La semaine en bref #267

Lundi:

★ Ayant bouclé avant midi le quota de pages que je me suis fixé sur la trad commencée vendredi, j’en entame une autre l’après-midi, histoire de prendre de l’avance sur mon programme bien chargé des prochains mois. En bonne psychorigide, j’ai longtemps refusé de travailler sur plusieurs textes en parallèle, mais je me rends compte que je suis plus productive de cette façon: la variété des récits et des styles stimule mon cerveau, m’évitant de me lasser.

★ Inquiète à l’idée de m’être exprimée comme une connasse arrogante dans ma récap hebdomadaire précédente, je demande son avis à Gasparde qui est ma référente normes sociales – en précisant que je veux une vraie réponse et pas un mensonge diplomatique. « Non, me dit-elle, mais tu es clairement du côté abrupt de la Force. » …Fair enough.

Mardi:

★ Avant ma pause déjeuner, j’ai reçu une nouvelle proposition de boulot pour deux bouquins (que je vais refuser car c’est pas du tout ma came, mais c’est une autrice très populaire et ça me fait plaisir que l’éditrice ait pensé à moi), et trouvé la laine de la bonne couleur pour ma prochaine couverture de bébé au crochet. Décidément, cette semaine s’annonce productive!

Mercredi:

★ Je m’aventure dans le Grand Dehors à la recherche de 5 pelotes d’Apilou Big vert émeraude. Veritas vend de l’Apilou de la bonne couleur mais trop fin, et de l’Apilou Big mais jaune paille. Bon, et bien je vais commander sur leur site internet. Ca m’apprendra à sortir de chez moi sans nécessité absolue, groumpf.

★ Apparition des bacs oranges sur les trottoirs de Bruxelles. Désormais, il sera obligatoire de trier aussi les déchets alimentaires. Et je comprends le principe, hein. Mais on a déjà quatre poubelles dans notre petit appart’. Alors, une cinquième qui va tarder à se remplir, sentir mauvais et attirer les insectes… L’été s’annonce pénible.

★ Oh, Mélanie de Gina & Cie revend la robe Son de Flor à carreaux roses et blancs que j’avais hésité à me prendre l’été dernier! Et elle fait la même taille que moi! L’occasion est trop belle pour la laisser passer.

★ …Encore une proposition de taf, d’une éditrice pour qui j’ai travaillé une seule fois il y a deux ans. Au moins, c’est pas pour tout de suite, donc si mon essai lui plaît, ça pourra quand même se faire. J’ai un peu l’impression d’être dans une caméra cachée en ce moment: « Cette semaine, nous tentons de découvrir à quel point une traductrice peut bourrer son planning. La barre des 40 000 signes par jour est franchie; osera-t-elle pousser jusqu’à 50? Le suspense est intense. » Je ne me plains pas, bien au contraire: je suis juste légèrement ahurie par cette subite popularité.

Jeudi:

★ Oh, un roman que j’ai traduit est nominé dans la catégorie « Roman jeunesse étranger » du Grand Prix de l’Imaginaire 2023!

★ En milieu d’après-midi, je décide de céder à l’envie de couscous qui me tenaille depuis des semaines, et de me traîner jusqu’à Saint-Gilles pour aller dîner à La caravane passe. Je ne réserve pas: un soir de semaine, en arrivant à l’ouverture, ça devrait passer crème, non? …Non. La propriétaire est désolée, mais tout est complet. Ce qui me réjouit pour elle mais ne fait pas du tout mon affaire.

★ Du coup, on finit dans un resto portugais que je préfère ne pas nommer, devant un bacalhau médiocre, apporté par un serveur qui pose le verre de rouge et l’addition devant Chouchou alors que les deux sont pour moi. Oh, et y’a même plus de pastéis de nata. Heureusement, on en déniche sur le chemin du retour dans chez notre fournisseur habituel de bolo rei qui est ouvert jusqu’à 22h – que Dieubouddhallah le bénisse.

Vendredi:

★ BPost m’informe par mail qu’il me livrera ma laine « entre 10h29 et 15h29 », et qu’en cas d’absence il la laissera chez un voisin. Le midi, je sors une demi-heure pour déjeuner chez Mamma Roma. En rentrant , j’ai un avis de passage m’informant que mon colis a été déposé non pas au magasin du rez-de-chaussée comme d’habitude (trop pratique), mais dans un bureau de poste où je ne pourrai pas aller le chercher avant lundi. Moi qui voulais commencer à crocheter ce week-end, c’est raté.

★ Quand j’entre au Vatel pour acheter des cannelés, il en reste 3 près de la caisse, pile le nombre qu’il me faut. Quand mon tour arrive enfin, il reste 0 cannelé, et je dois me rabattre sur des tartelettes aux fruits. Ce vendredi sera donc une journée frappée du sceau des micro-contrariétés. Je le note.

★ Dîner chez la voisine du dessus. Quand elle nous demande si elle peut fumer, je lui réponds que je ne préfèrerais pas. Mais le temps de rentrer chez nous, rien que d’avoir passé 3h dans un appartement de fumeuse, mes cheveux et mes fringues empestent le tabac froid.

Samedi:

★ Journée à Anvers. Un brunch très sympa chez Jam, un petit tour à l’International Magazine Store et chez The other shop où je me retiens d’acheter des dizaines de beaux livres lourds et encombrants, la visite de la bibliothèque Henri Conscience qui est très belle, mais dont la mezzanine est interdite d’accès au public et où il y a bien trop de monde à mon goût, la découverte d’un nouveau salon de thé très sympa appelé Dorothy, celle du béguinage qui est totalement inintéressant d’un point de vue photographique, et un brin de shopping chez Luddites Books and Wine qui est devenu ma librairie locale préférée depuis le déménagement de ‘t Stad Leest. Puis on rentre par le train de 17h40, bourré massacre comme celui de l’aller car apparemment, Anvers était the place to be aujourd’hui.

Dimanche:

★ L’activité physique du jour, c’est le transport en duo des 427 kilos de verre à recycler stockés à la cave jusqu’au container le plus proche.