La semaine en bref #272

Lundi:

★ Hier soir, j’ai mis 3 réveils, et j’étais raisonnablement sûre qu’on en entendrait au moins un. Malgré ça, je n’ai pas réussi à fermer l’oeil de la nuit. A l’heure de nous lever, j’en pleure de fatigue et de frustration. Ah elle commence bien, mon escapade d’anniversaire!

★ Pardon, mais malgré ce qu’on m’assure de tous les côtés: non, même dans les lieux hyper touristiques, la plupart des Allemands ne parlent pas anglais, ou très mal. Chaque fois, je pars confiante, et chaque fois, je me retrouve confrontée à des gens qui, voyant que je ne les comprends pas, se bornent à répéter exactement ce qu’ils viennent de me dire, mais 50 décibels plus fort, au cas où je serais sourde plutôt que non-germanophone. Grmbl.

★ Comme je m’étonne de trouver de la confiture en couche épaisse jusque sur ma salade de fruits, Chouchou philosophe: « Tu es en Allemagne. Les gens parlent allemand, et il y a de la confiture partout ». Bon, pour être honnête: par ailleurs, tout est remarquablement bien organisé, ce que j’apprécie à sa juste valeur.

Mardi:

★ La surcharge sensorielle et l’épuisement m’ayant rendue mutique, Chouchou commente: « En fait, tu désactives tes fonctions vocales pour conserver ton énergie. » …Oui, exactement.

Mercredi:

★ Alors que nous venons de passer commande au KFC de la gare de Cologne, Chouchou examine frénétiquement ses bagages et se met à jurer. Il a laissé le pied de son appareil photo dans notre premier train, appuyé contre la porte du wagon. Si on pouvait dresser la facture de ce que son TDA lui a coûté au fil des ans en objets oubliés ou perdus, je pense qu’on s’évanouirait d’horreur. (Urgent: investir dans d’autres Air Tags.)

Jeudi:

★ Joie et bonheur: avec les projets qui sont en train de se concrétiser, a priori, mon planning de boulot est plein jusqu’à fin octobre. Alors que ces derniers mois, j’ai refusé des tas de trucs faute de temps ou d’intérêt.

★ Tristesse et incompréhension: la suite d’un des romans jeunesse que je me suis le plus éclatée à traduire de toute ma carrière va sortir uniquement en ebook. « Le tome 1 s’est mal vendu, et les libraires ne montraient aucun enthousiasme envers le 2 », m’explique l’éditrice, aussi déçue que moi. Plus de 300 titres à mon actif, et c’est la première fois que ça m’arrive. (Alors qu’on ne va pas se mentir: j’ai bossé sur quelques sacrées bouses à l’époque où je ne pouvais pas me permettre de faire la difficile.) (Et non seulement elles sont parues en version papier, mais certaines continuent à se vendre assez bien pour me rapporter des droits d’auteur chaque année.) (Vraiment j’hallucine.)

Vendredi:

★ Oh, encore une proposition de taf. Je n’en reviens pas. Cette fois, c’est pour une novélisation de film, donc un texte dont on ne sait pas exactement quand il tombera ni combien de signes il fera, mais qu’il faudra le moment venu traduire en un temps record. A une période où je suis déjà occupée par autre chose. Est-ce que j’accepte quand même? Evidemment, parce que ça devrait être court et fun et que j’ADORE les textes courts et fun.

★ Je retrouve Gasparde à la Châtelaine du Liban pour un lunch à base de moutabal, suivi par des achats de stickers sarcastiques chez Rose et de crapuleries chez Antichi Sapori (saucisses au fenouil pour elle, arancini aux épinards pour moi), un goûter chez Forcado, une recherche de dopamine chez Senteurs d’Ailleurs et H&M Home, ainsi qu’un bref et infructueux passage chez Les Petits Riens.

★ Nous finissons l’après-midi par une dédicace à la librairie Flagey, où Frédéric nous accueille avec un verre de vin blanc – car en plus d’avoir de très bons goûts littéraires, cet homme sait vivre. Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian sont super sympas; Gasparde me les ayant vendus d’un enthousiaste « Les descriptions de bouffe sont nombreuses et alléchantes », j’achète les premiers tomes de leurs trilogies de fantasy contemplative situées dans le même monde.

Samedi:

★ Un monsieur bien habillé, avec une barbe poivre et sel entretenue de frais, fait la manche dans mon bus. Un chapeau melon à la main, il chante a cappella « Hier encore, j’avais 20 ans ». Et moi donc.

★ Entre les courses à l’hyper d’Auderghem où la caissière se moque de moi tellement j’ai l’air stressée, et la vaine recherche d’un blouson de mi-saison dans un centre-ville grouillant de monde, Chouchou finit par faire un meltdown tandis que je perds temporairement l’usage de la parole pour la seconde fois de la semaine. Une journée très réussie, donc (non).

Dimanche:

★ Pour me reposer de cette semaine éprouvante, aujourd’hui, je prépare mes déclarations d’Urssaf et de revenus 2022, et c’est ma joie. (Je ne plaisante même pas: les chiffres sont mes amis. Les chiffres sont fiables; ils ne vous imposent pas de conventions sociales débiles; ils ne sont ni bruyants ni agités. La plupart du temps, je les préfère aux gens.)

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1 réflexion sur “La semaine en bref #272”

  1. Cette histoire de confiture dans la salade de fruits me turlupine. J’habite depuis presque 20 ans en Allemagne et je n’ai jamais vu de la confiture dans la salade de fruits. De la confiture d’airelles dans des sandwichs au camembert, oui, mais dans la salade de fruits non. Il faudra que je creuse la question!

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