Vendredi matin, réveil à 6h30: nous devons prendre à 8h le premier des deux trains qui nous amèneront à Zermatt, une petite ville située au pied du mont Cervin. Sur le quai de la gare de Sonpatelin, nous croisons le frère aîné de Lady Pops qui, vêtu d’un T-shirt « Ici c’est pas la main qui tremble, c’est le verre qui a peur » part lui aussi en expédition pour la journée. Nous avons 3h de trajet dans chaque sens, mais les trains suisses sont très confortables et surtout, le second train (un modèle rouge à crémaillère, similaire au célèbre Glacier Express) traverse des paysages de montagne magnifiques. Très curieusement, il est envahi par des cyclistes de tous âges avec leurs vélos. Nous découvrons en cours de route que les fenêtres s’ouvrent, et nous nous empressons de baisser la nôtre pour que Chouchou puisse mieux filmer et photographier l’extérieur.
La météo annonçait 20° à Zermatt pour la journée; en fait, le thermomètre montera jusqu’à 26 en cours d’après-midi. C’est donc sous un soleil éclatant que nous débarquons à la gare et entreprenons de remonter la rue centrale bordée de commerces. Je ne sais pas pourquoi, j’imaginais un village dans le genre de Gruyères; en réalité, par sa taille et son activité, l’endroit se rapproche plutôt de Crans-Montana où Lady Pops nous avait emmenés une fois lors d’une vaine chasse aux écureuils. Le petit déjeuner étant déjà loin, nous nous arrêtons dans un ravissant café appelé Petit Royal et montons à l’étage pour y savourer un chocolat chaud et un gâteau (en ce qui me concerne, un délicieux cake au citron) tout en papotant.
Nous recommençons à déambuler dans la rue commerçante. Je m’arrête dans une boutique de souvenirs pour acheter quelques bricoles. La vendeuse, qui nous a pourtant entendu discuter en français, s’adresse à moi en anglais… avant de claironner « Merci et bonne journée! » au moment où l’on sort. Nous continuons à monter jusqu’à ce que le Cervin apparaisse entre les chalets en bois. Zermatt se situe dans une cuvette encerclée par des montagnes aux courbes plutôt douces et arrondies; le triangle presque agressif qui surplombe ses voisines attire forcément l’attention. Aujourd’hui, il est encore plus majestueux grâce aux nuages qui s’effilochent aimablement autour de son sommet enneigé. Sur notre droite, Lady Pops nous désigne le tout premier village de montagne historique: quatre maisons accrochées à flanc de falaise en haut d’un chemin que seuls des bouquetins devraient spontanément envisager d’emprunter. Les nuisances de voisinage devaient être assez minimes.
Nous explorons les environs en quête de spots photos. Ca grimpe vraiment pas mal et une fois de plus, je constate que ma forme physique a bien dégringolé depuis le début de la pandémie. Repus de sucre, nous ne commençons à chercher un endroit où déjeuner que vers 14h, quand la plupart des restaurants viennent d’arrêter de servir. Nous finissons par atterrir au Brown Cow Pub, où Chouchou et moi commandons de délicieux burgers tandis que Lady Pops opte pour une salade mixte. Après avoir fini de manger, je vais m’enfermer aux toilettes pour troquer mon T-shirt-legging de fitness contre une robe en lin jaune. Puis nous retournons aux endroits repérés précédemment pour prendre des photos.
En redescendant vers la gare, nous tombons par deux fois sur des touristes en train de poser dos au Cervin, une barre de Toblerone à la main (c’est la montagne qui figure sur son logo et qui a plus ou moins inspiré sa forme). Je gagatise devant un bébé Saint-Bernard – il doit avoir 6 mois et peser déjà plus de 30 kilos – assis avec son maître à la terrasse du Petit Royal. C’est la première fois que j’en vois un en vrai, et bien que je n’aime pas les chiens en général, je le trouve terriblement choupi. Puis nous arrêtons chez le chocolatier Laderach pour faire quelques menues emplettes. Même si je ne suis pas une grande fan de chocolat, je dois admettre que l’odeur qui flotte dans la boutique est divine. J’entre également dans une pharmacie pour me procurer de l’Itinérol: je souffre du mal des transports, or nous avons prévu de prendre un bateau demain et une route de montagne pleine de lacets en voiture après-demain. Et vomir sur mes amis me semble une façon tout à fait inadéquate de les remercier pour leur hospitalité. A 17h, nous reprenons un train tout aussi bondé qu’à l’aller et nous installons cette fois du côté opposé pour profiter de l’autre aspect du paysage.
La fin de cette excellente journée est gâchée par l’explosion d’une crise qui couvait depuis un moment entre Chouchou et moi, et nous allons nous coucher sans savoir si nous allons rester ensemble ou pas. Ce qui va rendre la suite et fin de notre séjour en suisse quelque peu délicate à gérer…
Tu devrais tester le Carmol pour tous les petits soucis divers (digestifs et mal des transports)
Je suis définitivement #teamCarmol !
Apparemment c’est un truc vendu uniquement en Suisse, mais Satan consent à m’en expédier un flacon. Je vous dirai.
On va finir par penser que je suis une tortue ou un lapin avec toutes ces salade…