« Confessions d’un automate mangeur d’opium »

C’est la beauté de ce livre en tant qu’objet qui a d’abord attiré mon attention: couverture et tranche dorées, papier crémeux… Et puis les romans steampunk français ne sont pas légion, surtout les romans steampunk français écrits par de très bons auteurs et possédant un titre aussi alléchant. Il me fallait ces « Confessions d’un automate mangeur d’opium« , et j’ai profité des dernières Imaginales pour m’en procurer un exemplaire dédicacé. 
« Paris, 1889. Un monde en transition, où les fiacres côtoient les tours vertigineuses des usines. Une ville brumeuse envahie par les aéroscaphes, d’étranges machines volantes qui quadrillent le ciel, et des nuées d’automates cuivrés… C’est dans cet univers révolutionné par l’éther, la substance verte aux propriétés miraculeuses, que la comédienne Margaret Saunders doit résoudre le mystère de la mort de sa meilleure amie, tombée d’un aérocar en plein vol. Sur la piste d’un créateur de robots dément, Margo, secondée par Théo, médecin dans un asile d’aliénés, va découvrir au péril de sa vie les dangers cachés de l’envoûtante vapeur… »
D’un bout à l’autre, j’ai adoré ce roman très bien écrit. Les chapitres alternent le point de vue de Margo et celui de Théo, avec des voix tout à fait distinctes (et parfois une magnifique incohérence due au fait que les auteurs se sont probablement partagé les deux héros, mais ne chipotons pas). L’action ne faiblit presque jamais; on va de rebondissement en rebondissement. La sempiternelle histoire d’amour à l’eau de rose nous est épargnée, puisque Margo mène l’enquête avec son frère. J’ai beaucoup aimé cette héroïne, lesbienne intrépide et plein de ressources qui n’hésite pas à user de ses charmes sur les hommes pour parvenir à ses fins. L’atmosphère du Paris steampunk est extrêmement bien rendue, et le développement de toute la technologie basée sur l’éther pose, l’air de ne pas y toucher, la question du progrès scientifique: est-il souhaitable en toute circonstance et à tout prix? Bref, un divertissement de grande qualité.

11 réflexions sur “« Confessions d’un automate mangeur d’opium »”

  1. Miss Sunalee

    Ce qui répond à la question que je me posais: quel roman de Fabrice Colin lire après ses deux polars ?

  2. Oui, sauf que souviens-toi: en général, nous n'avons pas du tout les mêmes goûts! Par exemple, le Journal des Canyons d'Arnaud Devillard que tu as chroniqué récemment, je n'ai même pas tenu jusqu'à la moitié, tandis que j'ai adoré Le retour d'Anna Enquist qui semble t'avoir un peu ennuyée.

  3. Miss Sunalee

    C'est vrai ! Je ne savais pas que le Journal des canyons t'avait ennuyé. Mais là, je viens de lire deux Fabrice Colin qui m'ont plu, mais en effet dans un autre genre, qui a priori ne te plaira sans doute pas 😉

  4. Oh! Il me tente bien ce roman! J'aimais lu de steampunk et je commencerai volontiers par celui-ci!

    De Fabrice Colin j'ai lu La malédiction d'Old haven et Le Maître des dragons, de la fantasy jeunesse. J'avais bien aimé mais j'en ai pas gardé un souvenir transcendant donc je ne te conseillerai pas ceux-là Sunalee.

  5. Si tu aimes ces "Confessions…", Myriam, je te conseilel de continuer par la série du Protectorat de l'ombrelle de Gail Carriger qui est vraiment chouette – et drôle, en plus.

  6. Cécile de Brest

    Je ne sais pas du tout ce qu'est le steampunk mais comme je suis désireuse de trouver de nouvelles pistes de lecture, je me dis pourquoi pas !

    Par contre, j'ai essayé de lire le premier tome du Protectorat de l'ombrelle et il m'est tombé des mais assez rapidement…J'ai trouvé ça assez lourd (je ne peux pas expliquer davantage, c'est l'impression que j'ai ressentie alors. Un problème de style ?) Je l'ai lu en français, j'imagine que toi tu l'as lu en version originale.J'essaierai de m'y remettre à l'occasion.

  7. Steampunk = univers à la Jules Verne, fin de XIXème siècle mais avec une technologie bien plus avancée, souvent basée sur la machine à vapeur.

  8. Il fait partie des livres que j'ai ramené des Imaginales. J'attendais de pouvoir le faire dédicacer.
    J'aime beaucoup cette nouvelle couverture proposée par Bragelonne et puis en pleine "vague" Steampunk, cela permettra peut-être à des lecteurs de découvrir Colin et Gaborit.

  9. Merci pour la définition de "steampunk"… je me posais moi aussi la question 🙂

  10. La princesse

    J'ai beaucoup apprécié le fait qu'on nous épargne une histoire d'amour ! Et le personnage de Margo est un plaisir à lire (je l'ai préféré à Théo, que j'ai trouvé moins bien exploité.)

    C'est un Paris steampunk délicieusement bien recréé : la preuve, j'en suis restée un peu sur ma faim…

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