En décembre dernier, grâce à ma copine Laurie, nous avons découvert l’existence des trolls de l’artiste danois Thomas Dambo: de grandes créatures paisibles fabriquées en matériaux recyclés et installées dans des lieux reculés, un peu partout à travers le monde. Nous avons trouvé deux d’entre eux à Copenhague, durant notre séjour pendant les fêtes de fin d’année. Au retour, nous nous sommes aperçus qu’il y en avait tout un groupe en Belgique – pas très loin de chez nous, au domaine De Schorre essentiellement connu pour accueillir le festival Tomorrowland. Nous avions bloqué un jour de semaine et réservé une voiture pour aller les voir en mai; hélas, il y a eu de très gros orages cette semaine-là et nous avons dû reporter notre visite. Mais celle-ci figurait en tête de ma To Do List estivale.
Samedi dernier, donc, nous nous sommes levés tôt pour pouvoir faire l’ouverture du parc. La météo prévoyait une température de 20° en matinée, ce qui me semblait idéal pour crapahuter dans les bois avec un sac à dos. Après une demi-heure de route, nous avons atteint l’entrée du domaine De Schorre – et le panneau indiquant l’existence d’un parking spécial pour le Bois des Trolls, plusieurs kilomètres après le parking du festival. Sur le panneau à l’entrée de ce parking, désert juste avant 10h du matin, un QR code nous a permis de télécharger un plan avec l’emplacement exact des trolls. Surprise: j’avais lu qu’ils étaient 7, et il n’y en avait que 5 d’indiqués. Deux trolls-mystère réservés aux visiteurs assez pugnaces pour fouiller toute la forêt?
Nous avons entamé notre balade sur une passerelle en bois qui nous a conduits rapidement à Arvid. J’ai profité de l’absence de monde pour ôter mon legging de sport anti-piqûres de tique et troquer mes baskets contre des chaussures plus jolies mais nettement moins confortables pour marcher. Puis Chouchou a commencé à prendre des photos.
Nous nous sommes ensuite mis en quête de Mikil, et nous avons eu quelques difficultés à le trouver: le réseau data passait mal; le plan n’était pas hyper détaillé et notre deuxième troll était bien planqué dans un creux arboré au bord d’un étang, au bout d’un étroit chemin de terre battue qui descendait en zigzag entre les troncs. Celui-ci, il fallait le mériter!
Après ça, nous avons traversé un joli bout de forêt frais et ombragé avant de déboucher près du bâtiment en ruine sur lequel trône le beau barbu Hannes. Puisqu’il n’y avait toujours personne, j’ai ôté la robe rouge avec laquelle j’étais arrivée pour la remplacer par une robe prune d’une autre marque, histoire de varier un peu mon apparence sur les photos avec les différents trolls.
Le pont qui constituait le chemin le plus rapide pour accéder à Little Nora était fermé; nous avons donc dû faire un assez grand détour (et nous égarer encore un peu) pour la trouver. Malgré l’absence de repères, le chemin n’était pas difficile en soi et j’aurais pu le faire avec des chaussures de ville plates. Nous étions quand même bien contents d’avoir pensé à emporter de quoi nous désaltérer, car même par une température clémente, nous transpirions et avions très soif.
Kamiel et la tour magique sont sans doute le clou du parcours. Pour les atteindre, il faut suivre une petite crête de terre qui monte, et au-delà de laquelle on n’a aucune visibilité depuis le bas. Mais une fois arrivé en haut, on est récompensé par la beauté du lieu et la vue panoramique sur les alentours. Malheureusement, le jour de notre passage, il y avait des travaux en vue de l’installation de Tomorrowland. Une clôture passait juste devant le troll au masque, empêchant le recul nécessaire pour faire une belle photo de lui avec la tour en arrière-plan. Plus frustrant encore: les deux derniers trolls, Una et Joures, un couple allongé dans une pente herbeuse, se trouvaient de l’autre côté de ladite clôture – donc totalement inaccessibles pour le moment. Nous avons conclu notre promenade sans même les avoir aperçus. Bon, ben il faudra revenir une autre fois! Peut-être cet hiver s’il neige…
Pour les détails pratiques sur l’accessibilité, ainsi que les jours et horaires d’ouverture, veuillez consulter le site du domaine De Schorre.
On a chassé une dizaine de ces trolls au Danemark l’été passé et c’était à chaque fois un réel plaisir de les trouver ! Et ils sont tellement photogéniques en plus. Je note l’adresse pour une fois où nos pas nous mèneraient vers la Belgique.