Uniqlo a débarqué à Paris

Uniqlo, c’est le Gap japonais: une marque qui propose des basiques d’un excellent rapport qualité-prix, et dont les boutiques fleurissent un peu partout dans les grandes villes de l’Empire du Soleil Levant. Il y a deux ans, Chouchou et moi y avions acheté quelques fringues qui ont fort bien tenu la distance et pas bougé malgré de nombreux passages en machine. Aussi étais-je toute contente quand on a annoncé l’ouverture, début octobre, d’un gigantesque flagship store rue Scribe, à Paris.

Les premiers compte-rendus m’ont sidérée et quelque peu refroidie. Pendant trois semaines, les client(e)s ont dû faire la file sur le trottoir, parfois pendant une demi-heure, rien que pour entrer dans le magasin. C’était paraît-il le bordel intégral à l’intérieur, sans compter une seconde queue devant les cabines d’essayage et une troisième aux caisses. Détestant la foule et les effets de mode, j’ai bien failli renoncer. Mais comme de toute façon, mes pas m’emmenaient de ce côté-là jeudi dernier, je me suis dit que ça ne me coûterait rien de jeter un coup d’oeil.

Bilan: désormais, il est possible d’accéder directement au magasin. Qui est grand à peu près comme la moitié du Texas, et sur trois étages de surcroît. Par contre, il faut toujours s’armer de patience pour essayer ses vêtements (et ne pas hésiter à retirer son manteau histoire de ne pas bouillir dans son propre jus en attendant). Les vendeurs sont très nombreux à disposition de la clientèle, et fort aimables dans l’ensemble… même si certains d’entre eux, visiblement envoyés par la maison-mère, comprennent le français sans le parler et répondent en anglais. Côté taille, on n’est pas dans les normes japonaises ni même européennes, mais plutôt américaines. Je flotte dans les jeans en 38 alors que chez Levis, je prends l’équivalent d’un 40; et pour les hauts, le S m’est limite trop grand alors que je fais un M chez la plupart des autres marques (voire un L chez celles qui taillent leurs fringues pour des alludes – oui, c’est à vous que je cause, gens de chez Zara et Desigual).

Et côté vêtements, me direz-vous? Qu’est-ce qui justifie cette folle ruée? Que trouve-t-on d’intéressant chez Uniqlo? Principalement 3 choses.
– Des cachemires à prix raisonnable, dans un grand choix de modèles et de couleurs. Mais sorti du noir et du gris clair, n’espérez pas trouver de teintes discrètes et de bon goût telles que prune, indigo, anthracite ou aqua. Là, on est plutôt dans le jaune soleil, l’orange vif, le rose fuchsia ou le vert pelouse. Il faut aimer. Ou ne fréquenter que des aveugles.
– Des tops Heattech, fibre qui conserve et restitue la chaleur corporelle. Un poil moins efficace que le Damart, mais moins cher et surtout beaucoup moins mémère. Là encore, très grand choix de modèles, depuis le débardeur jusqu’au col roulé en passant par toutes les longueurs de manches et les formes de décolleté intermédiaires. Là encore, très grand choix de couleurs dont 90% font saigner les yeux. Courageuse mais pas téméraire, je me suis contentée d’un T-shirt noir à manches 3/4 et décolleté rond, plus fin que les Petit Bateau que je porte d’ordinaire sous mes pulls ou mes robes en hiver.
– Des jeans au prix unique de 39,90€, pour homme comme pour femme. Si vous n’êtes pas spécialement filiforme, vous pourrez choisir entre une coupe straight, une bootcut et, pour les filles, une boyfriend dans une demi-douzaine de teintes différentes. Si vous êtes filiforme, vous allez passer trois heures à vous extasier devant l’incroyable variété de slims et de skinnies en denim ou en velours, dans les teintes habituelles ou toutes les autres couleurs de l’arc-en-ciel. Jalouse à mort j’étais de toutes celles qui pouvaient rentrer leurs fesses dans du velours gris ou rose (un des grands rêves de ma vie, avec le port de la minijupe en jean sur jambes nues).

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5 réflexions sur “Uniqlo a débarqué à Paris”

  1. J'ai découvert Uniqlo cet été à Tokyo. Ben j'avais été un peu déçue. Sortie des "basiques de chez basique", effectivement, on a des "basiques dans des couleurs importables" et finalement assez peu de choses qui sortent un peu de l'ordinaire (contrairement à H&M par exemple).
    A Tokyo, qui est quand même un peu la Mecque de l'originalité, ça m'avait un peu laissée sur ma faim.
    Mais de retour en France, réhabituée à des looks plus sages, pourquoi pas ?

    Je plussoie quand même à mort pour leurs jeans, M. Deilema y a trouvé les 2 jeans qui lui vont le mieux de toute sa penderie, et dieu sait s'il est difficile de trouver des jeans qui affinent les hommes trapus de taille moyenne dotés de cuisses de footballeur ;)))

  2. J'avoue que je ne quitte plus mes tops Heattech et que je compte bien en acheter quelques autres pour cet hiver et profiter de mes fringues de demi saison..

    Et contente aussi de mon cachemire : il m'a l'air plus solide que ceux que j'avais déja. Pour les jeans, je n'ai pas voulu tenter, il y avait beaucoup de trop de gens ce jour là..

  3. Merci pour ce compte rendu très détaillé 🙂

    Je comptais en effet y passer dans les prochains jours (celui de la Défense ne vendant plus les belles chemises que j'avais tellemeeeent appréciées) mais j'avais peur de la foule et des queues interminables.

    A bientôt!

  4. Arg,ça fait envie…(surtout si je peux faire de nouveau du 40 au lieu de mon 42,je sais,c'est puéril)…j'irai jeter un oeil,même si mon staïle c'est plutôt le classique décontracté comme les petits pulls fins aux couleurs sourdes de chez Comptoir ou Zadig,quand je suis blindée de fric,c'est-à-dire pas souvent ou Zara,H&M etc,je ne cours pas après le jaune poussin mais qui sait…..??

  5. Nous allons tenter d'y accéder samedi avec Jr. Besoin de gilets et de pulls (et j'aime le vert 😀 )

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