La semaine en bref #274

Lundi:

★ La réception de l’hôtel ne m’a PAS réveillée à 7h30 comme je l’avais demandé. Mais bon, comme je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit, je suis debout de toute façon.

★ Je pleure si fort en essayant de payer mon wrap et ma bouteille d’eau au Carrefour de la gare, que la caissière me demande si j’ai besoin d’aide. Je dis « Non, merci »; elle insiste: « Vous êtes sûre? ». Oui je suis sûre, mais coeur sur elle.

★ En arrivant chez moi, je trouve un mot des filles de Solange m’informant qu’en raison de son grand âge (97 ans, précisent-elles, comme si Solange ne me le rappelait pas à chacune de mes visites), leur mère ne relèvera plus ma boîte à lettres pendant mes absences. Or je sais bien que Solange n’a pas mis les pieds hors de chez elle depuis des années, et que ce sont ses filles elles-mêmes qui jusqu’ici remontaient mon courrier en même temps que le sien. D’accord, elles ont parfaitement le droit de ne plus vouloir me rendre service, mais je m’interroge sur le pourquoi. Mes deux enveloppes par semaine – estimation haute – étaient-elles trop lourdes? Prenaient-elles trop de place dans le salon maternel?

Mardi:

★ Ouverture des déclarations IRCEC et de revenus 2022. Sauf que je préfère ne pas les remplir avant d’avoir vérifié et validé ma déclaration URSSAF, qui ne sera accessible qu’à partir du 11 mai. Je vais donc garder deux onglets ouverts dans mon cerveau jusqu’à cette date. Pffff. Au moins, ça me laissera le temps de collecter les divers papiers nécessaires (certificats de précompte, mes amours).

Mercredi:

★ Je passe voir Solange et récupérer ma clé de boîte à lettres. Solange s’excuse, me dit que ce n’est pas sa faute et que je ne dois pas lui en vouloir – ce qui n’est évidemment pas le cas. Je lui réponds que ce n’est pas grave, que je m’arrangerai autrement. Elle craint que du coup, je ne lui rende plus visite. J’envoie une vibe « connasse profiteuse qui ne fait les choses que par intérêt », ou quoi?

Jeudi:

★ Je parle à ma psy du bouquin sur les schémas comportementaux qu’elle m’a conseillé lors de notre dernière séance. « Ah, mais vous l’avez déjà lu? » Comment ça, « déjà »? Ca fait presque un mois! « Oui, mais il y a des gens qui ne lisent que deux pages par jour. » Sûrement. Toutefois j’ai tendance à occulter leur existence, parce que si tout le monde faisait comme eux, je serais au chômage.

★ Parce que j’ai eu une semaine éprouvante, je décide de m’emmener au resto pour le dîner. Quand j’arrive, les rideaux de la grande salle sont tirés et les lumières allumées alors qu’il fait encore grand jour, et à peine ai-je commandé que la sono envoie « Despacito ». Bouhouhouhouhou.

Vendredi:

★ Ouverture de la boîte. Le chat est toujours vivant. Je ne sais même plus si je dois m’en réjouir. Les expériences de Schrödinger m’épuisent, et je crains qu’elles ne soient jamais terminées.

Samedi:

★ Sortie de chez moi en milieu de matinée avec une robe à manches longues et un petit blouson en cuir, je regrette très vite mes choix de vie en me rendant compte qu’il fait plus de 20°. Parfois j’oublie à quel point la météo est différente entre Bruxelles et Monpatelin.

★ Le bouquiniste persuadé que le Covid n’existe pas réellement et que c’est juste un complot de Big Pharma, m’annonce maintenant qu’il fait toujours plus froid en milieu de journée qu’au lever du soleil et que selon le dernier bouquin de Fred Vargas, l’humanité n’en a plus que pour deux ans. Je crois que je vais brûler mes livres déjà lus plutôt que de continuer à les lui apporter.

★ Afin d’éviter à Kiki de prendre du temps sur sa pause-déjeuner, je passe pour elle chercher du café chez Nespresso. « Je voudrais deux barrettes de Stockholm et deux de Vienne au nom de Trucmuche. Merci, au revoir! » Derrière moi s’élève la voix du caissier: « Euh, madame, il faudrait me payer. » Confusion extrême. La seule autre fois où j’ai mis les pieds dans une boutique Nespresso, c’était le mois dernier avec David, et le café était débité de son abonnement. J’ai cru que ce serait pareil cette fois. Je ne suis pas une voleuse de capsules, bredouillé-je, mortifiée.

★ Nous testons un nouveau snack de burgers bios et locaux. C’est cher, il n’y a que très peu de choix, la musique est tellement forte (et tellement naze) à l’intérieur que j’aurais fait demi-tour tout de suite si on ne pouvait pas s’installer en terrasse, et pour couronner le tout, les toilettes situées au fond du couloir de l’immeuble sont entièrement tapissées de papier d’alu froissé et mal ajusté. Même si la nourriture est bonne, c’est un grand non.

★ Les serveurs du Chantilly sont aimables et de bonne humeur aujourd’hui. Je me retiens de leur demander s’ils sont malades.

Dimanche:

★ Mon planning est tellement chargé pour les 6 prochains mois que je ne peux pas me permettre de prendre une journée de congé. Mais j’ai l’impression que mon cerveau me coule par les oreilles. Alors, je fais un compromis avec moi-même et je commence la relecture de ma trad en cours. (Spoiler: j’ai mieux bossé que je ne pensais.)

★ Les yeux manquent me sortir de la tête à la vue du prix des pivoines: 3€ la tige, c’est le double d’avant la pandémie. « Je sais, je ne comprends pas non plus, me dit la fleuriste. Avec tous les producteurs qu’il y a… Et encore, je n’applique pas ma marge habituelle, sinon je n’en vendrais aucune. » Elles ont intérêt à être belles!

1 réflexion sur “La semaine en bref #274”

  1. Heureuse de lire ce billet…
    Si l’anecdote du vendredi m’intrigue particulièrement, je n’ai pu m’empêcher de penser avec délectation au chat du Cheshire qui existe finalement sans vraiment que cela ne soit le cas…
    Merci pour ce moment.

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