[SINGAPOUR] Où on rencontre un panda exhibitionniste

Aujourd’hui, notre programme se résume en une seule ligne: aller voir des pandas! Nous quittons notre chambre vers 10h30. A la réception de l’hôtel, nous achetons chacun un voucher pour le River Safari, celui des quatre zoos de Singapour qui abrite les précieux nounours. Puis sur le conseil de la réceptionniste, nous descendons prendre la ligne de métro North-South à Dhoby Ghaut; nous descendons 8 arrêts plus tard à Ang Mo Kio et, profitant de la traversée d’un mall pour nous ravitailler dans une boulangerie, nous gagnons une station de bus remarquablement bien organisée où nous prenons le 138. Il est presque midi le temps que nous arrivions sur place: les pandas, ça se mérite! Nous passons aux guichets échanger nos vouchers respectifs, puis faisons un tour de repérage dans la boutique (beaucoup de choix cornéliens en perspective…) avant de nous diriger vers les tourniquets d’entrée. Je valide mon ticket, et derrière moi, j’entends Chouchou protester: « Tu ne m’as pas donné le mien! ». « Euh, TON ticket que TU devais récupérer au guichet avec TON voucher que TU as dans TON sac à dos? » Chouchou se met à chanter très fort « La la laaaaa » et rebrousse chemin tandis que je l’attends à l’intérieur. 

Le River Safari regroupe des animaux aquatiques d’eau douce, ou vivant aux abords des grands fleuves tels que le Mississippi, le Yangtzé, le Nil ou l’Amazone. Comme beaucoup de parcs  sérieux de nos jours, il participe à des programmes de conservation des espèces menacées, au sujet desquelles il contribue à éduquer le public. De fait, j’apprends beaucoup de choses qui m’émerveillent et d’autres qui m’attristent énormément. Le parcours décrit une boucle recouverte par une toiture: on a chaud quand même dans les parties extérieures, mais on ne risque pas l’insolation. Il épouse la berge de l’immense réservoir artificiel créé après la Première Guerre Mondiale pour subvenir aux besoins en eau douce de Singapour, et qui depuis a développé son propre écosystème. Le site, vraiment majestueux et paisible, contribue très fort à l’intérêt de la visite. 
Après avoir admiré des tas de tortues et de poissons dans leurs aquariums – plus un écureuil sauvage qui passait par là et m’a littéralement détalé sous le nez le long d’une rambarde -, nous arrivons à l’enclos des pandas. Déception: le mâle, Kai Kai, dort dans le fond en ne montrant qu’un bout de son dos, tandis que la femelle, Jia Jia, fait de même dans son abri filmé par une caméra CCTV. Nous attendons un peu, et elle se décide à sortir pour faire un petit tour d’environ cinq secondes au milieu des buissons avant de se replier à l’intérieur. Nous attendons encore, et elle répète son manège trois ou quatre fois avant que des employés du zoo ne viennent l’enfermer pour entamer le nettoyage de son enclos. Nous décidons de finir le tour du parc et de revenir plus tard. A la boutique de souvenirs, j’achète trois bricoles pour Darklulu. Au restaurant voisin (l’unique endroit où déjeuner dans le River Safari), nous mangeons des salades de nouilles qui avaient l’air froides et délicieuses et qui se révèlent chaudes, beaucoup trop cuites et pas du tout assaisonnées – franchement dégueu. La petite brioche vapeur en forme de panda que j’ai pris pour notre dessert est bien photogénique mais guère meilleure. 

Un tour du réservoir en bateau est compris dans notre billet d’entrée. Ca dure un quart d’heure et ce n’est pas très intéressant. Par contre, pour un supplément d’environ 3,50€ par personne, l’Amazon River Quest nous emmène dans une barque montée sur rails qui, comme à Disneyland, descend différents niveaux et nous fait passer à travers des enclos inaccessibles à pied. C’est très sympa mais trop rapide pour réussir à prendre des photos: le temps de repérer l’animal, de tourner l’objectif vers lui et de faire le point, on est déjà passé à l’espèce suivante. Le seul qu’on arrive à choper net, c’est le bestiau le plus inintéressant du monde – le capybara. Après ça, il nous reste à visiter la forêt des singes et l’Amazonie engloutie. Devant un gigantesque aquarium, Chouchou me dit: « Je voudrais te photographier avec un des pangolins, là ». J’explose de rire. « Tu veux dire, un lamentin? » « …Ouais, c’est pareil, ça finit en -in. » On s’attendrit devant les loutres d’eau douce géantes, nées en Allemagne, baptisées Carlos et Carmen, en train de dormir enlacées dans leur enclos. Et en arrivant à la fin du parcours, on en recommence un aussitôt pour retourner voir les pandas. 

Coup de bol! On arrive pendant qu’ils sont en train de manger chacun dans sa partie de l’enclos (les pandas étant des animaux solitaires, les couples ne se rencontrent que durant les 2-3 jours par an où la femelle est fertile) (en voilà au moins une qui ne doit pas avoir de gros soucis de contraception). Kai Kai est vautré sur le dos, les pattes postérieures écartées et le scrotum fièrement exposé à la vue des visiteurs. Nous pouvons faire des dizaines de photos et même le filmer pendant qu’il casse et croque une longue tige de bambou après l’autre. De son côté, Jia Jia mange un poil plus dignement, mais de manière tout aussi photogénique. Nous sommes ravis d’avoir fait l’effort de revenir; ça en valait vraiment la peine!

Après de très modestes emplettes à la boutique de souvenirs (une toute petite chauve-souris en peluche et une figurine licorne Tokidoki), nous prenons le bus du retour. Je me rends compte que j’ai récolté mes premières piqûres de moustique du voyage: 4, toutes sur la jambe droite. Au food court d’Ang Mo Kio, nous faisons une razzia de pâtisseries à la boulangerie de ce matin; dans une autre boutique, je prends un sachet de mini Kit-Kat à la fraise. De nouveau métro jusqu’à Dhoby Ghaut et, sur le chemin de l’hôtel, arrêt dans un fast food coréen où nous partageons un bibimbap insipide et un très bon poulet au miel et au curry. Il n’est que 19h30 lorsque nous arrivons dans notre chambre, et nous nous disons que nous allons juste surfer quelques minutes avant de monter tester la piscine du rooftop pour notre dernier soir ici. Quand elle ferme à 22h, nous sommes toujours, moi sur mon MacBook et Chouchou sur son iPhone. Comme c’était prévisible depuis le début. 
La vidéo du jour sera reliée ici ultérieurement.

5 réflexions sur “[SINGAPOUR] Où on rencontre un panda exhibitionniste”

  1. Bonjour,

    Plus je te lis, plus je me dis qu'il faut que je tente ce voyage solo à Singapour dont je meurs d'envie…

    Continuez de passer de bons moments !

  2. Le singe Guillaume II ne fait pas fondre votre cœur ? C’est quand même l’une des bestioles les plus mignonnes qui existent ^^

  3. @shermane: Je ne connais pas ce Guillaume, je m'en vais le googler de ce pas pour ne pas mourir idiote.

  4. C’est juste le surnom du tamarin empereur. Quant au pourquoi du comment, tu trouveras très vite. J’en ris d’avance.

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