La semaine en bref #224

Lundi:

★ J’avais prévu de bosser aujourd’hui, mais c’est férié, j’ai la flemme et je dois gagner des fleurs pour atteindre le niveau 650 de June’s Journey. Si vous me cherchez, je suis calée dans mon canapé avec mon mini-iPad.

Mardi:

★ Notre facteur est un type désagréable qui, depuis 3 ans que nous sommes sur sa tournée, a répondu très exactement UNE fois à mes bonjour/merci/au revoir (ce jour-là, je l’ai même soupçonné d’être venu bosser bourré). Aujourd’hui, par le visiophone, je le vois littéralement jeter mon paquet Uchronic Time dans le hall de notre immeuble. Résultat: ma figurine de plante carnivore steampunk est cassée quand j’ouvre la boîte. Chouchou contacte aussitôt BPost, qui décline toute responsabilité et nous renvoie vers le vendeur.

★ Une copinéditrice me met en relation avec une étudiante en traduction à qui elle me présente comme « talentueuse, drôle et passionnée ». Dans ma grande modestie, je hoche la tête en lisant son mail et me dis avec satisfaction: « Ouais, c’est un bon résumé ». Clairement, le syndrome de l’imposteur ne passera pas par moi.

★ Dans la foulée, ma copinéditrice me propose le nouveau roman de l’auteur de mon grand coup de coeur jeunesse d’il y a 3 ans. 2021 fut excellente sur le plan du boulot, et 2022 semble partie pour au minimum l’égaler. Je me sens très chanceuse.

★ Et parce que jamais deux sans trois: Karine (rencontrée, mais sur Instagram seulement, en 2018 alors qu’on voyageait à Hong Kong et qu’elle-même venait de s’y installer avec son mari) sera en Suisse en même temps que nous fin mai, ce qui va nous permettre de manger du fromage fondu pas terrible face à un de ces paysages peu inspirants dont la Gruyérie a le secret. On est bien malheureux, allez.

Mercredi:

★ Après les jeux de mots à connotation sexuelle, les jeux de mots sur les ongles et sur la couture, aujourd’hui: une flopée de jeux de mots sur les dents et l’astronomie. J’ai à peine traduit 40% de ce bouquin et je pleure déjà des larmes de sang.

Jeudi:

★ La créatrice ukrainienne qui m’avait cousu une robe en lin sur mesure et devait la confier à DPD le 24 février m’écrit pour me dire: « J’ai refait votre robe et je viens de l’envoyer, voici le numéro de suivi, merci pour votre patience ». Je suis stupéfaite. Presque embarrassée qu’elle se soit donné cette peine alors que jamais je n’aurais songé à exiger une chose pareille, mais surtout très soulagée d’apprendre qu’elle est en sécurité et qu’elle a pu reprendre son travail. Pour l’instant, on ne peut lui commander que des vêtements pour enfants. Si vous avez un cadeau à faire, allez jeter un coup d’oeil à sa boutique!

Vendredi:

★ Je viens d’écrire « Abracadabite » dans ma traduction, et ce n’est ni un lapsus ni une coquille. Semaine faste pour Gérard Majax. (En revanche, il est temps que la mienne se termine.)

★ Donc non seulement Chouconut a arrêté les donuts qui étaient mon truc préféré de chez eux, mais ils n’acceptent plus les Visa ni les Mastercard, et ils ont coupé le wifi clients parce que « les gens abusaient en squattant toute la journée ». Cerise sur le gâteau, si on peut dire: je repêche un insecte mort (ou peut-être une écharde bizarre) dans mon chocolat chaud. Bon, ben il va falloir trouver un autre point de chute pour le goûter.

★ Et puis c’est jour de grève des transports en commun à Bruxelles, et je n’ai ni métro ni tram pour rentrer – mais en raccompagnant Gasparde à la gare du Midi, j’arrive à sauter dans un train qui passe par la gare du Luxembourg. A la maison, je trouve un mail de la SNCF qui m’informe qu’en raison d’un mouvement social, le TER Marseille-Monpatelin que je devais prendre mardi est supprimé. Je suis: blasée.

Samedi:

★ Pour l’anniversaire de Chouchou (même si en vrai, c’est demain), on va dîner au Ricotta & Parmesan qui a la réputation d’être un des meilleurs restos italiens de Bruxelles. Le risotto à la truffe poutre du pangolin, la déco est sympa et je surkiffe les vieux tubes d’Eros Ramazotti, Laura Pausini ou Al Bano & Romina Power. Mais niveau service, c’est vraiment l’usine. Je doute de revenir.

★ Quand on sort de la salle où on vient de voir un concert, les haut-parleurs de la Grand-Place diffusent « Chic et pas cher » d’Arno dont les médias ont annoncé la mort un peu plus tôt dans la journée. Une petite foule s’est rassemblée là pour écouter cet hommage impromptu au chanteur flamand. Dans un coin dégagé, un couple danse; l’homme fait tournoyer sa partenaire sous son bras. C’est triste et joyeux à la fois.

★ Sur le chemin de l’hôtel où nous allons passer la nuit, nous croisons une ribambelle de filles en plein brûlage de culotte, et je ne peux m’empêcher de lâcher sur un ton aigre que c’est quand même hyper vulgaire. Oui, je suis désormais une vieille réac de gauche.

Dimanche:

★ Ma tante m’appelle pour proposer de passer me chercher à l’hôpital après mon opération de la cataracte. Je lui dis qu’on s’est mal comprises: je vais devoir me faire opérer à moyen terme, mais rien n’est programmé pour l’instant. Cependant, je suis très soulagée d’apprendre que l’ophtalmo (nous avons la même) procède sous anesthésie générale, car sous anesthésie locale, j’étais certaine de faire une attaque de panique. Ce qui m’aurait sans doute fait repousser l’intervention au-delà du raisonnable, alors que ma vue est déjà bien affectée et que je commence à avoir beaucoup de mal à lire sur papier.

★ Alors qu’on s’apprête à descendre au Takumi pour dîner, une amie de Chouchou qu’il n’a pas vue depuis très longtemps passe chez nous à l’improviste pour lui souhaiter un bon anniversaire. L’appartement fait 45m carrés et n’a qu’une seule issue. Ma phobie sociale et moi sommes coincés. Nous tentons de donner le change avec un enthousiasme très excessif.

★ Bouquet final de ce week-end: je prie un Dieu en lequel je ne crois pas pour la victoire d’un mec que je hais. Et vous, bien?

4 réflexions sur “La semaine en bref #224”

  1. ah. quand je me suis mariée il y a 40 ans c’était considéré comme un tuc ringard de l’époque de nos mères.

  2. « Bouquet final de ce week-end: je prie un Dieu en lequel je ne crois pas pour la victoire d’un mec que je hais. Et vous, bien? »
    Ben écoute, j’ai passé deux semaines à espérer que les français et les françaises étaient plus sexistes que racistes.

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