La semaine en bref #132

Lundi:
 Pourquoi, quand il y a une jeune Française dans les romans américains ou australiens que je traduis, elle porte toujours un prénom de grand-mère genre Monique ou Micheline?
Je nous réserve des places pour le passage de Marina Rollman à Bruxelles fin mai 2021, et la tête me tourne de tant d’optimisme délirant. (D’habitude, même hors pandémie, mon mode opératoire c’est plutôt «m’attendre à la fin du monde chaque semaine et être agréablement surprise le dimanche soir».)

Mardi:
 J’avais rendez-vous avec ma psy pour une téléconsultation à 15h. A 15h30, je lui envoie un texto pour lui demander si elle m’a oubliée a eu un empêchement. Elle m’appelle aussitôt: elle s’était trompée en notant dans son agenda, et elle attendait quelqu’un d’autre qui n’est évidemment jamais venu. Notre deuxième séance est aussi intéressante que la première, bien que le son coupe souvent sur FaceTime et que je passe une bonne partie des 40 mn à lire sur ses lèvres.
 « Mon problème, c’est que le capitaine de l’adaptation pionce ferme depuis 49 ans, et qu’avant de partir se coucher, il a dit au capitaine de l’automatisme: Démerde-toi tout seul, mon gars. » Ne jamais sous-estimer ma capacité à filer une métaphore jusqu’au ridicule.
 Désaccord fondamental à une heure du matin. Pour Chouchou, un musicien sexy, c’est Richard Clayderman, ses cheveux blonds tout propres et ses mains délicates égrenant La lettre à Elise. Pour moi, c’est un Ecossais poilu qui souffle dans une cornemuse à poil sous son kilt.

Mercredi:
 Le gentil vendeur de chez Lab9 qui m’a appelée hier pour me dire que mes pièces étaient arrivées, et à qui j’ai bien demandé si je pouvais passer aujourd’hui pour qu’il les change, ne bosse jamais le mercredi. Et son collègue a déjà trois autres réparations en cours, m’informe la réceptionniste. Je dois chouiner pour qu’on s’occupe quand même de mon MacBook. Mauvaise nouvelle: mon détestable clavier, le soi-disant « Magic keyboard », est toujours celui qu’Apple utilise sur ses machines actuelles. Au moins, ça m’évite la tentation de changer un laptop ruineux vieux d’à peine 2 ans et demi.

Jeudi:
 Déjeuner en terrasse sous la pluie, par même pas 20° mi-juillet; s’en réjouir quand même parce qu’on ne s’était pas vues depuis le mois de février et que le simple fait de pouvoir manger au resto est un plaisir qu’on ne tiendra plus jamais pour acquis.
 Bien entendu, je foire les deux premiers exercices que je tente avec mon nouveau manuel d’apprentissage de la gouache. Non que le résultat soit horrible, mais ma peinture est comme mon caractère – totalement dénuée de subtilité. Grumpf.

Vendredi:
 Entre les gens qui me disent que je suis probablement Asperger, ceux qui me pensent plutôt bipolaire et ceux qui évoquent la piste du Haut Potentiel (si ça correspond à l’ancienne surdouance, c’est bon, j’ai été diagnostiquée il y a plus de 40 ans), je me demande si je ne devrais pas prendre rendez-vous avec une psychiatre pour tirer les choses au clair. Et en même temps… ça m’apporterait quoi de coller une étiquette sur mes problèmes? Ce que je veux, ce sont des moyens non-chimiques de les gérer.

Samedi:
 Avant le confinement, nos courses hebdomadaires chez Delhaize nous revenaient entre 70 et 100€. Maintenant, on est toujours entre 90 et 120 alors qu’on n’a pas changé notre manière de s’alimenter. Les supermarchés se sont bien gavés sur ce coup-là.
 Sortie photo au moulin de Lindekemale, puis goûter au Cook & Book voisin: enfin une occasion de porter la jolie robe Son de Flor achetée en novembre dernier. Et d’étrenner les sandales jaunes Wonders dénichées en soldes sur Spartenza. (Et, parce j’ai oublié de mettre de la crème Nok, de me faire une ampoule sur chaque orteil – comme ça, pas de jaloux.)
 Je suis tellement ravie de la qualité, du confort et du rendu en photo de la fameuse robe qu’à peine rentrée chez moi, je m’en commande une autre: même coupe, mais version courte et vert menthe.

Dimanche:
 Attila va pouvoir redoubler sa première année de médecine, pour laquelle les profs annoncent 100% de cours à distance. J’aurais adoré faire ça quand j’étais étudiante, mais  malgré les économies d’essence et le gain de temps, je ne suis pas sûre que ça convienne à quelqu’un d’aussi sociable que mon neveu. En même temps, c’est pas comme s’il avait le choix.

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5 réflexions sur “La semaine en bref #132”

  1. Jamais compris ce qu'il avait de "Magic", leur clavier chez Mac…
    Pour Le Haut potentiel, oui, c'est le nouveau terme pour surdoué. Pour le côté autisme Asperger (je crois qu'on n'utilise plus trop le terme maintenant), ça se diagnostique dans un CRA, c'est trèèèèèèèèèès long pour avoir une place…
    Mais pour pouvoir gérer ses problèmes, c'est plus simple si on les a identifiés, d'où les étiquettes. Le problème étant que ces étiquettes sont difficiles à décréter avec certitude. Il y a tellement de points qui se recoupent entre Asperger/HPI/TDAH/cyclothymie, etc.

  2. @Méghane: C'est gentil 🙂 Comme je suis toute petite, elle tombe sur moi à une longueur que je trouve plus flatteuse que le mi-mollet des mannequins d'1m75!

  3. Hello,
    si tu n'aimes pas les étiquettes, tu peux toujours tenter les ateliers de constellations familiales. Ca n'enferme pas, et pour l'avoir fait 2 fois avec quelqu'un de bienveillant, ça aide à prendre du recul sur le "noeud" qu'on porte…
    Amicalement,
    Florence

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