Une liste non exhaustive de trucs populaires que je déteste

1. Le café. Quand j’étais une jeune free lance qui faisait des journées de 12h de boulot, 6 jours par semaine et 51 semaines par an, j’aurais adoré aimer le café et pouvoir m’en servir pour maintenir mon attention même quand j’étais crevée. Mais la vérité, c’est que je trouve le goût aussi infâme que l’odeur du grain fraîchement moulu est délectable. Pourquoi cet écart entre les deux? Mystère.

2. Les grands mariages. Mettre un an à préparer un événement, y engloutir des sommes folles que je préfèrerais investir dans un logement ou un tour du monde, me créer un stress inutile et surtout passer une journée entière entourée de gens en étant au centre de l’attention générale, c’est un peu l’idée que je me fais du 5ème cercle de l’Enfer. (Ne parlons même pas des enterrements de vie de jeune fille.)

3. Le bubble tea. Les perles de tapioca imbibées de liquide ont une des textures que je trouve les plus répugnantes au monde. Et puis je ne comprends pas le concept: c’est une boisson ou une soupe froide non mixée? Pourquoi pas des spaghetti de courgette au fond de la limonade, ou des croquettes pour chien dans le Coca Zéro?

4. Les bananes. Pas le fruit, les horribles sacs qui ressemblent à une poche ventrale et qui se portent ces temps-ci en version XXL et en travers de la poitrine. C’est sûrement pratique, mais ça me fait saigner les yeux. Alors qu’un petit sac en bandoulière convient tout aussi bien et évite l’effet « j’ai un 3ème nichon géant ».

5. Les sous-vêtements en dentelle. Ca me gratte tellement que ça me donne envie de m’auto-écorcher vive avec les ongles. Du coup, je ne porte que des culottes noires en élasthane de chez Décathlon, achetées en 15 exemplaires identiques, avec des brassières de sport Carrefour ou, si j’ai besoin que ce soit discret sous une fringue décolletée, des triangles en coton à fines bretelles de chez Mina Storm.

6. La plage. La chaleur. Les gens partout. Les coups de soleil et le risque de carcinome. Le sable dans le maillot, ou les cailloux qui blessent les pieds. L’eau jamais assez chaude à mon goût. L’eau tout court, d’ailleurs. J’ai déjà assez de mal à me résoudre à sauter sous une douche à 37° tous les jours pour aller m’immerger volontairement et sans nécessité dans une gigantesque marmite tiédasse et polluée, où mes voisins de serviette ont probablement fait pipi. Et l’ennui, putain. L’ennui.

7. La télé-réalité. Y compris les émissions pas trop racoleuses sur le principe, genre Top Chef ou Danse avec les Stars. Ne parlons même pas des jeux télévisés dont ma mère est si friande, ni des grands raouts de type Eurovision ou élection de Miss France qui me donnent envie d’aller me mettre la tête dans le four. Même ironiquement, pas moyen que je m’inflige ça.

8. Conduire. Ouais je sais, la voiture c’est la liberté, nia nia nia. J’ai mon permis, et je n’ai galéré que modérément pour le décrocher (2ème tentative pour l’examen pratique, quand j’avais 19 ans). Mais j’ai le cerveau monotâche. Si je dois me concentrer sur la route, je ne peux pas me permettre de penser à quoi que ce soit d’autre, et mes neurones se suicident par millions chaque minute. En plus, autour de moi, y’a des tas d’autres automobilistes qui pourraient très bien avoir 5g de sang dans l’alcool ou penser que le code de la route, c’est bon pour les faibles. Cerise sur le gâteau: je n’ai pas de vision binoculaire, donc je suis incapable d’apprécier les distances, ce qui ajoute encore à mon stress.

9. Noël. J’adorais du temps où mon père était en vie et où on se réunissait tous en famille chez ma soeur. Depuis sa mort, c’est une période de l’année qui me déprime profondément et dont j’ai toujours hâte qu’elle se termine. Chaque fois que c’est possible, je vais la passer à l’étranger. Quant aux marchés de Noël avec leur foule compacte et leur mélange d’odeurs écoeurant, ou à la frénésie consumériste qui s’empare de beaucoup de gens à cette occasion – pitié, ne me lancez pas là-dessus.

10. Les cadeaux d’anniversaire. On ne s’en offre plus avec Chouchou depuis des années. Quand c’est l’anniversaire de quelqu’un dans mon entourage, je déteste le caractère obligatoire du truc et la nécessité d’accoucher d’une idée à un moment où je n’en ai pas forcément. Quand c’est le mien, j’ai des goûts tellement pointus, et je suis tellement rapide à m’offrir ce qui me fait envie, que 9 fois sur 10 je me retrouve avec un truc qui ne me plaît pas vraiment ou que j’ai déjà. Et je dois faire semblant d’être ravie alors que je suis une très mauvaise menteuse. Au secours.

