On ne va pas se mentir: ce qui nous a poussés à nous rendre à la fondation Boghossian le week-end dernier, c’était moins l’envie de voir l’expo en cours que celle de photographier ma dernière robe Son de Flor près de la sublime piscine Art Déco de la Villa Empain. Il y avait des averses intermittentes parfois torrentielles depuis plusieurs jours, et en allant chercher notre voiture Cambio, je me suis fait la réflexion qu’on n’avait pas forcément choisi le meilleur moment…
Et puis on a eu de la chance: au moment où on s’est garés, il faisait plein soleil. On s’est précipités vers l’arrière du bâtiment (en accès libre) sans même passer par le guichet. Une fille était déjà en train de se faire photographier sur les marches par son Insta husband; comme j’avais une idée assez précise de ce que je voulais, je me suis assurée qu’on n’allait pas se mettre dans leur champ avant de m’installer sur le bord de droite.
Après ça, puisqu’on était là, on a quand même utilisé nos Museum Pass renouvelés la veille pour visiter « House of Dreamers », exposition collective qui imagine une déambulation poétique dans les espaces de la Villa Empain. Au fil des chambres et salons, les œuvres rassemblées explorent autant les qualités architecturales des espaces que leurs usages. L’exposition prend la forme d’un intérieur recomposé, d’une maison retrouvée par la réalisation de grands décors in situ, où les espaces sont habités par la vie des œuvres et des objets. Ce parcours thématique pose la question de la relation des artistes à l’espace domestique, en convoquant la notion de décoratif dans les arts moderne et contemporain. Il fait l’éloge du rêve comme possible réponse d’habiter la vie autrement et propose de réenchanter un quotidien, porteur de messages poétiques, politiques et sociaux.
J’aimerais ajouter un commentaire lyrique et pertinent, qui prouverait que je suis un être raffiné doté d’un sens de l’observation aigu. Mais à part: « Ouais, c’est des meubles assez jolis et photogéniques dans l’ensemble, dont je ne saurais absolument pas quoi faire si on me les donnait », j’ai rien. Quant aux messages politiques sûrement très subtils des tapis ultra-salissants et des sièges inconfortables, j’avoue qu’ils me sont largement passés au-dessus de la tête. Peu importe: c’est toujours très plaisant de déambuler à l’étage de la Villa Empain en s’imaginant être sa très riche et très oisive propriétaire au début du siècle dernier…
Nous avons fini notre visite au café du rez-de-chaussée, où nous avons bu un verre en examinant notre butin photo. Et bien entendu, dès que nous avons mis le pied dehors pour reprendre la Cambio, le ciel nous est tombé sur la tête! Mais bon, ce n’était pas grave: on avait déjà fait le plein d’images pour la journée.
Bravo pour ces photos ! La dernière est magnifique !