Il y a 30 ans, Laura White créait dans la petite ville finlandaise de Rabbit Back une Société de Littérature destinée à accueillir dix membres seulement: des élèves de primaire que cette auteure de livres pour enfants célèbre dans le monde entier formerait à devenir de brillants écrivains. Mais la Société n’a jamais eu que neuf membres… Jusqu’au jour où Ella Milana, jeune enseignante qui se débat avec le douloureux diagnostic de sa stérilité, est choisie pour compléter le groupe. Le soir de sa présentation officielle, Laura White disparaît au coeur d’une tempête de neige à l’intérieur de sa propre maison, et Ella entreprend de fouiller dans les secrets de la Société. En quoi consiste l’étrange Jeu aux règles si sévères que les neuf premiers membres évitent désormais tout contact les uns avec les autres? Et pourquoi l’histoire se modifie-t-elle toute seule à l’intérieur de certains des livres de la bibliothèque locale?
« The Rabbit Back Literature Society » est le premier roman que j’aurai lu en 2015, et j’espère bien qu’il augurera de la qualité de l’ensemble de l’année. Il faut dire qu’un roman scandinave parlant de livres, d’écrivains et de bibliothèques avait, d’entrée de jeu, de sérieux atouts pour me séduire. Et ce n’était pas les seuls. En s’appuyant sur le folklore nordique pour créer des phénomènes à la frontière du rêve éveillé et du surnaturel, Pasi Ilmari Jääskeläinen tisse une atmosphère très particulière de conte de fées inquiétant, dans lequel évoluent une héroïne anesthésiée par le froid de son propre coeur et des personnages secondaires excentriques juste ce qu’il faut. Son histoire, qui reste imprévisible jusqu’à la dernière page, donne à réfléchir sur la fiabilité de la mémoire, sur la façon dont on peut occulter des souvenirs ou se convaincre soi-même d’un mensonge et bâtir toute son existence dessus. J’aurais pu me sentir frustrée par l’absence d’explication à certains mystères, mais je me suis très bien accommodée de ne faire que l’entrevoir, parce que le véritable intérêt du roman n’était pas là. Si je ne suis pas du tout certaine que l’envoûtement de Rabbit Back fonctionnerait sur n’importe qui, pour ma part, j’ai totalement succombé à son charme étrange.
Parlons peu, parlons bien : il est lisible pour une personne qui n'a qu'un niveau convenable en anglais ?
Mélusine
Il n'est pas très difficile question style et vocabulaire, mais je suppose que tout dépend de ce que tu entends par "convenable". Donne-moi un exemple de roman que tu as réussi à lire en anglais.
Mes derniers en date sont "The ocean at the end of the road" de Gaiman et "The perk of being a wallflower" de Chbosky ?
Mélusine
A priori les droits ont été vendu en France aussi, mais il ne figure pas encore ds la catalogue de l'éditeur…
Génial le livre, faut dire, un de mes préférés. (Je l'ai lu en finnois.)
Et comme tu as dit qu'il y a un "absence d'explication de certains mystères", ce billet de blog de l'auteur pourrait t'intéresser 😉
http://rabbitbackliterature.com/2014/10/02/tips-to-unlock-the-secrets-of-the-rabbit-back-literature-society/
Mélu: si tu as pu lire le Gaiman, tu ne devrais pas avoir de souci!
Calendula: merci pour le lien, je vais aller voir ça!