

Avertissement:
Porto est une ville tout en escaliers, qui monte et qui descend constamment (j’ai trouvé ça encore pire qu’à Istanbul, plutôt du niveau de San Francisco ou de Lisbonne). Je vous conseille de prévoir de bonnes chaussures de marche et du temps pour vous rendre d’un point à un autre, même s’ils ne sont distants que de quelques centaines de mètres à vol d’oiseau. Les transports en commun ne vous aideront guère dans le centre.
Alimentation:


– La cuisine locale est très « viandarde ». Mis à part les repas que nous avons préparés nous-mêmes dans notre logement airBnB, je n’ai pas réussi à manger végétarien une seule fois. Non seulement ça, mais souvent, il y a 2 voire 3 sortes de produits carnés dans un même plat. Exemple: la Francesinha, spécialité de Porto, est une sorte de croque-monsieur qui en plus du jambon et du fromage contient un bifteck et de la saucisse, plus parfois un oeuf au plat, le tout baignant dans une sauce tomate piquante à la bière. Autant dire que ce n’est pas léger-léger. Autre exemple: une fois, j’ai commandé un « hot-dog traditionnel »: le pain était garni de saucisse, mais aussi de jambon et de fromage! Du coup, je n’ai pas osé demander ce que contenait le « hot-dog spécial » également à la carte. Et que dire de cette publicité pour une pizza au chorizo à la croûte garnie de mini-saucisses?

Adega Vila Mea, rua dos Caldeireiros 62
– Les amateurs de poisson se régaleront, notamment de bacalhau (morue), mais aussi de sardines, de calmars et de pleins d’autres produits de la mer à la fois très frais et très bon marché. A déguster dans les adegas (sorte de tavernes familiales) ou les restaurants du bord de mer à Matosinhos.
– S’il y a des magasins de fromage, de charcuterie et de vin à tous les coins de rue, il est bizarrement très difficile de trouver des magasins d’alimentation générale pour faire des courses « normales », et nous n’avons vu ni night shops, ni traiteurs proposant des plats à emporter (asiatiques ou autres).
Geocaching:
Porto n’est pas très riche en géocaches, alors qu’il y aurait tant d’endroits où les dissimuler! Les deux plus remarquables que nous avons faites se trouvaient à la Fabrica Social et près de la Maternidade Julio Dinis.
Langage:
Dans les commerces, la plupart des gens baragouinent un peu d’anglais ou de français, mais rarement plus. Cela dit, le portugais étant une langue d’origine latine, les inscriptions sont souvent assez faciles à comprendre pour les francophones (encore plus si vous avez quelques notions d’espagnol).
Logement:
– Ma copine Marika nous avait chaudement recommandé le Gallery Hostel, beau, ridiculement pas cher, super sympa et où l’on mange très bien en demi-pension. Mais quand on a voulu réserver, il ne restait pas de place pour les dates de notre voyage.
– Nous avons donc séjourné dans un des 8 appartements du Mouzinho 134, résidence gérée par Luis et sa mère Eugenia qui parlent tous les deux un français excellent. Pour à peine 45€ la nuit (environ 50 en comptant les frais airBnB et le ménage final), nous avions un deux pièces spacieux, dans de l’ancien superbement rénové, situé à moins de cinq minutes à pied de la gare ferroviaire et de la station de métro Sao Bento. Plancher en bois sombre, murs blancs lumineux, lit et canapé confortables, dressing monsieur/madame, wifi sans souci, cuisine équipée (frigo, plaques chauffantes et vaisselle de base, mais aussi bouilloire, cafetière, grille-pain, lave-vaisselle, plus de quoi prendre un premier apéro)… Tout était impeccable, l’accueil y compris: Eugenia nous a même fourni un plan du centre avec ses bonnes adresses! Nous nous sommes sentis comme chez nous, et nous avons aimé traîner dans cet appartement bien plus que nous ne l’aurions fait dans une chambre d’hôtel.
– Nous avons donc séjourné dans un des 8 appartements du Mouzinho 134, résidence gérée par Luis et sa mère Eugenia qui parlent tous les deux un français excellent. Pour à peine 45€ la nuit (environ 50 en comptant les frais airBnB et le ménage final), nous avions un deux pièces spacieux, dans de l’ancien superbement rénové, situé à moins de cinq minutes à pied de la gare ferroviaire et de la station de métro Sao Bento. Plancher en bois sombre, murs blancs lumineux, lit et canapé confortables, dressing monsieur/madame, wifi sans souci, cuisine équipée (frigo, plaques chauffantes et vaisselle de base, mais aussi bouilloire, cafetière, grille-pain, lave-vaisselle, plus de quoi prendre un premier apéro)… Tout était impeccable, l’accueil y compris: Eugenia nous a même fourni un plan du centre avec ses bonnes adresses! Nous nous sommes sentis comme chez nous, et nous avons aimé traîner dans cet appartement bien plus que nous ne l’aurions fait dans une chambre d’hôtel.

