Départ de Tokyo avec un pincement au coeur. Les réceptionnistes de l’hôtel de Kyobashi sortent nous faire coucou quand on s’en va avec le taxi que je leur ai demandé de nous réserver en ligne hier soir. Nous arrivons tôt à l’aéroport de Haneda et pensons gagner du temps en checkant nos bagages nous-mêmes, mais à la fin de la procédure, la borne qui a accepté mon passeport et l’a utilisé pour trouver ma réservation me dit qu’il ne correspond pas aux données enregistrées. Nous devons donc attendre l’ouverture des comptoirs Korean Air. A la sécurité, agréable surprise: pas besoin de sortir tous nos appareils électroniques de nos sacs. Probablement parce qu’ils sont équipés de meilleurs scanners.


Le vol passe très vite. Je somnole la tête appuyée contre le hublot. A Seoul Gimpo, il nous faut à peine 5 minutes pour franchir la douane, hourra! Par contre, il pleut assez fort. Histoire de ne pas nous embêter, je décide de prendre un taxi – j’ai lu qu’ils étaient très peu chers ici. Et de fait, une course de 40 mn me revient à peine 24 000 wons, soit environ 15€. Le chauffeur ne parle pas anglais et roule un peu brusquement; il nous dépose au pied de l’escalier de notre logement, jette littéralement nos valises hors du coffre et se réengouffre dans sa voiture avant de démarrer sur les chapeaux de roue sans répondre à mon merci. Bon.

Pour cette partie de notre voyage, j’ai réservé une petite maison hanok (l’habitat traditionnel en Corée du Sud). Une porte équipée d’un digicode donne sur une minuscule cour qui dessert deux studios. Une étagère à chaussures est posée devant l’entrée. L’intérieur est meublé très simplement et peu décoré, mais équipé de tout le confort moderne – plancher chauffant et climatisation, notamment. Il y a des moustiquaires aux fenêtres dotées de barreaux, et une machine à laver dans la salle de bain.



Par contre, nous ne trouvons qu’une dizaine de petites serviettes à main pour nous sécher, pas de draps de bain comme nous avons l’habitude d’en utiliser, et pas non plus de torchon dans la cuisine (je suppose qu’avec le combo gants en caoutchouc + égouttoir, nous sommes censés ne pas en avoir besoin). Et la douche est identique à celles que nous avons rencontrées dans les Air BnB scandinaves: sans parois, un simple pommeau de douche fixé au mur avec une évacuation dans le sol au milieu de la pièce, si bien qu’on éclabousse tout en se lavant. Pas le système le plus pratique du monde, mais j’admets que ça fait un gain de place appréciable dans les endroits exigus. Tant que j’ai de l’eau chaude, moi, ça me va.



Je voulais commencer à explorer le quartier en cette fin d’après-midi, mais le déluge ne s’arrête pas. Nous nous contentons donc de nous rendre à la gare centrale, à quelques centaines de mètres. Chouchou a besoin de nouveaux lacets pour ses chaussures de randonnée, ce qui nous pousse à explorer le grand magasin dans les étages. Comparés à ceux de Tokyo, je le trouve absolument moche et déprimant. Mais chez North Face, un vendeur nous sort ce que nous cherchons d’un tiroir, le lance à Chouchou et fait un vague signe de la main pour signifier qu’on ne lui doit rien.
Après ça, nous nous procurons et chargeons des cartes T-Money (un porte-monnaie électronique qui permet notamment de prendre les transports en commun, et l’équivalent local des cartes Suica du Japon). Puis nous achetons de quoi pique-niquer ce soir et petit-déjeuner demain matin dans une boulangerie appelée Paris Croissant. Tout a l’air délicieux, mais le caissier ne m’adresse pas un mot et m’arrache ma Visa des mains en voyant que je ne comprends pas tout de suite comment payer. Par rapport au Japon, on est vraiment sur du « deux salles, deux ambiances ». Et sous la pluie, la ville semble particulièrement moche au premier abord. Mais je suis sûre que ça ira mieux demain si la météo s’améliore.
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