
Bien que la couchette de notre cabine d’aéronaute soit assez confortable, je n’ai pas passé une très bonne nuit. Je pensais dormir comme une masse pendant huit heures d’affilée; en réalité, j’ai dû me résoudre à prendre un somnifère vers 3h30. Du coup, je suis un peu dans le pâté ce matin. Le petit déjeuner, pour lequel nous avons un créneau réservé à 9h15, me requinque légèrement. C’est une formule buffet assez classique dans laquelle je repère quelques substitutions rigolotes: par exemple, la confiture orange n’est pas à base d’abricot mais de potiron.

Nous consacrons le reste de la matinée à prendre des photos, d’abord dans l’hôtel puis dans le reste de Rookburgh, avec la tenue steampunk que j’ai emportée. Je décide de ne pas sourire et de me la jouer méchante avec mon faux pistolet, ce qui est très reposant! Par contre, le vacarme ambiant me prend très vite la tête, et je sens que du point de vue auditif, la journée va être longue. Quand Chouchou se déclare satisfait de la prise de vue, nous repassons à la cabine pour que je me change et enfile des vêtements plus confortables.








Nous pensions déjeuner au restaurant Mandschu, dans la partie chinoise du parc, mais lorsque nous l’atteignons, un panneau nous informe laconiquement qu’il est fermé aujourd’hui. Nous nous rabattons un peu au hasard sur la Rutmor’s Taverne à l’ambiance viking. La bâtisse tout en bois est très belle, et nous y mangeons des flammekueches 3 parfums absolument délicieux. Mais autour de nous dans la grande salle, plusieurs groupes d’hommes parlent très fort – si fort que même en mettant mes bouchons d’oreille, je suis rapidement prise de migraine et de nausée. Dès l’addition payée, nous nous enfuyons.
Je me sens un peu au bout de ma vie quand j’avise l’hôtel Tartuff, une fun house de 27 pièces. A priori, plutôt une attraction familiale, mais pépère et peu bruyante. J’entraîne donc Chouchou dans la file d’attente. Dès le début, en voulant faire une glissade sur une suite de rouleaux, je commets l’erreur de m’accrocher instinctivement aux barres sur les côtés. Résultat, mes pieds partent en avant tandis que mes mains refusent de lâcher prise; je tombe sur les fesses et me démonte une épaule. Pas bravo. Pour le reste, l’attraction est bel et bien calme mais amusante, et elle se termine par un toboggan étonnamment abrupt.


Un peu ragaillardie, je suggère qu’on aille enfin tester le F.L.Y. Merci les Priority Pass qui nous épargnent la file d’attente de 50 minutes! Au passage de la sécurité, je dois rebrousser chemin pour mettre mes lunettes et mon écharpe dans un casier à fermeture magnétique, dont l’ouverture est commandée par le bracelet reçu à l’entrée. Puis nous prenons place dans nos sièges et un employé verrouille les harnais qui nous immobilisent entièrement, avant-bras exceptés. Nous démarrons en douceur, dans un grand pschitt de vapeur et une musique à suspense.
Nos sièges basculent vers l’avant pour nous mettre quasiment à l’horizontale et… c’est parti pour le grand huit le plus fun de toute ma vie. Une perfection absolue. Malgré les variations de vitesse, le mouvement est d’une fluidité merveilleuse; à aucun moment, les cervicales ou les lombaires n’encaissent d’à-coup. Les descentes brusques ne sont pas trop longues, les loopings passent tout seuls, et on hurle juste de plaisir en filant à travers Rookburgh au ras de l’eau ou des toits. Je ressors de là ébouriffée et ravie.


Retour à la cabine pour que je me change. Nous allons faire des photos dans le tunnel entre Rookburgh et Berlin, puis sur le manège de chevaux de bois (qui en réalité m’ont tout l’air d’être en plastique, mais soit). Nous passons l’heure qui nous sépare du dîner au bar 1919, où nous buvons des mocktails en prenant encore une série de portraits.


A 18h15, nous allons manger au restaurant voisin. Cette fois, on nous place à l’étage, un peu plus calme que la salle du bas. J’opte pour le menu végan et, comme hier, laisse la moitié de mon plat – des pâtes aux aubergines – bien qu’il soit franchement délicieux. Quand nous réglons nos boissons (non-comprises dans le forfait hébergement), le serveur nous complimente sur notre look. Ca fait toujours plaisir. La nuit n’est pas encore tombée lorsque nous regagnons notre cabine, mais un silence béni est enfin revenu sur le parc.


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