La semaine en bref #295

Lundi:

★ Les commentaires du blog, qui buguaient depuis la mise à jour du 15 août, fonctionnent de nouveau. Le coupable? Un > manquant dans un code ajouté.

★ Ma psy, qui avait eu une annulation, avance notre rendez-vous d’une heure pour pouvoir finir plus tôt ce soir. Puis déborde largement de notre créneau car elle ne parvient pas à lâcher notre discussion en cours sur le libre arbitre. Comme moi, elle pense que c’est une illusion, que toutes nos décisions sont pilotées par une équation hyper-complexe à base de facteurs physiologiques et psychologiques, ainsi que de conditionnements personnels et sociaux, et qu’en réalité, on ne peut pas prendre d’autres décisions que celles qu’on prend à un instant T, quand bien même on s’est senti à un cheveu de faire l’inverse. Et comme on a parlé de l’hypothèse de simulation, je lui recommande chaudement la lecture de « La mer de la Tranquillité » d’Emily Saint-John Mandel.

Mardi:

★ Depuis deux semaines, chaque matin au réveil, je me demande si aujourd’hui sera le jour où je ferai un AVC qui me laissera vivante mais gravement diminuée (car je suis du genre à toujours envisager l’option la plus optimiste). Du coup, même si d’un côté je compatis, j’ai un peu de mal à encaisser le « Vous savez, c’est dur de vieillir » qui conclut la litanie habituelle des maux de Solange, 97 ans et une tension à 11/9.

Mercredi:

★ Deux nuits d’affilée que je me fais charcuter. Pourrait-on prévenir les moustiques qu’on est mi-septembre et qu’ils sont priés d’aller mourir dans un coin en silence? Merci, bisous.

★ Miraculeusement, mon voyage d’aujourd’hui se passe super bien. Mes deux trains sont à l’heure, et je profite de la longue correspondance pour déjeuner au Caffè San Carlo sous la gare de Marseille, puis m’acheter des onigiri en guise de repas du soir.

★ Premier voisin de TGV: un jeune homme qui, à peine installé, met un casque et entame une conf call pépouze. Au bout de trois minutes, je lui tape sur l’épaule et l’informe poliment que les appels téléphoniques et affiliés doivent être passés depuis les plateformes. Il me dévisage comme si j’étais stupide et me désigne son laptop: « J’en ai pour une demi-heure; je ne vais pas rester debout dans le couloir avec ça. » Héééééé si, monsieur, tu vas. Il se lève en marmonnant à son correspondant des choses peu aimables que je choisis d’ignorer, car je me fiche d’être cool ou pas: tout ce qui m’intéresse, c’est d’être tranquille.

★ Deuxième voisine de TGV: une toute jeune femme absolument ravissante, cheveux blonds jusqu’aux fesses et jambes de trois mètres douze. Elle s’installe côté allée, ôte ses chaussures, sort un vaporisateur de son sac à dos et… s’asperge copieusement d’un abominable parfum à la vanille. Cela fait, elle pose sa tête sur mon épaule et s’endort en serrant contre elle une peluche orange pendant que je me demande combien d’heures je peux raisonnablement passer en apnée.

Jeudi:

★ Chouchou est absent toute la journée pour cause de shooting du côté de Saintes. Le midi, pour changer un peu du Mamma Roma et du Mine Madeh, je m’emmène donc déjeuner au Taihon qui a rouvert récemment dans le piétonnier de la place Jourdan. Le vieux monsieur ne s’occupe plus de l’accueil, mais il traîne sa casquette et sa barbichette entre le resto et le magasin de peluches japonaises de son fils, situé juste en face.

★ Le soir, trois gros asticots blancs se baladent au plafond de notre cuisine. Bizarre… Chouchou monte sur une chaise pour les retirer avant qu’on aille se coucher.

Vendredi:

★ A notre réveil, les asticots se sont multipliés. En fin de matinée, certains sont arrivés jusqu’au lustre du salon tandis que d’autres tentent une percée dans le couloir qui mène vers la chambre. Pourtant il n’y a pas de déchets alimentaires en décomposition dans l’appartement, et pas non plus d’animal crevé planqué sur le haut d’un placard. Comme souvent, c’est Google qui finit par nous donner la solution: nous avons des mites alimentaires. Ce week-end sera placé sous le signe du vidage de placards et du grand nettoyage au vinaigre blanc.

★ Ayant fini de bosser assez tôt, je fuis en début d’après-midi pour aller chercher ma dose de dopamine du côté de la rue du Bailli. Je la trouve chez Rose, sous la forme de deux masques cosmétiques jetables His & Hers, d’un savon concombre/pastèque et de quelques autocollants dans le plus pur style des broderies Lochers, puis chez Hopono où je me laisse tenter par un jeu de réflexion en solitaire, un Jelly Bean de Jiji et un foulard à imprimé multicolore.

★ Nous dînons en amoureux au Bombay BBQ, où nous faisons un véritable festin. Cette fois, je m’accorde même un mojito ananas à la place de ma traditionnelle limonade maison. Si vous vivez ou passez à Bruxelles, vraiment, je ne saurais trop vous recommander ce restaurant où tout est parfait: la bouffe, mais aussi la déco, le service et la musique (enfin, à mon goût!).

Samedi:

★ Si on m’avait dit que samedi matin, sitôt mon thé avalé, je serais perchée sur la pointe des pieds au bord du plan de travail de notre cuisine, essayant de nettoyer le haut de nos placards au vinaigre blanc à l’aide d’un balai-serpillère, avec les deux mains de Chouchou agrippant mes fesses pour m’assurer…

★ Après avoir jeté deux sacs poubelle orange de nourriture contaminée ou qu’on soupçonne de l’être, mis quelques bricoles apparemment indemnes au congélateur pour 24h à titre de précaution, lancé un lave-vaisselle de contenants vides et posé des tampons imbibés d’huile essentielle de lavande sur toutes les étagères, nous filons voir une expo pour laquelle nous avions pris des billets à horaire fixe avant de découvrir que nous étions envahis. Finalement, c’est une bonne chose: ça nous fait une pause agréable avant de nous remettre au grand ménage.

★ Avant de rentrer, nous remontons à pied la rue de Flandre où une braderie est en cours, grignotons des arancini en marchant puisque nous avons sauté le repas de midi, passons chez Desmecht où j’achète des gélules d’olivier en complément de mon médicament pour l’hypertension, allons boire un jus au WoodPecker, puis prenons le métro jusqu’à la Porte de Namur et faisons l’acquisition d’un complément de bocaux alimentaires chez Casa, ainsi que d’un insecticide spécialisé au Brico.

★ Alors que je m’apprête à me mettre au lit, épuisée après 14000 pas et beaucoup d’alpinisme, une mite (la première qu’on voit à l’état adulte – jusqu’ici, on n’avait repéré que des larves) vient me voleter sous le nez comme pour me narguer. Mais bon, ça fait des années que je vis dans la terreur de ramener des punaises de lit à la maison. Du coup, même s’il semble parfois long et difficile de s’en débarrasser, ce ne sont pas des pauvres mites alimentaires qui vont me faire peur.

Dimanche:

★ La journée est placée sous le triple signe de l’Opération Kill Them All, de l’organisation de notre voyage d’anniversaire (on a quand même changé de destination potentielle 3 fois…) et du lancement de mon Instagram de boulot. A défaut d’être particulièrement fun, ce week-end aura été productif!

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