La semaine en bref #266

Lundi:

★ Plus d’un an de Wordle/Sutom/Quordle, et aujourd’hui, je suis enfin tombée sur un mot du premier coup! Merci à notre ami le triangle.

Mardi:

★ Plaisir d’avoir des nouvelles d’un éditeur que j’adore et à qui je n’avais pas parlé depuis longtemps. « Bonjour, me dit-il, je suis la princesse Léïa et vous êtes Obi Wan Kenobi: mon dernier espoir ». Il me propose une trad hyper pressée que je n’ai absolument pas le temps de faire. Par contre, je peux lui recommander une collègue libre en ce moment et faire deux heureux d’un coup.

★ Quant à la série de super-héros dont nous avons discuté pour la première fois en mars dernier, ça y est, on va enfin pouvoir la lancer – et il lui faut le tome 1 d’ici fin juillet, ce qui va faire juste car théoriquement mon planning est déjà bouclé jusque là. Mais OK, on va pousser les murs; ça permettra de financer mes nombreux projets de voyage sans pour autant cesser d’alimenter mon épargne retraite.

Mercredi:

★ Quand je vois à combien se monte désormais la note de notre plein hebdo chez Delhaize, alors qu’on n’achète pas d’alcool – sauf une bouteille de blanc de cuisine de temps en temps – et peu de viande ou de poisson – on doit en manger max 3 fois dans la semaine -, je me demande bien comment s’en sortent les familles à faible revenu. (Très difficilement, j’imagine.)

Jeudi:

★ Commencer la journée par un gros coup de speed avec une mise en demeure des impôts pour Chouchou – puis se rendre compte qu’elle a été déclenchée par sa non-réponse à un courrier précédent qu’il… n’a jamais reçu.

★ J’ai donc réussi à caser une deuxième collègue au chômage technique à l’éditeur que j’adore, et qui cherchait quelqu’un capable de reprendre une série dont la traductrice initiale n’était pas dispo pour faire la suite. Je me sens un peu comme une fixeuse dans une vieille partie de Cyberpunk.

★ J’effectue une recherche sur le mot « canard » dans Google. Dans la liste des requêtes les plus fréquentes sur ce sujet, en 3ème position: « Comment savoir si je suis un canard ». En 4ème position: « Quel est le masculin de canard ». Et on s’étonne que l’humanité coure joyeusement à sa perte.

Vendredi:

★ Hier, j’ai rendu le tome 2 de ma série de cosy mystery pour adultes, qui se passe dans un grand hôtel de Londres à la fin des années 1960. Aujourd’hui, j’attaque avec un jour d’avance sur mon planning un one shot 9-12 dont l’action se déroule à Prague à la fin du 19ème siècle (à moi les caractères spéciaux tchèques dans tous les noms), et qui a pour héroïne une fillette neurodivergente. Franchement, niveau boulot, je suis dans une période bénie. Pourvu que ça dure!

★ Retour d’une éditrice sur le dernier texte que je lui ai rendu: « Les correctrices ont beaucoup aimé, et dit que ça faisait du bien d’avoir des bonnes trads ». Ce qui me laisse certes flattée mais surtout perplexe: qui sont ces collègues qui rendent de mauvaises trads? Comment, pourquoi? Et surtout, par quel miracle ont-iels toujours du travail si c’est aussi fréquent que la formulation le laisse supposer?

Samedi:

★ On projetait d’aller à Anvers aujourd’hui pour voir une expo et faire des photos, mais le week-end dernier était crevant, j’ai beaucoup bossé cette semaine et je tiens une énorme flemme. Ce sera donc ménage de la salle de bain, puzzle champignons, Lemon Bling-Bling d’OwiOwi et film testostéroné à fond les ballons.

Dimanche:

★ Une autre journée plan-plan à la maison. Le soir, on décide d’aller jeter un oeil au festival de lumières Bright Brussels qu’on a toujours adoré jusqu’ici – même si, depuis 2 ou 3 ans, on ne fait plus que la partie située près de chez nous, dans le quartier européen. C’est une HENAURME déception: visiblement, ni le budget ni l’inspiration n’étaient au rendez-vous en cette période de crise énergétique. Tant pis – au moins, on a nos 10 000 pas.

Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.

13 réflexions sur “La semaine en bref #266”

  1. J’ai appris récemment que le terme ‘canard’, en langage ado, signifie en gros ‘un mec qui se laisse faire ou qui a la réputation de…’ …ceci explique sans doute cela….

      1. Oui, un canard, c’est un mec qui se « fait mener à la baguette » par sa copine, mais ce n’est tout de même pas rassurant sur l’état du monde de savoir que des hommes ont tellement peur d’en être un qu’ils en font des recherches Google…

  2. Alors que moi j’ai cherché « canard » cette semaine parce que mardi pendant notre donjon à Word of Warcraft on se demandait ce que c’était le latin de canard. J’avais « anas » (me demande pas d’où), j’avais pas le génitif « anatis ». Et personne dans la conversation n’avait fait de latin depuis au moins 25 ans 😀

  3. Pour le budget courses, je confirme, avec deux ados en pleine croissance ça fait très mal actuellement… Et encore, comme toi, c’est sans alcool et avec très peu de viande /poisson ! ( Bon, le budget fromage / chocolat, lui, n’a pas diminué…😅)
    J’ai découvert un autre petit jeu ce week-end, ton beau barbu le connaît peut-être ? Il s’agit de dater une photo : https://www.chronophoto.app/game.html
    On se prend vite au jeu de chercher les indices, et on voyage entre 1900 et aujourd’hui.

