« Gisèle Alain » tomes 1 et 2

Début du XXème siècle. Héritière d’une famille noble, en rupture avec les siens, la jeune Gisèle gagne sa vie comme logeuse dans une pension. Mélange déroutant d’assurance et de fragilité, l’intrépide demoiselle décide de monter son agence pour devenir… femme à tout faire! Sauvetage de chats égarés, négociations secrètes pour les notables de la ville, bâtisse à retaper du sol au plafond: elle découvre les aléas de la vie, tout en enchantant son entourage par sa vitalité et sa fantaisie. Mais c’est sans compter sur un passé qui ne va pas tarder à la rattraper et à jeter un voile sombre sur cette liberté fraîchement acquise…
Gisèle est un personnage éminemment sympathique. Bien qu’issue d’une famille riche, elle a choisi de s’assumer seule et attaque les problèmes qui se présentent à elle avec une énergie débordante. « Demandes déraisonnables bienvenues », précise-t-elle dans la publicité de son agence. Encore assez naïve pour croire que le strip-tease est une forme d’opéra, elle éprouve une compassion innée envers les faibles et s’efforce systématiquement de leur porter secours. Son enfance privilégiée l’a protégée de certaines réalités, mais Gisèle est prête à découvrir et à apprendre sans s’effrayer de rien… pas même des araignées, qu’elle trouve « plutôt mignonnes en fait ». Son côté petit bulldozer la rend très attachante, et son sens du style impeccable en fait un régal pour les yeux: pour chaque situation, elle a une tenue appropriée – y compris lorsqu’il s’agit de ramoner une cheminée. Et puis, elle aime follement les livres et dès la première histoire du premier tome, elle adopte un Bleu Russe. Comment ne pas craquer pour elle? Par beaucoup d’aspects, elle me rappelle Kiki, l’adorable sorcière créée par Miyazaki. On l’aura compris: « Gisèle Alain » est mon manga coup de coeur du moment. 

5 réflexions sur “« Gisèle Alain » tomes 1 et 2”

  1. Assurément, il va plaire à Miss A.. Mais avant qu'elle y touche, c'est moi qui vais le lire !

    Merci !

  2. Allez… j'ose être extrémiste : il t'a pas énervée, le chapitre sur la traduction ?
    Moi, si, vachement (enfin, tu t'en doutes) : c'est bien connu que traduire un bouquin vachement littéraire en un jour, c'est du gâteau ! Sans compter le petit commentaire qui tue à la fin type "qu'est-ce que je déteste mon boulot !".

    Malgré tout, ce volume n'a pas été désagréable, mais je l'ai trouvé un peu creux et superficiel. J'attendais de voir le 2 mais le résumé au dos du bouquin ne m'a pas donné envie. Est-ce que tu as vu du changement entre les 2 volumes ?

    En fin de compte, je crois que j'en attendais trop. Le style graphique ressemble pas mal à celui de Kaoru Mori, qui dessine une magnifique fresque en Asie Mineure (Bride Stories, primé à Angoulême) mais le niveau n'est pas le même, je trouve. Ne serait-ce qu'en matière de recherche documentaire : Gisèle Alain, ça sonne bien franchouille, pourtant, les panneaux sont en anglais.

  3. Le tome 2 change pas mal de ton; Gisèle doit faire ses preuves d'abord devant son ex majordome, puis devant un confrère bien plus pro qu'elle. J'avoue avoir préféré le 1 même s'il était un peu plus superficiel.

Les commentaires sont fermés.

Retour en haut