[ECOSSE] Où je manque de sommeil et de thé vert

J’aimerais dire que je me suis réveillée fraîche et dispose ce matin. Malheureusement, ce n’est pas le cas: dès 2h30, j’avais de nouveau perdu le sommeil pour ne plus le retrouver. J’ai passé des heures à me tourner et à me retourner dans notre lit en maudissant la périménopause et ses insomnies qui surviennent toujours au plus mauvais moment. Chouchou se réveille à 6h. Une heure plus tard, nous sommes douchés, habillés et prêts à descendre boire un thé dans la salle commune de l’hostel. Gros changement par rapport à nos vacances habituelles, où on se la joue cool le matin et où on sort rarement avant 10 voire 11h…

Histoire de m’achever, le Code Pod ne propose pas de thé vert, juste de l’immonde Breakfast Tea que je déteste – mais que je me force à boire quand même pour garder les yeux ouverts et les jambes en état de marche. Par contre, je dois bien avouer qu’avoir le Royal Mile et ses environs pour nous tout seuls ou presque alors qu’il fait déjà jour, c’est assez génial. Nous ne croisons guère que quelques jeunes couples dont la moitié féminine pose pour son Instagram boyfriend au milieu des rues vides.

Au programme de notre matinée: shooting dans les courts et les closes photogéniques qui bordent le Royal Mile. Nous faisons une halte à mi-chemin, vers 8h30, pour petit-déjeuner chez Mor Bakery dont nous avons repéré les pâtisseries et les chaussons salés hier soir. Je demande un thé vert; on me répond qu’il n’y a que du Breakfast Tea et de l’Earl Grey. Je me résigne à boire un Earl Grey. La vendeuse m’encaisse, puis sa collègue m’informe qu’en fait, il n’y a plus d’Earl Grey. Mais que je peux toujours prendre un café (que je déteste encore plus que le Breakfast Tea). Je suis à deux doigts de me mettre à pleurer.

On reprend la descente du Royal Mile jusqu’à Cannongate, où on achève notre shooting dans Whitehorse Close. Après ça, on se laisse tenter par la visite (gratuite) du Museum of Edinburgh qu’on a croisé en chemin un peu plus haut. Pas trop grand, très sympathique et informatif.

En sortant, je décide de m’épargner la remontée du Royal Mile en prenant le bus 35. Une décision pragmatique, et néanmoins longtemps contrariée par le non-passage du bus en question. Celui-ci arrive enfin 20 mn plus tard que prévu. Au lieu de m’embêter avec des tickets achetés sur internet comme pendant les vacances de Noël, je paye directement au chauffeur avec ma carte, en Contactless. Trop pratique.

Etape suivante: l’Armstrong Vintage de Grassmarket. Je n’aime pas les friperies qui ont tendance à me déprimer, voire à me dégoûter, mais j’avoue que celle-ci est très gaie, toute pimpante et très bien rangée. Ca me donnerait presque envie de fouiller (presque seulement). Chouchou, lui, découvre tout un rayon de blousons de motard juste sous le plafond, en fait descendre une dizaine par une jeune fille armée d’une perche et craque évidemment pour le tout premier qu’il enfile.

A la caisse, je demande à la vendeuse si elle a un resto healthy à nous recommander dans le coin. Sur sa suggestion, nous allons déjeuner chez Let me eat too: une salade aux poires rôties, au fromage bleu et aux noix pour moi, un panini super vegan pour mon Hell’s Angel et un smoothie chacun pour les vitamines. Tout est effectivement délicieux.

Vers 13h, nous rentrons nous reposer à l’hôtel et traînons presque deux heures dans notre chambre avant de ressortir. Je n’ai pas réussi à faire de sieste mais j’ai somnolé un long moment; c’est déjà ça. J’ai moi aussi droit à mon moment shopping, chez Tartan Weaving Mill où, après avoir longuement hésité avec une étole, je finis par craquer pour une mini cape en cachemire à carreaux rouges.

Puis nous descendons vers les jardins de Princes Street. Près de la fontaine malheureusement à sec, nous avons l’excellente surprise de tomber sur un orchestre de tout jeunes musiciens, le Robert Gordon College Pipe Band. Ils jouent plusieurs morceaux de musique traditionnelle tout en se déplaçant en formation devant nous, et malgré quelques faux départs, je trouve ça si beau que j’en ai les larmes aux yeux. Ou je deviens sentimentale en vieillissant, ou la fatigue me ramollit encore plus que je ne le pensais.

Après un rapide passage chez Lush pour acheter un flacon de voyage de mon shampoing préféré, nous nous rendons chez Waterstones et montons immédiatement au café. Le dieu du goûter veille sur moi: ma table préférée, la plus à gauche devant la baie vitrée qui donne sur le château, se libère pile au moment où nous arrivons. Nous traînons avec notre thé vert (ENFIN!) et nos gâteaux jusqu’à la fermeture du café. Puis j’explore longuement les rayons et, bien que je me sois promis de ne pas acheter de livres, je me laisse tenter par « Her Majesty’s royal coven » de Juno Dawson. Quand je passe à la caisse, la vendeuse s’exclame: « Oh, il est tellement bien celui-là! ». Ravie de savoir que je ne me suis pas trompée.

Nous flânons un petit moment dans George Street, et je frémis en sentant tomber quelques gouttes: j’ai bien emporté un parapluie, mais il est resté à l’hôtel. Par chance, la pluie s’en tiendra là. Un bref passage chez Anthropologie dont je parviens exceptionnellement à ressortir les mains vides, puis nous nous dirigeons vers le restaurant indien Kahani où nous faisons un très bon repas, même si je suis loin d’arriver à finir mon butter chicken (un des seuls plats peu épicés de la carte que mes papilles de chochotte peuvent supporter).

Juste en face, nous entrons chez Topping & Company, librairie découverte en décembre dernier et pour laquelle j’avais eu un gros coup de coeur. Comme ce matin à la Venelle, je m’amuse à refaire la même photo que cet hiver avec une tenue différente. Et comme tout à l’heure chez Waterstones, je ressors avec un bouquin qui criait irrésistiblement mon nom: « The memory of animals » de Claire Fuller, dans une première édition signée par l’autrice. Ce qui témoigne tout de même d’une maîtrise de moi exceptionnelle, car si je m’écoutais, j’achèterais tout le magasin.

Pour finir cette journée commencée très tôt et déjà très remplie, nous escaladons Calton Hill qui, bien que d’une hauteur plus modeste qu’Arthur’s Seat, domine l’ensemble de la ville. Le ciel est hélas trop couvert pour s’embraser au coucher du soleil comme nous l’aurions souhaité, mais ce n’est pas comme si nous maîtrisions la météo: il faut faire avec (ou sans) ce qu’elle nous offre (ou pas)! Je traîne franchement les pieds sur le chemin du retour à l’hostel. J’ai fait plus de 23000 pas aujourd’hui, ce qui n’avait pas dû m’arriver depuis des années. Entre ça et mes deux dernières nuits de 3h chacune, je devrais dormir comme un bébé…

1 réflexion sur “[ECOSSE] Où je manque de sommeil et de thé vert”

  1. Tu es plus raisonnable que moi côté bouquins ! (Même si j’estime avoir fait preuve de beaucoup de self-control pour l’instant.)
    J’aime beaucoup Juno Dawson, je suis très curieuse de voir ce que donne celui-ci, repéré l’an dernier mais pas encore acheté.

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