Ce matin, roller avec l’Homme sur une piste cyclable voisine de chez nous. Quand nous regagnons la voiture, je lui conseille de ne pas ranger ses protecs directement, mais de les laisser un peu dehors pour qu’elles s’aèrent. « Peuh, si tu crois que j’ai transpiré à l’allure où on va », me répondit-il d’un air limite méprisant. Je lui réplique que s’il veut aller plus vite, y’a pas de problème – après tout, c’est lui le débutant. « Tant que je saurai pas freiner correctement, c’est trop dangereux », objecte-t-il. Par « correctement », entendez « en faisant un demi-tour flashy », et pas « en utilisant bêtement le patin de caoutchouc prévu à cet effet ». Selon lui, seule la première méthode est assez rapide et efficace pour prévenir une collision éventuelle avec une voiture. D’ailleurs, il s’étonne (sur un ton de reproche) que je ne manifeste pas l’envie d’apprendre. Mais bon, ça fait presque dix ans que mon bête patin en caoutchouc et moi on circule en milieu urbain, et on a survécu jusque là. If it ain’t broken, why fix it? Je sens bien que ce raisonnement ne satisfait pas l’Homme, mais comme c’est moi le chef de moi…
En rentrant à la maison, histoire de gagner dix secondes (alors que personne ne nous attend et qu’on n’a rien d’autre à faire de la journée), l’Homme double une bagnole qui traîne un peu, sur une route de campagne à double sens avec visibilité médiocre, et manque de peu s’emplafonner une voiture qui arrive en face. Et il ne comprend pas que je sois blême de trouille et de colère.
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à bas la voiture!, vive les transports en commun!:)