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En fin d’année dernière, j’avais réservé des places pour un des Candlelight Concerts régulièrement organisés par Fever. Voyant la montée d’Omicron et ne souhaitant pas prendre le risque de tomber malade alors que nous comptions passer les fêtes au Danemark, j’avais contacté Fever pour expliquer ma réticence et demander s’il serait possible d’obtenir un avoir à utiliser pour un événement ultérieur. En moins de deux heures, tout était plié par mail. Et il y a deux semaines, j’ai converti sans mal cet avoir en billets de catégorie A pour un nouvel hommage à Queen, la veille de l’anniversaire de Chouchou.
Tous les mails de l’organisation stipulaient que les sièges n’étaient pas numérotés, que les spectateurs seraient placés par ordre d’arrivée et qu’il fallait venir 30 mn avant la date de début du concert. Surprise: ce soir-là, il avait lieu chez Imagine Bruxelles, dans la belle maison située au coin de la Grand-Place où nous avions déjà dormi dans une bulle mi-décembre. Ce qui, même en installant la scène dans l’espace décloisonné du deuxième étage, allait bel et bien donner une atmosphère intimiste… mais aussi des chaises (pliantes) fort entassées les uns sur les autres. Niveau confort, pour les spectateurs, ce n’était pas le top; plusieurs personnes – dont moi – ont pas mal grommelé en attendant l’arrivée du quatuor à cordes. Sans parler des deux spectatrices débarquées au dernier moment comme des fleurs, et qui ont voulu faire pousser une dame pour pouvoir être assises côte à côte. La dame a tenu bon: elle avait pris la peine d’arriver en avance comme on le lui avait demandé afin de pouvoir choisir sa place, et elle ne voulait pas se retrouver coincée dans le siège voisin derrière une personne très grande qui lui aurait bouché la vue. J’ai applaudi intérieurement quand l’une des spectatrices a joué l’étonnement: « Ah bon, mais on ne savait pas qu’il fallait venir tôt ». Lis les instructions, bichette.
Mis à part le fait qu’on était mal assis et serrés comme des sardines, le lieu était plutôt sympa. Bien sûr, les 2000 bougies qui l’éclairaient n’étaient pas des vraies – mais on gagnait en sécurité ce qu’on perdait en authenticité. Le port du masque n’est plus obligatoire en Belgique hormis dans les transports en commun, mais comme mon booster remonte déjà à 5 mois, j’avais demandé à Chouchou que nous portions tous les 2 un FFP2. Inutile de dire qu’à l’exception des organisateurs, nous étions les seuls. A l’heure prévue, une jeune femme est montée sur la petite estrade qui devait tenir lieu de scène pour ouvrir la soirée. Elle nous a informés que les photos étaient interdites pendant l’essentiel du concert, mais qu’on nous indiquerait un moment où on pourrait en prendre. Spoiler: ce moment n’est jamais arrivé.
Le quatuor à cordes entièrement féminin se composait de trois violonistes et d’une violoncelliste, toutes assez jeunes. L’une d’elles s’est chargée de prendre la parole entre les morceaux pour expliquer (en anglais) combien elles étaient contentes de rejouer devant des gens « en vrai » après deux ans de pandémie. Elle a précisé que ce n’était pas un concert classique, que la réserve n’était pas de mise et qu’on pouvait applaudir ou chanter si on en avait envie – qu’elle nous y encourageait, même, car ça leur donnerait de l’énergie. Plus tard, elle a aussi expliqué pourquoi elles accordaient leurs instruments tous les trois morceaux: à cause de la température qui montait sensiblement dans ce petit espace clos au fil du concert. Ses camarades jouaient en bougeant assez peu, tandis qu’elle se contorsionnait dans tous les sens, s’inclinait en arrière ou se penchait en avant, levait le pied et manifestait de manière générale un enthousiasme très communicatif.
La set list comptait une grosse douzaine de morceaux, tous des grands tubes de Queen. Elle s’ouvrait sur « Bohemian Rhapsody », se poursuivait avec « Somebody to love », « Radio GaGa » ou « Under pressure » et se concluait par… « le titre sans lequel le concert ne serait pas complet », a déclaré la musicienne. J’ai pensé: Chouette, « The show must go on »; c’était « We will rock you », pour lequel tout le monde a chanté en choeur. L’ensemble avait duré exactement une heure, ce qui peut paraître court mais que j’ai trouvé parfait étant donné le mal que j’ai désormais à maintenir mon attention. Malgré quelques réserves, Chouchou et moi étions contents de notre soirée. D’ailleurs, si j’étais à Bruxelles le 10 juin, je prendrais des places pour l’édition Anime: Hommage à Joe Hisaishi. Les Candlelight Concerts ont lieu régulièrement, dans plein d’endroits différents et sur plein de thèmes différents. Ils me semblent parfaits pour des gens qui craindraient de s’ennuyer à un concert de musique classique traditionnel.