Météo:
Ciel bleu sans le moindre nuage et 18° le Jour de l’An. Porto (et le Portugal en général), c’est une chouette destination pour faire le plein de lumière en hiver. Par contre, pas sûre que je m’y risquerais en plein été.
Shopping:
– Je ne m’étais pas ruinée à Lisbonne il y a 4 ans, je ne me suis pas non plus ruinée à Porto cette fois. Mis à part les torchons brodés auxquels je trouve un certain charme, l’artisanat local est peu attrayant: de la maroquinerie en liège, vraiment?

– Les deux grandes rues commerçantes piétonnières n’ont aucun intérêt. Dans la rua Santa Catarina, H&M et Rituals côtoient un entrepreneur de pompes funèbres et une boutique de poupées flippantes; rua Cedofeita, on fait plutôt dans la droguerie et les articles de ménage.

– A rapporter dans sa valise: du vin de Porto, évidemment (il en existe une myriade de types différents), du fromage et de la charcuterie (les meilleurs magasins se trouvent dans la rua Formosa, près du marché couvert de Bolhao que j’ai trouvé assez peu engageant), mais aussi des sardines, du chocolat et des savonnettes aux emballages rétro, ainsi que de ravissants cahiers d’écolier à l’ancienne, tous en vente chez A vida portuguesa (voir plus bas).
– Le Portugal faisant partie de la zone euro, vous n’aurez pas de conversion alambiquée à faire de tête, et pas non plus de frais bancaires à acquitter. En revanche, attention: beaucoup de commerces n’acceptent pas les cartes de crédit, seulement le liquide.
A faire:

– S’offrir une dégustation aux caves de Porto, qui se trouvent en réalité à Vila Nova de Gaia, sur la rive opposée du Douro. On y accède soit par la ligne D du métro, soit en franchissant à pied l’impressionnant ponte Dom Luiz I au double tablier (bas pour les voitures, haut pour les piétons). Afin de s’épargner une remontée pénible, il est conseillé de prendre le petit téléphérique qui relie les quais à la station de métro et à l’extrémité du pont (5€ l’aller simple).


– Se promener le long du cais da Ribeira avec ses jolies façades et sa belle vue sur le Douro. A la tombée de la nuit, s’arrêter pour boire un verre à l’étage du Peter Sport Café, où la salle est très cosy dans le genre maritime et où les cocktails sans fioritures mais excellents coûtent à peine 4,90€.

– Passer à la librairie Lello (rua das Carmellitas 144), sûrement une des plus belles du monde avec son double escalier incurvé rouge et son plafond en bois ouvragé orné d’un vitrail. Attention: les photos n’y sont autorisées que les jours de semaine, entre 9h et 10h du matin. Le reste du temps, si vous essayez d’en prendre, vous vous ferez sévèrement rappeler à l’ordre par le tenancier du mini-café situé à l’étage.





– Admirer le street art rua das Flores, mais aussi au bout de la rua de Miguel Bombarda, et un peu partout dans le reste de la ville – ouvrez l’oeil!

– Prendre le tram n°1 délicieusement rétro jusqu’à son terminus de Foz (2,50€ l’aller simple), et déambuler le long des plages de l’Atlantique.



– Visiter le Centre de la Photographie Portugaise, situé à l’intérieur d’une ancienne prison (campo dos Màrtires da Pàtria). C’est gratuit, bien que fermé durant la pause déjeuner, et le dernier étage abrite une magnifique collection d’appareils photo anciens.
Documentation:
Les guides sur Porto ne sont pas légion, du moins en français. Pour préparer notre voyage, nous nous sommes contentés du Cartoville.
Beaucoup des photos utilisées dans ce billet sont l’oeuvre de Chouchou; vous pouvez en admirer d’autres sur son compte Instagram.
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Tu viens de me faire voyager,ce métro rétro,j'adore mais ce que j'aime encore plus c'est la librairie,waouuu!
Merci
Merci pour ce billet, il fait du bien. La librairie ! Elle vient se placer aux côtés (devant) le Daunt Books de Marylebone à Londres dans mon coeur. Raison de plus pour visiter Porto.
La librairie est effectivement superbe (on ne voit qu'une moitié de l'escalier sur la photo que j'ai publiée, mais l'ensemble est encore bien plus spectaculaire); malheureusement, elle est aussi envahie par les touristes que Shakespeare & Co à Paris, ce qui crée une atmosphère un peu bizarre pour un lieu en principe dédié à la vente de livres. Mais définitivement, elle vaut le coup d'oeil.
C'est francesinha, et pas "Franceshina" comme vous avez écrit :), en portugais " petite française"… 🙂
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Francesinha
J'ai mal placé le h, mais quand on utilise française en tant que nom plutôt que comme adjectif, il faut bien une majuscule 🙂
Moi qui ne suis pas friande des destinations du sud, genre Espagne ou Portugal, tu viens de me faire à moitié changer d'avis !
Merci pour toutes ces bonnes adresses ! 🙂