La nuit a été meilleure que la précédente; en revanche, j’ai très mal à l’épaule où je me suis blessée hier. Nous nous préparons et refaisons nos bagages avant de descendre petit-déjeuner à 9h15. Puis nous traînons au bar 1919 (qui ne sert pas avant 15h, mais qui est quand même ouvert et à disposition de la clientèle amatrice de calme et/ou de billard) jusqu’à l’heure du check-out.
Après avoir laissé nos affaires à la réception, nous nous précipitons vers le F.L.Y. pour le premier des deux tours que nous pouvons encore faire en grillant la file d’attente . Mais quand nous lui présentons deux de nos 4 Priority Pass restants, l’employée secoue la tête et nous explique tant bien que mal que ce sont des clés de chambre. Comme les deux ont un format carte de crédit et une apparence assez voisine, la réceptionniste qui nous a fait le check-in avant-hier a dû se tromper en nous les remettant. Nous voilà repartis dans l’autre sens pour procéder à l’échange. Le vieux monsieur posté au portail de l’hôtel, qui vérifie les tickets d’entrée au parc et qui nous voit passer et repasser devant lui 15 fois par jour depuis lundi, ne contrôle même plus nos billets.
Débarrassée de l’appréhension de ne pas savoir à quoi m’attendre, je trouve notre deuxième tour de F.L.Y. encore plus jouissif que le premier. Je ne comprends pas que le parc n’ait pas installé un appareil de prise de vue automatique pour proposer des photos moches et hors de prix aux visiteurs à la sortie. Pigeonne archiviste dans l’âme que je suis, j’en aurais volontiers acheté une.
Comme nous avons déjà fait toutes nos photos hier, nous pouvons nous permettre de traîner aujourd’hui jusqu’à l’heure du départ. Nous nous installons donc à la terrasse d’un des cafés de Berlin avec deux gobelets de thé vert au citron, histoire de profiter du beau temps. Nous avons beaucoup de chance côté météo: il a plu jusqu’à dimanche inclus, mais depuis notre arrivée, le soleil est de sortie malgré des températures encore fraîches.
Parce qu’il faut bien que je rapporte un souvenir, je décide de retourner à la boutique chercher un petit quelque chose. Sur le chemin, j’avise l’attraction familiale Maus en Chocolat dont l’aspect visuel me séduit, et j’entraîne Chouchou à l’intérieur. La file d’attente est un peu longue, mais elle serpente à travers une maison très joliment décorée, et nous en profitons pour tenter de comprendre les instructions que des écrans diffusent en teuton non sous-titré. Apparemment, nous allons chausser des lunettes 3D, prendre place à bord d’un petit train dont les voiturettes tournent dans tous les sens et tirer à l’aide d’une poche à douille sur les souris pilleuses de cuisine qui apparaîtront le long de notre trajet.
Le jeu est aussi fun qu’il en a l’air. Je mène aux points presque tout le long, avant que Chouchou réalise une magnifique remontée sur l’avant-dernière scène et finisse avec un score de 88000 tandis que je plafonne à 80000 et des poussières. Peu importe: on s’est beaucoup marrés! Du coup, parmi tous les objets peu inspirants de la boutique, je jette mon dévolu sur une jarre à biscuits en céramique à carreaux bleus et blancs inspirée par cette attraction.
Par pure flemme de pousser jusqu’à la partie chinoise pour voir si le restaurant Mandschu est ouvert aujourd’hui, nous décidons de retourner à la taverne de Rutmor, mais de manger en terrasse pour éviter le bruit cette fois. La serveuse nous informe que ça ne va pas être possible malgré le panneau indiquant que les tables extérieures sont réservées à leur clientèle. Si on avait une langue en commun, je chercherais à savoir pourquoi; là, je préfère laisser tomber. Par chance, l’intérieur du restaurant est plus calme qu’hier, et en attendant dix minutes, nous réussissons à obtenir une table dans la petite salle cosy de devant, où nous mangeons des pâtes locales servies dans un caquelon encore chaud. Peu raffiné mais très bon.
A 14h30, nous nous rendons dans la salle de spectacle de la partie mexicaine pour y assister à la seconde représentation quotidienne de Rock on Ice. Cinq garçons en jean + T-shirt et cinq filles en short + bustier pailleté dansent sur la patinoire qui tient lieu de scène, au son de classiques des années 70 et 80. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre au niveau d’une prestation olympique, mais ils y mettent beaucoup de coeur et d’énergie. La musique est entraînante, et quelques effets à base de feu ponctuent les numéros en leur donnant un petit côté ouahou. Nous passons un moment agréable malgré l’interdiction de prendre des photos.
En sortant, nous faisons un troisième et dernier tour de F.L.Y. avant d’aller nous poser à la réception pour y attendre l’heure de la navette qui nous ramènera à la gare de Brühl. Bien que nous soyons très loin d’avoir exploré toutes les attractions du parc, je vais rentrer à Bruxelles dix fois plus crevée que je n’en suis partie. Heureusement, la reprise du boulot va me permettre de me reposer!