Le samedi où les renards et les chats de Londres rattrapent un peu le coup


Mal et peu dormi cette nuit. On nous avait dit que le petit-déj’ était servi jusqu’à midi: on avait juste négligé de nous prévenir qu’à partir de 9h, le buffet n’était plus rechargé, et à 9h20, il ne reste plus que deux tranches d’épaule anémiques épaisses comme du RizLaCroix, plus des mini-barquettes de margarine et du Lipton jaune. Y’a pas à dire: le choix de cet hostel était super inspiré. Quand je passe au Boots voisin où une commande faite hier est censée m’attendre, la vendeuse met tellement de temps à la trouver que je crains que la série noire d’hier ne soit vouée à se poursuivre aujourd’hui, mais finalement, je récupère bel et bien mon pot de body soufflé au pamplemousse de chez Origins – alléluia! Première géocache du séjour (une nano magnétique sans grand intérêt) sur le chemin de Brick Lane. Dès l’ouverture, pas mal de monde à la Renegade Craft Fair. C’est grand, c’est lumineux, et il y a une pléthore d’exposants même si je déplore une certaine uniformité dans les styles. Je craque pour une assiette illustrée d’un renard masqué et de la mention « Bandit biscuit », un petit mug orné d’une machine à écrire et un tote bag sur lequel un chat suprêmement mécontent assène un simple « No » – parce que, selon Chouchou, « c’est tout à fait toi ». Je ne sais pas comment je dois le prendre. J’aurais bien embarqué cette magnifique poupée renard, mais à £120, elle sort un peu de mon budget! Je résiste aussi à divers colliers et broches, ainsi qu’à diverses cartes en letterpress. En sortant, nous traînons dans Spitalfields, ancien quartier industriel en voie rapide de boboïsation. Beaucoup de street art très sympa dans le coin. Au marché couvert, je me laisse tenter par deux petites robes en pur synthétique mais à joli imprimé et prix riquiqui, tandis que Chouchou se met torsepoil sur un autre stand pour essayer des T-shirts de monstres qui lui vont terriblement bien. Nous déjeunons tardivement dans un diner du nom fort à propos de The Diner, où je me régale d’un burger végétarien halloumi-poivrons rouges grillés-avocat-pesto et reste un peu perplexe devant mon hard tea à base de vodka, de purée de cerises et de thé aux fruits rouges. Cap sur Oxford Circus et descente habituelle vers Liberty’s. OH MON DIEU, ils vont redonner « Cats » à partir du 6 décembre au théâtre d’Argyll Street! J’aime beaucoup les lumières de Carnaby Street, surtout la tête de Père Noël moustachu. Si les Irregular Choice n’étaient pas si inconfortables, j’aurais adoré m’offrir ces escarpins à talon licorne. Avec ses balustrades festonnées de guirlandes lumineuses, Kingly Court prend des allures féériques – dommage que le salon de thé Camellia’s où nous avions passé un si bon moment l’an dernier soit pris d’assaut. Deuxième géocache du jour remportée grâce à la technique du « roulons-nous une galoche sauvage pour que les Muggles gênés détournent le regard et ne se rendent pas compte que Chouchou farfouille en hauteur afin de s’emparer du container ». Troisième géocache impossible à trouver dans l’obscurité déjà bien installée. Début de mal aux pieds; un thé quand même chez Camellia’s, mais dehors où j’ai froid et où rien n’invite à s’attarder; pipi dans les toilettes voisines où je choisis un box sans papier et demande à l’occupante du box voisin si elle veut bien m’en faire passer sous la cloison mitoyenne; visite infructueuse chez Hamley’s; quatrième géocache impossible à trouver pour la même raison que la précédente. Vers 19h, nous atterrissons dans un boui-boui de Chinatown recommandé par Yelp. Je me laisse tenter par un canard rôti à la pékinoise, délicieux sur le moment, et qui me file envie de vomir dix minutes après la dernière bouchée avalée. Je dois me faire une raison: le soir, je ne peux plus avaler ni sucre, ni gras. Mon tour de taille se réjouit d’avance, mais mes papilles sont en deuil. Un Coca tiède sans glace ni gobelet, que Chouchou descend me chercher au bar de l’hostel après notre retour, a raison de ma nausée. J’espère arriver à faire une vraie nuit cette fois…

4 réflexions sur “Le samedi où les renards et les chats de Londres rattrapent un peu le coup”

  1. De mon point de vue, j'ai été ravie de rencontrer ma blogueuse préférée – toi – en chair et en os 😉 Je sortais de chez Camellias au moment où vous êtes passés, mais il y avait trop de monde et vous êtes partis direct…

    Je n'ai pas osé vous aborder sur le coup de peur de déranger, mais j'ai trouvé qu'effectivement, parfois le monde est petit 😉

  2. Oh, mais tu aurais dû!!! J'ai vu que tu étais passée à Spitalfields, tu as aussi été à la Renegade Craft Fair?

  3. Oui je suis allée à la renegade craft fair le dimanche…sous une sacrée pluie ^^ puis j'ai fini au Spitafields market où j'ai acheté un très beau manteau qui m'a coûté un bras… 😉
    Donc la prochaine que je te croise, je n'hésiterai plus à te saluer ^^ Le pire c'est que j'étais vraiment juste derrière vous dans les escaliers en descendant…tsssss parfois faudrait que j'ose un peu plus! 🙂

  4. Le manteau, ce n'est pas celui de chez Collectif avec le col et les poignets en fausse fourrure rouge? J'ai un peu bavé dessus, mais vu le prix (et e fait que je n'ai aucun besoin d'un nouveau manteau)… C'est marrant, parce que la pancarte Dr Martens que tu as postée sur IG, quand on est passés devant, Chouchou a commenté "oui enfin moi les miennes elles tiennent à peine 2 ans" et j'ai répliqué "ça tombe bien, je n'ai pas l'intention de t'épouser" ^^

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