Lundi:
★ A ma grande surprise, le premier dnf de l’année sera le nouveau Céleste Ng. J’avais adoré ses deux romans précédents pour leur profondeur psychologique, mais « Our missing hearts » et sa dystopie superficielle m’ennuient au point que je les abandonne avant la page 100.
Mardi:
★ Et zut. Le joli studio sur l’île de Skye où je voulais absolument séjourner de nouveau n’est pas disponible à la période où je voudrais retourner en Ecosse. De plus, les proprios ne le louent plus que pour des séjours de 4 nuits, ce qui nous bloquerait trop longtemps sur place. Changer de destination pour notre voyage de printemps?
Mercredi:
★ Etant tributaire du bus pour me rendre chez mon nouvel ophtalmo, et ayant dû prendre rendez-vous pour mon suivi annuel au printemps dernier, je me réjouis très fort que mes examens soient programmés aujourd’hui et non demain en pleine grève générale. Je me suis déjà retrouvée coincée à Hyères une fois il y a 3 ans, et je n’ai réussi à rentrer chez moi qu’en quasi-braquant un gentil inconnu pour qu’il me ramène en voiture. Je n’ai aucune envie de recommencer.
★ Quand j’arrive au cabinet avec une demi-heure d’avance, je trouve la salle d’attente étrangement vide. L’orthoptiste me prend tout de suite, et l’ophtalmo aussi dans la foulée. Non seulement je ressors 10 mn à peine après l’heure théorique de mon rendez-vous, mais mes résultats sont bons. Champ visuel et OCT nickel, tension oculaire assez haute mais toujours stationnaire, cataractes peu aggravées depuis l’an dernier. Je suis soulagement.
★ J’ai 20 mn à patienter pour le bus de retour à Monpatelin. Bonne nouvelle: une grande librairie a ouvert juste à côté de l’arrêt. Un escape game, aussi, mais ça ferait un peu court.
Jeudi:
★ Le vent a soufflé très fort toute la nuit, et il continue ce matin. Ce qui m’oblige à garder les volets fermés dans mon bureau: l’attache de l’un d’eux sur la façade n’est pas assez serrée, et le bruit des chocs répétés me rend dingue. Mais travailler dans le noir, c’est pas glop.
★ Je me tâte pour aller manifester contre la réforme des retraites: j’ai horreur de la foule, mais j’ai encore plus horreur qu’on entube les honnêtes travailleurs (dont moi). Malheureusement, aucun TER ne dessert Monpatelin aujourd’hui. Caramba, encore raté.
★ Du coup, pour dépenser mon énergie en rabe, je fais mes vitres. S’il neige sur la Côte d’Azur ce week-end, j’en assumerai l’entière responsabilité.
★ Vers 14h, la bonne surprise de la journée: un coup de fil de mon beau-frère. On papote une heure à bâtons rompus, et on se promet de manger ensemble quand il viendra dans le coin pour voir sa mère, au mois de mars.
Vendredi:
★ Nouvelle journée de grève générale le 31. Heureusement que j’ai prévu de remonter à Bruxelles le lendemain! …Comment ça, « grève reconductible »? Bon, tant pis, je vais payer le supplément pour avancer mon retour au 30. Ce n’est pas comme si Chouchou allait être contrarié de me revoir deux jours plus tôt que prévu.
Samedi:
★ Humeurs du jour: mystifiée devant « Douze preuves d’amour », l’expo en cours à l’Hôtel des Arts; embêtée d’apprendre que les toilettes clients de Charlemagne sont en travaux alors que je viens de boire un thé pêche-abricot; amusée par les deux jeunes ados qui tournent un TikTok en gesticulant devant le mur fleuri chez Sweety Donuts; étonnée mais soulagée de croiser si peu de monde un samedi après-midi à Carrefour Mayol; agacée qu’il semble désormais impossible de trouver un legging de sport noir épais et bien stretchy, sans logo ni motif; décidée à remplir les trois anneaux de mon Apple Watch avant de rentrer; triste de constater que le marchand de chichi frégi a fermé définitivement; surprise de découvrir plein de jolis magasins et de cafés tout neufs aux abords des Halles qui ont rouvert l’an dernier; inspirée par un pull vert foncé et un foulard à fleurs dénichés chez Monoprix; jubilante de découvrir que le TER que je pensais avoir manqué accuse un retard juste suffisant pour que je l’attrape quand même; désespérée par le finale de la saison 2 de « Ginny & Georgia »: va-t-il encore falloir attendre deux ans pour voir la suite?
Dimanche:
★ Au bout de 15 ans de fréquentation, mon primeur décide soudain de me tutoyer. Je l’ai vu jeudi et nous en étions toujours au vouvoiement. Ne sachant pas si je peux/dois en faire autant, je me livre à des acrobaties verbales pour éviter l’emploi du moindre pronom durant la conversation.
Vos acrobaties verbales me font rire ou sourire, elles me rappellent que je fais de même, notamment avec mon beau-frère. Lorsqu’il est entré dans la famille, j’avais à peu près 10 ans, j’étais une enfant, il était un adulte, je le vouvoyais. Quelques années ont passé 😉 je suis adulte et j’hésite. Je ne suis pas proche ni très à l’aise avec lui alors je me débrouille comme je peux. Heureusement, on se voit rarement.
Bonne semaine.