[ALLEMAGNE] A la découverte de PhantasiaLand (1)

Pour mes 52 ans, j’avais décidé de m’offrir un séjour dans à l’hôtel steampunk Charles Lindbergh, situé à l’intérieur d’un parc d’attractions allemand. Lorsque j’ai voulu réserver début janvier, le week-end de mon anniversaire ainsi que le suivant étaient déjà complets. C’est ainsi que nous avons débarqué à PhantasiaLand un lundi midi après une nuit blanche (pour moi), deux heures d’ICE jusqu’à Cologne, un changement un peu stressant, 20 mn de train régional jusqu’à la gare de Brühl et 25 mn de navette jusqu’au parc proprement dit.

Notre cabine d’aéronautes n’étant pas encore prête, nous nous contentons de faire le check-in et de laisser nos bagages dans une pièce dédiée. Puis nous partons à la découverte du parc. Celui-ci se compose de plusieurs mondes à thème. Nous commençons par traverser Rookburgh, la partie steampunk à travers laquelle passe un grand huit unique en son genre – très bruyant en soi, et plus encore à cause des hurlements que poussent les gens à bord. Au sortir d’un tunnel, nous débouchons dans Berlin, moins agressif sur le plan auditif puisqu’il n’y joue qu’une petite musique guillerette. Nous décidons d’aller manger au restaurant Unter der Linden: en réalité, une cafétéria à l’ambiance années 1920 et au choix assez limité. Mais nous sommes toujours bon public pour un schnitzel!

Les chaises volantes nous attendent à la sortie, et nous nous plaçons dans la longue file d’attente. J’adore ce type de manège quand il monte très haut, permettant d’admirer le paysage alentour. Ici, il s’élève très peu au-dessus des jets d’eau qui l’entourent, et le chapiteau s’incline en provoquant des ondulations absolument gerbitives. Je suis contente quand le tour se termine, et pas du tout disposée à en refaire un plus tard avec Chouchou (resté en bas pour prendre des photos).

Non loin de là, l’unique boutique du parc nous tend les bras. Elle met en valeur six dragons (un par monde) que nous ne verrons jamais nulle part ailleurs; on n’y trouve pas de magnets ni de cartes postales, et encore moins d’objets steampunk. Dépitée, je commente: « On dirait la boutique d’un autre parc ». Bien que je lutte contre mes tendances consuméristes, j’avais très envie de quelques souvenirs bien spécifiques, mais de toute évidence, PhantasiaLand ne veut pas de mon argent. Mais que fout lea responsable marketing?

Nous parcourons rapidement Mystery, Fantasy, Deep in Africa, Mexico et China Town. Dans cette dernière, nous montons à bord d’un train fantôme bizarre, une sorte de « It’s a small world » mais avec des scènes de légendes chinoises macabres. Mon ignorance en la matière ne me permet pas d’apprécier, et puis j’imaginais des squelettes, des sorcières et des zombis qui me bondiraient dessus ou me frôleraient dans le noir, donc je suis déçue. Mais ma fatigue est énorme, et mon malaise décuplé par le niveau sonore très élevé du parc. Je ne supporte plus grand-chose en matière de bruit, ce qui me déprime beaucoup même si je peux porter des bouchons d’oreille pour y remédier. Plus je vieillis, plus les voyages deviennent difficiles. Je stresse à mort avant de partir; une fois sur place, je suis souvent déçue ou agressée par mille détails, et je rentre généralement de mes vacances dix fois plus crevée que je ne suis partie.

A 15h, je suis prête à m’écrouler. Chouchou suggère d’aller nous poser au bar de l’hôtel qui vient juste d’ouvrir. C’est une excellente idée. Il n’y a personne d’autre que nous, la musique n’est pas forte, et nous dégustons au calme un mocktail bowl très photogénique: le Joe’s Pink Zeppelin, à base de pamplemousse et de framboise, avec un gros nuage en barbapapa rôtie sur le bord du bol. Cette petite pause me requinque un peu moralement. Physiquement par contre, je suis toujours à plat.

Nous repassons au check-in pour prendre notre logbook (hyper bien fichu) et la clé de notre cabine enfin prête. La A17 se trouve au 3ème étage, le long d’une des coursives qui donnent directement sur le grand huit. Boucan assuré pendant les heures d’ouverture du parc. Ceci mis à part, c’est minuscule mais très bien conçu. On se croirait réellement à bord d’un zeppelin de luxe dans un roman de Jules Verne. Je le déconseille toutefois aux personnes très grandes ou très grosses, car les couchettes bien que confortables sont vraiment petites.

Ayant besoin de recharger mes batteries, je laisse Chouchou repartir sans moi à la chasse aux photos dans Rookburgh. Il aimerait capturer des images nettes du roller coaster dont je parlais plus haut: le premier Flying Launch Coaster du monde (F.L.Y. en abrégé), inauguré à l’automne 2020. Sa particularité, c’est que les passagers ne sont pas assis dans des voiturettes, mais suspendus dans des harnais SOUS les rails, tête en avant et pieds en arrière pour imiter les sensations du vol.

Je ne suis pas montée sur un grand huit depuis au moins dix ans, mais celui-ci me tente énormément. Et notre séjour à l’hôtel Charles Lindbergh comprend 3 Priority Pass par personne, permettant d’accéder au F.L.Y. sans faire la queue. Un sésame précieux quand on sait que le temps d’attente peut monter jusqu’à deux heures! Je pensais faire un premier tour ce soir, mais le temps que Chouchou rentre de sa chasse aux photos, il est presque l’heure pour nous d’aller dîner. Tant pis, ce sera pour demain.

En faisant le check-in, nous avons dû réserver les repas compris dans notre forfait, soit deux dîners et deux petits-déjeuners. Il ne restait plus que des horaires très tôt ou très tard, mais ça nous convenait bien: nous aimons dîner de bonne heure et ne pas nous lever aux aurores. Un peu avant 18h, nous descendons donc au restaurant Uhrwerk, réservé aux clients de l’hôtel. Je craignais un menu avec des choix limités; en fait, j’ai du mal à choisir parmi les nombreux burgers et les plats de pâtes tous plus appétissants les uns que les autres. Il y a même des options véganes.

Par contre, entrée + plat + dessert, c’est beaucoup trop pour moi. Après m’être régalée d’une délicieuse salade de légumes frais, de fruits et de beignets de poulet qui aurait pu me faire un repas à elle seule, je laisse la moitié de mes pâtes aux asperges pourtant délicieuses. Plus tard, alors que mon estomac me tourmente et m’empêche de trouver le sommeil malgré mon épuisement, je maudis ma gourmandise et me promets d’être plus raisonnable demain.

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