Illustration empruntée ici.
Je ne me préoccupe plus des attentes des autres
Je m’en fous qu’ils pensent qu’une femme qui ne veut pas d’enfants est anormale; je ne vais pas devenir mère pour leur faire plaisir. Et je m’en fous qu’ils pensent que je gâche mon potentiel en me contentant de traduire des romans de genre au lieu de faire de la recherche en physique nucléaire, d’être vice-présidente d’une boîte de com ou, au pire, d’écrire le prochain Goncourt. Les facilités que je peux avoir dans un domaine ou l’autre sont une option, pas une obligation. J’ai parfaitement le droit de ne pas les exploiter. J’estime être la personne la mieux placée pour savoir ce qui est bon (ou pas) pour moi. Parfois, des gens qui me veulent du bien me donnent des conseils mal avisés avec les meilleures intentions du monde. J’apprécie leur sollicitude, mais je les ignore quand même.
J’ai déterminé une fois pour toutes mes priorités dans la vie
Passer du temps avec les gens que j’aime. Voyager. Créer. Grosso modo, je me fous de tout le reste. Et je ne vais consentir aucun sacrifice ni faire aucun effort qui ne vise pas l’un de ces trois objectifs. Le statut ou la reconnaissance sociale, par exemple, est une chose dont je me fiche éperdument. Je n’ai pas besoin de l’admiration des autres pour valider mon existence.
Je ne cherche pas à être aimée à tout prix
Je peux supporter que quelqu’un ne m’apprécie pas. Même quelqu’un de mon entourage proche. Même quelqu’un que moi, j’apprécie bien. Evidemment, je préfère qu’on me trouve drôle, sympa et intelligente plutôt que l’inverse. Mais il y a aussi des gens auxquels je n’ai rien à reprocher et avec lesquels je n’accroche tout simplement pas; il est donc normal que ça arrive aussi dans l’autre sens. Et ce n’est pas grave: j’ai déjà trop d’amis pour arriver à leur consacrer autant de temps que je voudrais. Je ne suis pas une cheerleader dans une série américaine; la popularité n’est pas nécessaire à ma survie.
Je sais que ma valeur en tant qu’être humain n’est pas chiffrable
Ni le poids qui s’affiche sur ma balance, ni le montant que je déclare aux impôts chaque année ne définissent qui je suis et ce que je vaux. Les gens que j’admire le plus n’ont ni une silhouette de mannequin, ni le compte en banque de Donald Trump. Ils sont remarquables par leur talent, leur intelligence, leur sagesse ou leur bonté, pas par leurs mensurations « idéales » ou leur train de vie faramineux. Moi, je n’ai pas la prétention d’être remarquable. Mais je suis une personne de bonne volonté, qui la plupart du temps fait de son mieux pour rendre la vie un peu plus jolie autour d’elle. De mon point de vue, ça suffit à justifier l’air que je respire.
J’ai appris et retenu quelques grandes leçons de vie
En vrac: le bonheur n’est pas la destination mais le chemin – et chacun est responsable du sien. Un zèbre peut changer ses rayures dans une bien plus grande mesure que ne le croient la plupart des gens (mais ça demande du travail). La bienveillance crée un cercle vertueux. Dans tout conflit, le gagnant n’est pas celui qui a raison mais celui qui est le plus convaincu d’avoir raison. Il faut manger dans la belle vaisselle tous les jours au lieu de la garder pour une grande occasion qui n’arrivera peut-être jamais. Neuf fois sur dix, les peurs qui nous paralysent ne se réaliseront pas. Et surtout ceci: à moins d’être tenu en joue par un fou furieux armé d’un revolver, on a toujours le choix.
Je me suis retrouvée dans les 4 premiers points. Le dernier n'est pas encore tout à fait atteint mais j'y travaille. Bientôt adule ? :))
Les derniers mots de ton post se sont spontanément complété dans ma tête par les paroles d'une chanson de Massilia Sound System dont je suis grande amatrice: "On a toujours le choix, mais entre quoi et quoi? Vas y bouleg et l'avenir te le dira" ["Y a des fois", Album "3968 CR 13", Massilia Sound System]. Du coup j'ai recherché les paroles de cette chanson, qui complétaient à merveille ton post!
J'essaye aussi d'être plus adulte dans ma façon d'appréhender le monde et la vie, et même si j'ai beaucoup avancé sur certains plans, il me reste encore à déterminer dans quelle direction je veux aller, ce qui n'est pas une mince affaire!
Article très intéressant! Mais je dois admettre que je ne suis toujours pas vraiment adulte et,à mon âge,je crains que ce soit peine perdue…tant pis.
ANNESO
Entièrement d'accord avec tous les points même si parfois je dois encore en travailler certains 😉
Très sympa ce post ! 🙂
bisouuuuuus ça me fait penser au mien sur l'article préjugés sur les blogueuses que j'ai fait !
Quand on était encore ados ou enfants, on pensait qu'il y avait une ligne à franchir pour passer de la vie ado à celle d'adulte. En fait, cette ligne n'existe pas vraiment, il y a des stades dans la vie qui te font réaliser petit à petit que tu es devenue une adulte, quelque soit l'âge que tu as! En tout cas, je me reconnais dans ton article!