En début de semaine, j’expliquais à Ma voisine millionnaire, qui n’avait toujours pas reçu son colis du swap voyage, que sa swapeuse Poni P. avait disparu dans la nature sans accuser réception du colis qui lui avait été envoyé par Camille M., et apparemment sans envoyer celui qu’elle devait faire pour Ma voisine millionnaire, donc. Je disais à cette dernière que si nous étions toujours sans nouvelles de Poni P. d’ici la rentrée des classes, je lui confectionnerais moi-même un paquet pour remplacer l’autre, avec d’autant plus de plaisir que Ma voisine millionnaire était ma swapeuse dans cette boucle et que j’ai beaucoup aimé le livre et les objets qu’elle avait choisis pour moi. Cela ne m’empêchait pas, je l’avoue, de fulminer contre les personnes irrespectueuses de leurs engagements (et Dieu sait que Poni P. n’a pas été la seule lors des trois derniers swaps, même si elle remporte la palme haut la main).
Et puis mercredi en fin de matinée, mon facteur a sonné. Je n’attendais pas de colis; j’ai donc pensé que c’était pour Chouchou, et j’ai été très surprise de voir mon nom sur la boîte – mais moins que de découvrir celui de Kleo dans la case réservée aux coordonnées de l’expéditeur. Avec la patience et la délicatesse qu’on me connaît, j’ai rapidement éventré le carton et découvert ceci à l’intérieur:
Ouais, un colis de swap de la fille que j’avais moi-même swapée! Si j’organise un nouveau swap un jour, j’envisagerai sérieusement d’adopter la répartition par binômes plutôt que la boucle.
Kleo avait choisi le thème du Japon que nous avions en commun toutes les deux. Je n’avais jamais rien lu de Junichirô Tanizaki, et la quatrième de couverture m’a pas mal intriguée. Ce roman court et léger sera parfait à dévorer pendant un prochain voyage en train! Pour l’accompagner, une boîte à thé qui tombait à pic, puisque je comptais l’après-midi même faire l’emplette d’une nouvelle variété goûtée chez l’Amour Fou (dont je vous reparlerai un peu plus tard car c’est une merveille); mais aussi un porte-bonheur qu’on suspend à l’entrée de la maison, me semble-t-il; le vernis Tokyo de Mavala, un violet profond qui manquait à ma collection; une carte avec un Georges-Arthur à découpe; et un marque-page magnétique Bookbinders qui a aussitôt migré dans mon bouquin en cours.
Je ne sais jamais trop quoi dire face à la gentillesse spontanée de certaines de mes lectrices – à part, évidemment, un énorme merci du fond du coeur. C’est parfois un exercice un peu bizarre que de raconter sa vie sur internet sans savoir par qui et comment elle est reçue à l’autre bout. Du coup, ce genre d’attention me fait vraiment chaud au coeur; elle me donne l’impression que j’ai dû, à un moment, écrire quelque chose qui méritait d’être partagé. Et pour en revenir à l’anecdote que je racontais au début de ce billet, elle me donne aussi l’impression que la bonne volonté et les efforts d’attitude que l’on peut faire engendrent le même genre de réponse de la part de l’univers. Ce qui est plutôt cool, non?
Ben je suis bien contente que ça t'ait plu, en tout cas ! Le porte-bonheur vient du Pavillon d'or, et il est rose, alors forcément… Ce fut un vrai plaisir de composer ce colis 🙂
Sinon, en matière de swap, je ne crois pas avoir vu passer le compte-rendu de ma propre swapée…