivés à Tombouctou, ou presque.

Même de l’autre côté de la sécurité, l’offre commerçante n’est pas délirante. Au magasin de bouffe gourmet, nous achetons deux espèces de beignets pour grignoter plus tard. J’admire une théière en céramique ornée de fleurs bleues mais décide que ça ne serait pas raisonnable de la prendre et la repose à contrecoeur. Puis nous nous installons dans l’unique pub vaguement avenant du coin, où nous tuons une grosse heure et demie avec deux Coca Zéro. Avant de nous diriger vers la porte d’embarquement, nous commandons une salade Cobb et une soupe à la tomate pour régler la question du dîner – il est encore assez tôt, mais ça va me permettre de retomber tout de suite sur les horaires de mon jeûne intermittent après une semaine d’anarchie alimentaire totale.

Notre vol jusqu’à Bruxelles se déroule sans incident notable – ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu un aller-retour en avion aussi paisible. Etant donné mon état de stress global, c’est très très bien tombé. Ces vacances low key, improvisées presque au dernier moment, ont été fort satisfaisantes dans l’ensemble et m’ont permis de recharger un peu mes batteries avant d’affronter le marathon boulot à marche forcée + rendez-vous médicaux et administratifs pénibles des prochaines semaines. Et Chouchou est plus satisfait que jamais des photos que nous avons prises.

1 réflexion sur “[GDANSK-VARSOVIE] Où je sonne, et sonne, et sonne, et sonne encore”

  1. Eh bien merci pour ce reportage, je n’aurais jamais cru que Dantzig (+ facile à dire) avait un intérêt. Je pensais que c’était un port ravagé par la guerre. Je vais donc imaginer un petit tour Varsovie Cracovie Dantzig Lodz Zakopane (peut-être pas dans cet ordre!)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut