La semaine en bref #185

 

Lundi:

Il y a dix jours, je suis tombée en librairie sur la VF d’un roman jeunesse que j’avais adoré en VO. Elle était publiée par une maison d’édition pour laquelle j’ai dû refuser une trad en mai car la date de remise ne collait pas avec mon planning. Je me suis dit: « Tiens, tu devrais relancer leur boss avant qu’il parte en vacances », et je suis tellement détendue du boxer en ce moment que je ne l’ai pas fait. Aujourd’hui, le boss en question me contacte pour me demander si j’ai des disponibilités dans les mois à venir. Granzesprits, toussa toussa.

Mardi:

 Remise de la trad que je viens de finir, et qui se classe triomphalement en 2ème position (sur environ 350…) dans le hit-parade de mes bouquins préférés sur lesquels j’ai bossé. 

Mercredi:

 Dernière colo rousse avant la Grande Transformation Capillaire prévue pour mi-octobre. Après 35 ans de fausse rouquinitude (hormis pour quelques brefs égarements du côté du noir bleuté à 20 ans, du rouge et mauve à 26 ans, du blond pisseux à 34 ans et du ombré rose puis violet à 41 ans), ça va faire un sacré changement. Je suis inquiète et excitée à la fois. 

 Avec un flair infaillible, le boss de ma future nouvelle maison d’édition me téléphone pendant que j’ai la tête dans le bac. Je promets le plus dignement possible de le rappeler vers 16h. 

 Le midi, sur la recommandation de ma coiffeuse, je teste le resto italien qui a ouvert l’an dernier juste à côté de son salon. « En ce moment, ils ont une carte spéciale truffe d’été ». N’en dis pas plus, Lolo. Pendant que tout le monde prend la terrasse d’assaut, je me réfugie dans l’ombre de la jolie salle pour déguster une saltimbocca-pollenta et une crostada ricotta-citron arrosées d’un verre de Valpolicella. A la fin, le sympathique patron m’offre un limoncello que je suis obligée de refuser pour ne pas m’entretenir bourrée avec mon futur client tout à l’heure. 

 Mon futur client et moi accrochons immédiatement. Je suis obligée de refuser la première trad qu’il me propose car entre mes congés et les engagements déjà pris, ça fait un peu juste. Mais comme une collègue au chômage technique m’a contactée deux minutes avant que je décroche mon téléphone pour me demander si je n’aurais pas une piste pour elle, je suis ravie de jouer une fois de plus les entremetteuses. Après tout, j’ai moi-même été recommandée par quelqu’un, et bien que n’y voyant aucun signe de l’univers, je kiffe ces moments de synchronicité.

 Après qu’on a raccroché, mon futur client m’envoie non pas un, mais trois textes en me demandant lesquels m’intéressent. Je lui réponds que je suis partante pour l’histoire de sorcières jamaïcaines et le mashup « Gossip girl » x « Get out ». Si ça passe au niveau dates de remise pour lui, la fin d’année s’annonce studieuse.

Jeudi:

 Flûte: avec les nouvelles règles d’importation, je dois désormais payer des frais de douane sur mes commandes Cotton Candy Wear en provenance de l’Ukraine. Et surtout, les attendre deux fois plus longtemps après leur expédition à cause des formalités.

 Un de mes éditeurs réguliers me propose une deuxième trad, 48h après la précédente. Ca va faire un peu juste niveau planning, mais… l’héroïne est une jeune autiste, et c’est du own voice. Comment refuser? 

 J’avoue que je ne m’attendais pas à ce que donner mon sang soit si long cette fois. Arrivée à 17h45, ressortie à 19h30, la vache! Heureusement que j’avais un bouquin dans mon sac, sans ça je n’aurais jamais eu la patience de poireauter si longtemps. Dès que l’infirmière a fini mon pansement, je saute à bas du brancard et fonce vers la sortie. « Mais vous devez prendre une collation et rester assise 20 minutes! » crie-t-elle derrière moi. Par-dessus mon épaule, je jette: « Non mais c’est bon, je me sens très bien et je suis déjà super en retard ». Puis j’esquive l’amicale monpatelinoise (moyenne d’âge: 78 ans) qui distribue des tickets de tombola près de la porte et émerge enfin à l’air libre. Libéréeee, délivréeee!

Vendredi:

 Avec tout ça, j’ai 3 textes pas spécialement pressés en attente sur mon bureau. Je choisis de commencer par le policier fantastique 9-12, parce que c’est toujours un régal et que ça va aller vite. 

Samedi:

 Je tente de préparer le cake aux pêches et aux noisettes de Funambuline dont j’ai soigneusement fait une capture d’écran quand elle a posté la recette sur Instagram. Gros ratage – il est trop cuit à l’extérieur et encore cru à l’intérieur. Et puis franchement, sans sel, il n’a aucun goût. Un jour, j’arrêterai de lutter contre mon destin: la cuisine, je suis faite pour la manger, un point c’est tout. 

Dimanche:

 Ma mère, qui pendant deux mois m’a demandé chaque semaine si je savais où partaient ma soeur et sa famille, n’a toujours pas retenu que j’étais censée partir moi-même la première quinzaine d’août, ni eu la curiosité de demander où. Je rêve de m’autoriser à ne plus jamais lui passer un seul coup de fil de toute ma vie. Marre de n’être que le déversoir de ses jérémiades. 

3 réflexions sur “La semaine en bref #185”

  1. Ma thérapeute m’a un jour dit que des parents se devaient d’aimer leurs enfants mais pas forcément l’inverse. Je pose joyeusement ceci là.

  2. Je poste ici un petit commentaire pour te remercier une fois encore . Je viens de recevoir le Divin Codex de Simon De Thuilliere et ça fait plus de 30 minutes que je glousse,seule, dans ma cuisine..
    Merci encore pour tes articles et tes partages, tu m'as fait faire beaucoup de belles découvertes 🙂
    Passe un bel été.

  3. Je suis vraiment curieuse de découvrir ta Grande Transformation Capillaire 🙂 (et en te lisant, j'ai fort envie de partir dans le sud de la France)

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