
Lundi:
★ J’ai toujours l’impression de me décrépir à la vitesse grand V. Puis je passe trois minutes à stalker mes ex sur FB et je me rends compte qu’ils ont encore moins bien vieilli que moi. (Oui, c’est moche. J’assume complètement.) (Aussi, je me rends compte à quel point je me serais fait chier sur la longueur avec le type dont j’étais dingo de 15 à 20 ans.) (Alors que Chouchou, lui, vient de ranger bien proprement l’emballage vide du film alimentaire. Sans doute pour ne pas que le papier alu se sente trop seul dans le tiroir de la cuisine. C’est plus de la distraction, c’est de la poésie.)
Mardi:
★ Trente bonnes secondes pour réussir à passer du ventre sur le dos, et besoin d’un bolster de yoga sous les genoux pour protéger mes lombaires pendant toute la suite de mon long massage au Serendip Spa. Je me console en me disant que si ça se trouve, mes ex seraient carrément restés coincés, eux.
Mercredi:
★ Je m’entends hyper bien avec mon coiffeur: on a le même âge, les mêmes opinions politiques, le même goût pour les voyages, le même dédain pour les pseudo-sciences et les conventions sociales, ce qui donne des conversations animées et souvent hilarantes. Aujourd’hui, on cause cuisine. Il adore préparer de bons petits plats mais ne connaît ni Ottolenghi ni Bosh, dont il me fait noter le nom sur un Post-It avant que je reparte. A dans 3 mois pour savoir ce qu’il en aura pensé.
★ Je prolonge cet agréable moment par un cocktail en solo au Dominican. Et quel plaisir d’ôter mon masque en intérieur sans plus stresser à propos du Covid!
★ De retour à la maison, je suis en train de surfer dans le canapé quand Chouchou jette un coup d’oeil à mon iPad depuis la cuisine et demande: « C’est une vieille photo de toi? ». Je ris. « Non, c’est une mannequin qui doit avoir la moitié de mon âge et de mon poids ». La réplique fuse, laconique mais impitoyable: « D’où le vieille ». Cinq minutes plus tard, il me dévisage et demande: « Au fait, t’as fait quoi à tes cheveux? » Je crains que le Covid n’ait fortement entamé son instinct de survie.
Jeudi:
★ 3ème passage du réparateur de lave-vaisselle – le monsieur super sympa et compétent que j’avais forcé à emporter une part de quiche à la courgette la dernière fois. Il explique que le problème ne vient pas du bouton de démarrage mais de la fuite microscopique qui a fait gondoler le bois du meuble, lequel force à son tour la porte de l’appareil. En attendant qu’on ait le courage de se battre avec la proprio à ce sujet, il nous bricole une solution de fortune et nous prévient qu’il faudra manipuler le bouzin avec une extrême prudence.
★ J’entame un roman dont j’ai lu d’excellentes critiques. Avant la fin du premier chapitre, l’héroïne qui vient de se faire humilier pendant une réunion clients passe ses nerfs en… se masturbant dans sa voiture. Soudain, je me rappelle pourquoi je ne lis quasiment plus que des autrices depuis des années.
Vendredi:
★ Bonheur quasi-oublié: enfiler une jolie robe pour aller déjeuner chez Umamido avec une amie, dévaliser Waterstones, boire un verre au Serra et terminer par une séance de shopping entre la place Stéphanie et la porte de Namur. Dans mon euphorie, je me laisse entraîner chez Hermès où j’achète… du parfum. Non, je n’ai pas été enlevée et remplacée par un doppelganger à l’odorat moins affreusement sensible. Tout est la faute de Gasparde (qui n’a même pas honte).
Samedi:
★ Ne serait-il pas temps de commencer à utiliser le Museum Pass acheté en octobre pour l’expo Hockney et pas utilisé depuis? Si, hein. Ce sera pour « La vie matérielle » à la Centrale. De l’art contemporain qui ne me parle pas plus que ça, mais qui a le mérite d’être photogénique. Et la fresque devant l’entrée offre un fond parfait pour exhiber la nouvelle robe Make my Lemonade avec laquelle je me trouve pas mal bonnasse.
★ Pas le courage de faire l’intégralité du circuit de Bright Brussels cette année, mais nous allons quand même admirer deux des installations situées à proximité de chez nous: les Pikooks du parc Léopold, gros cerf-volants qui gardent un nid rempli d’oeufs et que Chouchou a identifiés comme » des poissons volants » (perso, je vois des harfangs des neiges, mais chacun.e sa réalité), et le champ de tournesols du parc du Cinquantenaire.
Dimanche:
★ Arrivée au terme de ma vie, j’aurai sans doute cumulé deux ou trois fois moins d’heures de ménage que la plupart des femmes. Et ce sera encore beaucoup trop.
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Je confirme que la robe de Make my lemonade te va super bien, et que ce n’est pas la première fois que Gasparde entraîne des gens avec elle dans des parfumeries ^-^ (Je vais finir par craquer.)
Mélusine
Team dimanche aussi ! Le ménage et moi, heu…y’en a qui passent leurs nerfs en se masturbant (wouarf wouarf), d’autres en repassant, et moi en faisant tout autre chose que des tâches ménagères !
abandonné ce livre au 1er tiers, je le reprendrais peut être ou pas….mais cette fameuse scène m’a aussi interrogée?!!? qui fait çà ds la vraie vie ? (surtout que le point fort de ce livre c’est de monter la vie de petites gens ….soi disant)
Ouais, cette scène, c’est vraiment un rêve humide de mâle cis-het. C’est dommage parce que la suite du bouquin est plutôt bien vue, mais ça m’a sortie du truc dès le départ…
En lisant le résumé du livre j’ai senti une montée d’angoisse… Je ne pourrais pas. Gros blocage en ce moment, je ne parviens pas à retrouver un roman qui me remette sur les rails de la lecture…
Je vous comprends. Par contre je prends goût aux livres audios. Surtout en voiture.
Très bonne analyse pour ta robe: bonasse 😉. Elle te va très bien.