  4. Je n’aime pas trop ça, les changements de traducteur. C’est ce qui est arrivé avec la série des Jalna de Mazo de la Roche. Subitement certains personnages se vouvoient alors qu’ils se tutoyaient avant, puis c’est l’inverse. Mine de rien on n’imagine pas du tout les couples de la même façon, c’est très déroutant. Quant aux noms de lieux qui varient d’un tome à l’autre, c’est assez désagréable.

    1. Pour éviter ça, quand j’entame une série, j’établis au fur et à mesure un lexique des noms de lieux, de personnages, d’objets ou de concepts spécifiques, ainsi qu’un tableau de vouvoiements/tutoiements. Et si je dois abandonner la série en cours de route, je le transmets à l’éditeur pour qu’il fasse suivre à la personne qui prendra ma suite. Je n’ai jamais compris que cette pratique ne soit pas systématisée, particulièrement en fantasy où il y a beaucoup de mots inventés.

  5. Pour répondre à ta question : « Qui sont ces collègues qui rendent de mauvaises traductions ? », et pour ne parler que de ce que je connais bien, à savoir la traduction audiovisuelle : chez nous, les tarifs des traducteurs indépendants n’ont pas bougé depuis… 30 ans ! si ce n’est à la baisse. Quand on demande une augmentation (avec l’appui des rares syndicats de la branche), on nous répond : « Mais maintenant vous avez Deepl ! Avec ça, les traductions se font finger in ze noze ! Tellement easy-peasy que bientôt, on pourra se passer de vos services » (oui, à condition de se résoudre à diffuser de grosses bouzes à l’écran, ce qui semble de + en + envisageable…). Et c’est là qu’on en arrive à ta deuxième question (« Comment font les gens pour remplir leur frigo avec l’inflation ? ») : tout le monde n’ayant pas la chance d’être insomniaque ou HPI et les journées ne faisant que 24H00, hé bien pour remplir le frigo, il faut faire des sacrifices… et quand tes réserves de sommeil sont épuisées (et je ne parle évidemment pas de ton « capital-temps-loisirs »), c’est forcément la qualité qui en pâtit… Donc ce serait bien que tout le monde finisse par comprendre que si on veut de la qualité, il faut en payer le prix, aussi en ce qui concerne la matière grise…. Elle n’a pas moins de valeur qu’un sac Vuitton, d’autant que la vraie se fait de + en + rare.

    1. Je ne connais pas le secteur de la traduction audiovisuelle. Mais en littérature, il est clair que les tarifs n’ont pas augmenté du tout depuis au moins 15 ans. Ils auraient même tendance à baisser, d’une part parce que les éditeurs changent les modes de comptage pour en adopter de moins favorable aux traducteurs (presque plus personne ne pratique le feuillet d’imprimerie français…), d’autre part parce qu’on nous a imposé il y a quelques années de cotiser à une retraite complémentaire obligatoire qui nous pompe 4% de nos revenus bruts annuel. Donc en termes de pouvoir d’achat, à travail égal, je gagne de moins en moins à chaque année qui passe. Mais à moyen terme, on s’achemine vers la suppression pure et simple de nos métiers. Du coup, ça me paraît difficile de revendiquer quoi que ce soit au risque de faire advenir plus vite le moment où les clients décideront carrément de se passer de nous. (Est-ce que la qualité en pâtira? Evidemment. Est-ce que ça les empêchera de vendre leurs produits? Ca reste à voir.)

      1. Exactement… c’est le règne du nivellement par le bas… de toute façon les gens sont de + en + habitués à la médiocrité, surtout en ce qui concerne les choses de l’esprit… et les quelques traducteurs « rescapés » en seront réduits à juste relire tant bien que mal la prose des Deepl et autres intelligences artificielles… même combat pour les illustrateurs.

      2. Pour info, la cotisation IRCEC (RAAP) est de 8% pour les traducteurices audiovisuel.les, à quoi s’ajoute 4% de RACL pour celles touchant des droits de la Sacem (le prêt en bibliothèque en prend la moitié en charge pour les auteurices/traducteurices à la Sofia, ce qui n’est pas le cas des autres artistes-auteurices dépendant des autres organismes de gestion).

  6. N’étant pas bilingue, je parle néanmoins assez bien deux langues en plus du français pour me rendre compte du niveau de la traduction. J’en suis à préférer regarder en vosta pour l’anglais. Chaque mauvaise traduction me donne l’impression d’être prise pour une idiote par Netflix. Cette impression ne touche pas que le domaine de la traduction.
    Les livres comme la roue du temps ou Harry Potter pour citer les plus connus ont bien démontré l’importance d’une traduction de qualité pourtant. Je n’arrive pas à imaginer que les éditeurs rognent là dessus 🙁

Les commentaires sont fermés.

Retour en haut