[HONG KONG] Où je sombre dans l’alcool et le shopping pour noyer ma frustration

Encore trois jours ici. J’ai atteint le stade où j’ai vraiment envie de rentrer. De retrouver mon quotidien, d’avoir des journées moins remplies et plus paisibles. C’est bien, parce que ça me permet de réaliser qu’une vie nomade ne serait pas du tout faite pour moi. J’aime partir, mais j’aime tout autant revenir. Rester sans attaches et sans repères pendant des mois – je ne crois pas que j’y arriverais.

Ce matin, métro avec deux changements pour nous rendre jusqu’à Sha Tin, situé à environ 8 km du centre et desservi par une sorte de train léger façon RER. Nous espérons visiter le monastère des 10 000 Bouddha, mais pour ça, il faudrait déjà le trouver! Nous galérons pour sortir du métro, prenons une série d’escalators, aboutissons dans un cour en grands travaux, traversons des salles pleines d’urnes funéraires, gravissons des tas d’escaliers jusqu’à ce qu’une dame nous fasse comprendre par signes que non, le monastère n’est pas perché au sommet de ce cimetière, qu’il faut redescendre et entrer… quelque part ailleurs sur la gauche. Le soleil qui était resté caché derrière les nuages depuis notre retour à Hong Kong tape dur aujourd’hui; en arrivant en bas, je suis déjà à deux doigts de défaillir à cause de la chaleur et du manque d’hydratation (l’eau du robinet est fabuleusement dégueulasse; pas question de remplir des bouteilles réutilisables au robinet de l’hôtel, et il n’y a pas de distributeurs de boissons partout…). En l’absence de signalisation claire et au vu de la pente impressionnante dans la direction du monastère, je préfère renoncer.

Nous rebroussons chemin vers le métro. Puis nous errons presque une demi-heure à la recherche du Din Tai Fung local, bien planqué dans un coin du sous-sol du centre commercial jouxtant la station. C’est assez ahurissant, parce que dehors, on a l’impression de se trouver dans un vieux village, et au milieu, il y a cette ruche ultra-moderne et immense… On commande les deux mêmes plats qu’on avait adorés la fois précédente, et on en teste 5 autres tous délicieux. Ca va être dur après ça de retrouver les dim sum quelconques, peu variés et super chers des restos européens! Par contre, devoir demander à 3 serveurs différents avant que l’un d’eux comprenne le mot « toilettes » en anglais, c’est franchement relou et ça ne me manquera pas.

La première vraie visite de la journée est donc pour le Hong Kong Heritage Museum, ou musée du patrimoine. Malheureusement pour moi, la seule des expos temporaires qui m’intéressait s’est achevée la semaine dernière. Reste un truc gigantesque et très bien foutu sur les peintures rupestres des grottes de Mogao (Chouchou adore; je reste de marbre); une présentation de l’opéra cantonais (moui bon bof) et une rétrospective de la vie de Bruce Lee, richement documentée et joliment scénographiée, qui met Chouchou en joie mais m’indiffère au-delà de ce que les mots peuvent exprimer. A la sortie, je suis plutôt grognon et décide que le meilleur moyen de me remonter le moral serait un des célèbres afternoon teas du Sheraton. La redescente en métro est quasiment directe et beaucoup plus rapide que l’aller. L’afternoon tea du Sheraton, en revanche, se révèle minuscule, chichiteux, signé Lalique et pas du tout dans mes goûts. Mais comme la vue est magnifique depuis la table qu’on nous a attribuée, je me dis que non, 16h, c’est pas trop tôt pour boire un cocktail, et faute de créations maison séduisantes, je commande un bête Sex on the beach (ici au moins, je sais que le serveur ne va pas ricaner bêtement) tandis que Chouchou jette son dévolu sur un mocktail appelé Red Berry Sling.

Un peu reposés, nous nous dirigeons vers le terminal des ferrys pour Macao, avec l’ambition de nous renseigner et peut-être de prendre des billets pour demain. Grosse galère pour trouver l’entrée: il faut dire qu’on cherche un quai, pas un accès à l’intérieur d’un centre commercial (le Harbour City, aussi grand et dix fois plus peuplé qu’une ville de province française). C’est tellement le bordel là-dedans que je manque renoncer avant même d’atteindre un guichet, certaine que je ne vais pas réussir à faire comprendre la teneur de mes questions. Miracle! Je tombe sur une jeune femme qui parle un anglais correct, et je réserve pour le premier ferry à l’aller – départ 12h30, pas besoin de tomber du lit – et l’avant-dernier au retour – départ 22h05 de Macao Outer – avec possibilité d’avancer s’il reste de la place sur les ferrys précédents. On va bien voir ce que ça donnera!

Pour me remettre de mes émotions, un peu de shopping thérapie serait la bienvenue. Nous repassons au magasin Donburi Republic de l’autre jour, où je fais l’acquisition d’un ensemble tasse à thé/soucoupe et d’un gobelet Totoro – mon premier achat un peu encombrant. Nous nous mettons ensuite en quête du Yum Cha local tout en guettant une éventuelle droguerie où nous pourrions acheter de la lessive à la main pour laver quelques bricoles dans le lavabo de notre chambre d’hôtel. Nous ne trouvons pas de droguerie, mais dans un des multiples magasins de cosmétiques locaux, je tombe sur 2 autres masques visage à l’effigie de Lady Oscar. Et après avoir tourné un moment en vain, nous finissons par localiser le resto. La salle est beaucoup moins grande, agréable et jolie que celle de l’établissement de Central, mais nous sommes désormais en octobre, et il y a plein de dim sum d’Halloween rigolos à la carte – ce qui simplifie grandement mon choix. Je merdouille la commande de boissons, sors le sachet de thé au jasmin de l’eau pour stopper l’infusion et reçois un regard désapprobateur de la serveuse quand elle vient récupérer la théière vide pour y remettre de l’eau chaude, et réussis en prenant une photo de notre table couverte de mets à faire tomber la cage contenant les sablés à l’ananas en forme d’oiseaux. Mais l’important, c’est de ne pas se démonter même couverte de miettes.

Un crochet par la boulangerie habituelle (Bread Talk, testée pour la première fois à Singapour et approuvé pour son grand choix de viennoiseries sucrées ou salées) afin d’acheter le petit-déjeuner de demain; un arrêt au 7 Eleven le plus proche de l’hôtel en une ultime et vaine tentative pour trouver de la lessive à la main, et nous finissons par nettoyer les T-shirts et les sous-vêtements de Chouchou avec du gel douche vert fluo. Mais au moins, il aura de quoi finir le séjour.

Bon, à ce stade, je pense que toutes les vidéos du jour seront publiées après notre retour en Europe; merci pour votre compréhension. Mais il y a déjà des stories plusieurs fois par jour sur notre IG Moody & Cookie. 

2 réflexions sur “[HONG KONG] Où je sombre dans l’alcool et le shopping pour noyer ma frustration”

  1. Coucou, j'ai plutôt l'impression que Hong-Kong ne t'a pas trop réussi comme ville (par rapport à d'autres dont tu fais le récit ici). C'est toujours très personnel, moi ça ne me dirait rien du tout par exemple, ça ressemble au chaos, j'ai préféré ce que tu as montré de Singapour, pour autant je n'aurais pas trop envie d'y aller. J'espère que tes prochaines journées seront sympas.!
    Vous retournez en Ecosse l'année prochaine ? 🙂

    Michèle

  2. @Michèle: pas l'année prochaine, mais en 2020 on va tâcher de se faire une semaine entière rien que sur l'île de Skye.

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