Photographe célèbre, Inga a perdu le goût de vivre depuis la mort brutale de son mari. Elle se réfugie dans la maison familiale de Marstrand, pleine de tant de souvenirs. Dans la remise, elle découvre un carton contenant des coupures de journaux sur la Première Guerre Mondiale, ainsi qu’une lettre qui semble avoir été écrite à sa grand-mère par une amie très proche devenue missionnaire en Afrique à la même période. L’expéditrice, nommée Lea, fait allusion à un secret que partageaient les deux jeunes femmes, une nuit où elles ont « condamné morts et vivants ». Intriguée, Inga tente de reconstituer l’histoire de son aïeule…
Je cherchais désespérément à retrouver mon mojo littéraire enfui depuis un bon mois lorsque je suis tombée sur ce roman de Maria Ernestam dont j’avais adoré « Les oreilles de Buster ». J’ai un faible pour les secrets de famille, et surtout pour l’écriture subtile de cette auteure suédoise qui sait si bien susciter l’empathie envers ses personnages. Tout de suite, j’ai été happée par ce récit à deux voix: celle d’Inga en 2007, et celle de sa grand-mère Rakel qui, à l’orée de la mort en 1959, égrène ses souvenirs avec une lucidité et une franchise sans concession. Il est beaucoup question de condition féminine en Europe au début du XXème siècle (et ça fait un peu froid dans le dos…), des privations générées par la guerre et du marché noir qui en découle, mais aussi et surtout des formes multiples que l’amour peut revêtir. Bien que « Toujours avec toi » ne soit pas du tout un thriller, son histoire forte et émouvante m’a tenue en haleine jusqu’à une fin dans laquelle point la juste dose d’apaisement et d’espoir retrouvé. Un roman passionnant.
Oh que cela me fait envie ! Et l'autre aussi, du coup !
J'avais adoré "les oreilles de Buster" et me suis donc dirigée vers "le peigne de Cléopâtre" que je peine à finir. C'est beau et bien écrit, mais il me manque la force et la détermination qui m'ont tellement plu dans "les oreilles de Buster" et que j'espérais retrouver dans un autre roman de l'auteure. Le récit est beaucoup plus philosophique et introspectif (sans pourtant manquer d'intrigue, mais on s'y perd un peu).
Ah. Ecoute, je viens de l'acheter et compte le lire sous peu, donc je verrai bien. Si tu as aimé "Les oreilles de Buster" pour une autre raison que le rapport compliqué de l'héroïne à sa mère, je pense que "Toujours avec toi" devrait te plaire aussi. Il y a un personnage de femme très forte (la fameuse Lea) et le rendu de la condition féminine au début du XXème siècle est assez frappant aussi.
J'ai aimé la force de caractère du personnage dans "Les oreilles de Buster", je pense donc aimer celui que tu proposes, merci pour ta précision. Quant au "Peigne de Cléopâtre", je ne veux surtout pas te "décourager" de le lire. C'est beau, c'est juste un autre type de personnages, ils connaissent un peu plus d'errances 🙂
Enfin, tu nous diras ce que tu en as pensé, j'ai hâte de lire ça.