La semaine en bref #133

Lundi:
Cette année, le point « Bosser en slip » aura donc été atteint seulement le 20 juillet. Vive les petites bénédictions.
 Pour la deuxième fois en 3 jours, Chouchou doit chasser une guêpe de notre chambre. Visiblement, ces satanées bestioles n’ont pas entendu parler de distanciation sociale: cette année, elles sont partout.

Mardi:
 Tous négatifs au COVID-19, ma soeur (qui pense que « la dame a touché son cerveau » avec l’écouvillon), son mari et ses enfants s’envolent pour deux semaines à La Réunion. Pendant ce temps, Gasparde et Bohémond battent la campagne allemande – et Chouchou et moi, on a tellement de boulot qu’on doit se commander à bouffer ce midi. Cette minute de ouin-ouin vous était offerte par l’Amicale des Indépendants Chanceux et Néanmoins Surmenés.
 Les flics du bouquin que je traduis sont si stupides que je crains de me fouler les yeux à force de les lever au ciel. Mais oui, envoyez le consultant externe explorer tout seul un réseau de grottes souterraines dans lequel se promène un tueur en série, et où la liaison radio ne passe pas. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner?
 Je suis agréablement surprise par les accords de relance européens, ce qui signifie probablement que je n’ai pas bien lu le truc, qu’il comporte des pièges cachés ou qu’il ne sera jamais mis en application.

Mercredi:
 Je voulais visiter le musée de la ville de Gand. Manque de bol, il est fermé pour rénovations jusqu’en octobre. Mais la balade le long du canal pour venir jusqu’ici était tellement agréable que je ne regrette pas.
 Je voulais acheter un ou deux bouquins et les feuilleter en goûtant à la chouette librairie Paard van Troje. Manque de bol, le café est fermé pour cause de Covid-19. Mais je trouve quand même une belle édition des Annales du Disque-Monde et m’offre mon préféré, « Mort« , ainsi qu’un roman dont le titre et le résumé me tentent beaucoup.
 Chouchou voulait voir le spectacle son et lumière consacré à L’Agneau Mystique de Van Eyck, dans l’église Saint-Nicolas. Manque de bol, c’est parfaitement possible. Mais ça ne dure que 25 minutes, et je me coucherai moins bête.
 Je voulais boire un verre au bar tiki The Drifter. Manque de bol, la salle est fermée. Mais il y a de la place en terrasse; le propriétaire est très sympathique et mon Missionary Basil’s Downfall tout à fait délicieux.
 Je voulais dîner d’un des célèbres burgers d’Uncle Babe’s. Manque de bol, le restaurant est fermé le mercredi et le jeudi. Je voulais me rabattre sur Eetramen pas loin. Manque de bol, il est fermé aussi sans qu’on sache pourquoi. Mais le Steamy Windows, où nous atterrissons un peu au hasard, sert des dim sum (raviolis et brioches vapeur) tout à fait honorables.


Jeudi:
 Je voulais profiter à fond de ma seconde journée à Gand. Manque de bol, je me réveille avec une migraine carabinée et un fou furieux qui hurle sous notre fenêtre pendant une bonne demi-heure avant que des gendarmes n’interviennent. Mais après un Doliprane, un petit déjeuner sur notre jolie terrasse et une bonne douche dans la salle d’eau à l’italienne, je me sens revivre.
 On voulait déjeuner au Fry Willy dont le nom nous avait fait beaucoup rire hier et qui sert paraît-il un excellent fish and chips. Manque de bol, il n’ouvre que le soir. Mais nous faisons quand même un repas agréable dans mon plan B, la brasserie flamande ‘T Oud Clooster.
 Je voulais voir l’expo KleurEyck au Design Museum. Manque de bol, on ne peut obtenir les commentaires associés à chaque élément qu’en scannant un code QR avec son smartphone, ce qui me soûle profondément. Mais même sans savoir ce que je regarde, mes yeux peuvent profiter de la palette de couleurs inspirée de L’Agneau Mystique (oui, encore lui, c’est un peu une obsession locale).
 Je voulais photographier les bulles de savon sur Korenmarkt. Manque de bol, la batterie de mon Lumix est vide, et mon iPad n’a pas un objectif assez performant pour ce genre de cliché. Mais le hasard veut que, sans m’en rendre compte, j’immortalise le moment exact où une grosse bulle éclate au nez de Chouchou qui s’est posté face à moi.


Vendredi:
 Au saut du lit, ma soeur m’envoie une photo de Darklulu avec un T-shirt marqué GRAND DICTATEUR sous une étoile rouge et la légende: « Je ne comprends pas pourquoi il ne veut pas que je le lui achète ». Je réponds que moi, je prends volontiers!
 Sur les 11 colis que j’attends – certains depuis plus d’un mois -, j’en reçois 3 aujourd’hui. …Ah non, pardon: j’en reçois 2, plus un cadeau surprise envoyé par Karine du blog Hot Fondue Pot. Quant à la robe Son de Flor commandée samedi dernier, qui aurait dû m’être livrée hier et dont j’ai fait exprès de repousser la présentation à aujourd’hui, DPD m’informe que je peux me brosser avec une pelle à tarte rouillée qu’il y a eu une erreur de chargement et que mon colis a été dirigé vers le mauvais endroit.


Samedi:
 Zut, les visites de la fondation Boghossian sont complètes pour ce week-end! On avait oublié qu’en ce moment, la plupart des musées exigent une réservation à l’avance pour limiter le nombre de gens à l’intérieur.
 Le héros de « Deadwind » (nous aimons beaucoup le scandi noir) plonge seul dans une ancienne mine inondée. Apparemment, il fait concurrence aux flics du bouquin que je traduis pour un Darwin Award.


Dimanche:
 Conversation « Que sont-ils devenus? » sur Messenger avec un pote de mon premier club de jeux de rôles. Le nombre de nos camarades qui sont tombés dans la drogue ou l’alcool, voire les deux, est assez ahurissant. Mais ça semble logique que ce genre de loisir attire les gens désespérément en quête d’évasion sous toutes ses formes…
 Sur la terrasse du Yamato où nous déjeunons avec Gasparde et Bohémond, une guêpe vient se suicider en se noyant dans le bouillon de mon miso katsu ramen. Quand je disais que cette année, elles sont partout!
 Première glace de l’année: fleur d’oranger/caramel salé de chez Capoue. Puis visite groupée à la librairie Flagey. Le spectre du reconfinement se profile; autant sortir et voir nos amis pendant que c’est encore possible!
 Pour bien conclure ce week-end, une découverte qui me met en joie: le prochain roman d’Ito Ogawa sortira le 20 août, et ce sera la suite de « La papeterie Tsubaki » que j’avais adoré il y a deux ans.

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2 réflexions sur “La semaine en bref #133”

  1. Vous êtes si convaincante que je me suis retrouvée hier soir à lire (avec délectation) "La papeterie Tsubaki" (et à en redemander). Choisir le papier en fonction de l'encre et du type de stylo-pinceau-plume, l'enveloppe, le sceau, le timbre… mais quel bonheur maniaque ! Sans parler de ce faire-part de divorce qui donne envie de divorcer rien que pour en envoyer un.

    Sans transition :
    Mais d'où vient cette merveilleuse pieuvre et comment peut-on se la procurer ?! C'est pour un ami octophile.

  2. @Pimprenelle: Ravie que vous ayez aimé le roman! La pieuvre m’a été offerte et j’ignore d’où elle vient, apparemment un artisan américain. Karine, ai tu passes par là…

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