La Promenade

A Noël dernier, Nekkonezumi m’avait parlé d’un resto gastronomique que d’anciens collègues à elle avaient ouvert « pas loin de chez ma mère », louant la finesse de la cuisine et les tout petits prix pratiqués le midi. La semaine dernière, elle m’en a reparlé, et comme je cherchais un endroit où inviter ma mère à déjeuner, je me suis dit que c’était l’occasion de tester…

Dans une bâtisse en brique rose typique de la région toulousaine, nous sommes accueillis par Sébastien et servis par Laurence tandis que le chef Nicolas Thomas s’affaire en cuisine. La formule lunch coûte 19€ pour une entrée et un plat ou un plat et un dessert, et 24€ pour entrée + plat + dessert. On commence par deux mignardises salées: cette semaine, une chocolatine à la tapenade et une mousse aux cèpes sur un biscuit légèrement sucré. Le ravissement est immédiat. 

La mise en bouche est une émulsion à base de champignons, légère et délicieuse, servie dans d’épais bols transparents. Vient ensuite, ce jour-là, une entrée à base de pommes de terre et de haddock agrémentée de petites fleurs comestibles dont j’ai oublié le nom (je n’ai pas noté au fur et à mesure, c’était un tort, mais la description de chaque service était kilométrique tant les préparations sont fines et travaillées). 

Le plat principal, qui change en fonction des produits disponibles sur le marché local, était une pièce de volaille fermière accompagnée d’une divine croquette de risotto, d’une crème de tomates légèrement sucrée, d’une purée d’aubergines et d’olives noires hachées. Je précise que dans la formule lunch, entrée, plat et dessert sont uniques et imposés, mais que le chef sait se montrer accommodant si un des convives a une allergie ou tout simplement ne supporte pas certains aliments.
Exemple pour le dessert: normalement, celui-ci est à base de fruits rouges, de biscuit sablé et de panna cotta, mais comme ni ma mère ni moi ne raffolons cette dernière, on nous la remplace par une divine crème d’abricot. 

Nous sommes si contents de notre déjeuner que ma mère décide de revenir le surlendemain – un dimanche – avec toute la famille, dont ma soeur et Attila qui sont hyper difficiles. Le week-end, pas de formule lunch, mais des menus à 4, 5 ou 8 services, avec entrée et dessert imposés et choix, pour le plat, entre une viande et un poisson. En principe, les convives ignorent ce qu’ils vont recevoir dans leur assiette avant l’arrivée de celle-ci (mais si on a très peur, il y a quand même moyen d’extorquer des renseignements à Sébastien et Laurence). 

Après les mêmes mignardises salées que la fois précédente, nous avons droit en entrée à une crème de maïs froide accompagnée d’une crème d’avocat et de miettes de tacos. Miam. 

En entrée, des « rouleaux de printemps » au tourteau et aux agrumes qui frisent le sublime. Ca ne m’empêche pas de jeter un coup d’oeil envieux sur l’assiette de ma soeur qui, détestant toute nourriture d’origine aquatique, a reçu un oeuf mollet sur un nid de nouilles de patates douces avec un accompagnement à base de shiitake. 
Je n’ai pas écouté le nom de la pièce de viande qui nous a été servie en plat principal. J’aurais pour ma part préféré du poisson, mais le choix Terre ou Mer est censé valoir pour toute la table: un peu embêtant quand on est nombreux et qu’on n’a pas forcément tous envie de la même chose, mais soit. La pièce de viande inconnue – un morceau de boeuf, m’a-t-il semblé – était de toute façon délicieuse, accompagnée d’une purée d’aubergines et d’une purée de pommes de terre fumées au bois de hêtre (servie dans un petit pot à part dont non visible sur la photo). 
Après ça, il y a eu encore un pré-dessert (une mousse de quelque chose), puis un macaron à la panna cotta et aux fruits rouges. Je ne suis pas très fan de macarons en principe, mais celui-là était absolument parfait, doté d’une consistance idéale et pas du tout écoeurant. 
Pour finir, la moitié seulement de notre table a commandé des cafés, mais tout le monde a eu droit à deux petites mignardises sucrées – une attention délicate qui a été fort appréciée. Fondant au chocolat au thé à la menthe et euh… un truc à la pomme et à la cannelle que j’ai lâchement refilé à Chouchou. Prix total de ce menu 4 services, hors boissons: 38€. Le chef Nicolas Thomas vise une étoile au Michelin, et honnêtement? Il la mérite. A votre place, je filerais tester « La promenade » avant qu’il la reçoive et que les prix grimpent en flèche! 
2 promenade Jean Jaurès
31590 VERFEIL
Réservation recommandée

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