11. La Saint-Valentin. Je suis à peu près aussi romantique qu’une cuillère à soupe, et même si je l’étais davantage, je regimberais à fêter mon couple le jour où on me le dit, de la manière qu’on me le dit: avec un menu de restaurant pas terrible et trop cher, une déclaration forcée et un cadeau obligatoire – voir le point précédent.

12. Les petits-déjeuners au lit. D’abord, on est très mal installé.e pour manger. Et puis les miettes partout dans les draps, bordel!

13. Le parfum. Je ne supporte pratiquement aucune odeur, et celles que j’apprécie vraiment sont encore moins nombreuses. La fleur d’oranger. Les trucs frais genre herbe coupée, menthe, basilic ou agrumes. Tout le reste m’agresse atrocement. En tête de mon hit-parade de l’horreur: le patchouli, le musc, la vanille et la rose. En saison, je n’ose même plus m’offrir des pivoines tellement leur odeur m’incommode et me donne la migraine. (En revanche, bizarrement, l’odeur du crottin ou du fumier ne me dérange pas du tout à la campagne.)

14. Istanbul et Prague. Mes deux plus grosses déceptions touristiques. Dans la première, nous avons eu une série d’interactions extrêmement déplaisantes qui m’ont dissuadée de jamais remettre les pieds en Turquie; la seconde était si éloignée de l’image que je m’en faisais qu’il m’a semblé avoir atterri dans une autre dimension.

15. Les smartphones. Nous sommes en 2022 et je n’en ai toujours pas. Enfin, si: j’ai récupéré un vieil iPhone de Chouchou, sans abonnement téléphonique ni data, qui me sert juste à prendre des photos parce qu’il est moins encombrant et possède un meilleur objectif que le Lumix que j’utilisais avant. A ce stade, je ne peux plus arguer que je déteste être géolocalisée en permanence (j’ai compris que ce n’était pas obligatoire), ni que je refuse d’avoir tout le temps le nez dans internet quand je suis hors de chez moi (chaque fois que je peux choper du wifi, je dégaine mon mini-iPad). Mais l’écran de ces engins reste beaucoup trop petit pour ma mauvaise vue et ma motricité fine défaillante.

7 réflexions sur “Une liste non exhaustive de trucs populaires que je déteste”

  1. Je partage ton avis pour le café, les enterrements de vie de jeune fille (mais j’aime les mariages, hahaha), le tapioca (mais le bubble tea avec de l’aloe vera, j’aime beaucoup), les bananes, les sous-vêtements en dentelles (auxquels je rajoute les strings… qui sont l’enfer sur terre), la crème solaire sur la plage… et la plage les 95% du temps… la Saint-Valentin, les petits-déjeuners au lit (les miettes, quel enfer…)…

    Et je rajoute : les montres (quelle ironie avec un mec qui bosse dans l’horlogerie), les chewing gum, les jeux de société en groupes, faire ses bagages.

  2. J’adore la glace au café mais ne supporte pas l’odeur de ce dernier et encore moins l’idée d’en boire.
    Pour le reste, hormis le fait que j’adore conduire et que je ne connais ni Prague ni Istanbul, je partage tous les autres points.

  3. Je comprends mieux pourquoi j’apprécie ton blog je suis d’accord sur presque toutes les points (sauf le petit dej au lit et Istanbul que je ne connais pas). Et le smartphone que j’ai après des années de résistance.

  4. Je partage de 1 à 5 et aussi 7 et 11
    Par contre j’adore Léa plage, le,soleil mais pas les versions bondées ….
    Et bizarrement conduire m’apaise ( enfin pas dans les embouteillages matinaux)
    Bon week-end

  5. Merci pour ce billet jubilatoire que je vais relire, rerelire, rererelire. Et pas que pour l’évocation du troisième nichon même si avouons-le, la métaphore relève du grand art.

  6. On a 2-3-4-5-6-7-8-9-11-12-13 en commun..
    J’aime le café par contre. Mais pas le N**ella (ça en fait plus pour les autres!), ni le ski..
    J’aime bien mon smartphone mais j’avoue qu’effectivement quand la vue baisse (merci la cinquantaine) c’est pas évident, et j’ai l’impression d’avoir des doigts énormes avec ce truc! Pourtant j’ai un modèle avec un grand écran..Il me rend quand même bien service, notamment pour écouter des podcasts en allant au boulot et gérer les galères de transport en commun, toujours pour aller bosser (et surtout pour revenir enfin chez moi).

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