« L’odeur de la colle en pot » (Adèle Bréau)

En 1990, Caroline a 13 ans, et elle entre en 4ème dans un nouveau collège parisien. Le récent déménagement de sa famille n’a pas ramené l’harmonie entre ses parents, qui se déchirent un peu plus chaque semaine. Pas facile de supporter les absences fréquentes de son père, les crises de larmes de sa mère et la petite soeur qui s’accroche désespérément à elle en plus des tourments ordinaires de l’adolescence. Caroline désespère de rougir dès qu’on s’intéresse à elle, de ne pas encore avoir ses règles ni de quoi remplir un soutien-gorge – et elle se sent absolument incapable d’aborder David, le garçon qui lui plaît tant…
Malgré l’âge de l’héroïne, « L’odeur de la colle en pot » n’est pas un roman jeunesse. Non qu’il contienne des choses choquantes ou hors de portée d’un(e) ado, mais il est clairement écrit avec un recul d’adulte, une capacité d’analyse et un vocabulaire qui ne sont pas ceux d’une gamine de 13 ans. Adèle Bréau est rédactrice en chef du site Elle.fr, ce qui m’a fait quelque peu hésiter à acheter un de ses bouquins: je ne me reconnais plus du tout dans les valeurs de ce magazine, et ce depuis très longtemps. Mais j’avoue que la nostalgie des années 80 et 90, ça marche toujours très bien sur moi – et l’évocation que l’autrice en fait est très très réussie. Bien qu’un peu plus âgée de Caroline, j’ai instantanément replongé dans l’atmosphère de l’époque pré-internet… et aussi dans la tête d’une ado embarrassée d’elle-même, qui ne sait pas comment gérer ses relations avec les autres et les émotions nouvelles dont elle est la proie. Un livre juste, touchant et doux-amer que j’ai dévoré en 24 heures. 

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