Ce matin, première utilisation du métro de Séoul. Deux lignes passent à la gare centrale; bien entendu, nous devons entièrement traverser cette dernière pour les rejoindre. Distance estimée parcourue dans des souterrains: environ un kilomètre. Ici aussi, le contraste avec Tokyo est assez violent – les gens courent dans les couloirs et font le forcing pour monter dans les voitures avant de laisser descendre les autres. Mais tout est également hyper propre et moderne, avec des toilettes partout et une signalisation pointilleuse. Quand je pense aux métros de Paris et de Bruxelles, j’ai vaguement honte.
Par contre, les placards pleins de masques à gaz sur chaque quai et les pancartes avertissant la population de se réfugier dans le métro en cas d’attaque, c’est moyennement rassurant. 60 km à peine séparent Séoul de la frontière avec la Corée du Nord… A titre personnel, je ne suis pas non plus très fan de la fanfare qui précède l’arrivée d’un train à quai. Enfin, je remarque qu’à cause de la configuration géographique particulière et de l’étendue de la ville, les stations sont parfois très éloignées les unes des autres et ne desservent pas tous les quartiers.

Nous commençons notre journée par la visite de la maison-musée Baek In, entièrement bâtie en pin noir pendant l’occupation japonaise dans un style « traditionnel moderne ». D’habitude dans ce type d’habitation, le pavillon des hommes est tout à fait séparé de celui des femmes; ici, un passage relie les deux.







Nous explorons ensuite le reste du village hanok de Bukchon. Des panneaux interdisent l’accès du quartier aux touristes avant 10h du matin et après 17h, et beaucoup de commerces affichent des bannières de protestation contre ce couvre-feu. Les haut-parleurs diffusent aussi bien de la K-Pop que des tubes de Taylor Swift. Les rues grimpent fort, et l’impression d’ensemble n’est pas toujours mirifique. Il faut chercher les jolis coins et les détails intéressants. Les toitures, notamment, sont sublimes, surtout quand on trouve un point de vue qui permet de les admirer du dessus.













En nous dirigeant à pied vers le palais de Changdeokgung, nous tombons pas hasard sur un distributeur de « fortunes « original, puisqu’il opère d’après le type MBTI des utilisateurs. Obligée de craquer . Et nous sommes tous les deux INTJ, c’est économique! Puis je passe un long moment dans une adorable papeterie nommée In our mansion, qui regorge de menus trésors et notamment des oeuvres de Puung, illustratrice locale que je suis sur Instagram depuis plus de dix ans.


Aux abords du palais, on galère un peu pour trouver un resto à la fois abordable et bien noté en ligne. On finit dans un boui-boui spécialiste de la fondue coréenne, qui évidemment arrache la gueule. Je ne vais pas pouvoir manger aussi épicé à tous les repas, mais je suis contente d’avoir testé ce plat typique, et les serveurs nous ont bien aidés avec la marmite.


Des cinq grands palais de Séoul, Changdeokgung est le mieux conservé. Il se distingue également par son jardin secret paraît-il magnifique, mais auquel on ne peut accéder que dans le cadre d’une visite guidée. Je regrette de passer à côté de ça, mais je déteste être entourée de gens et ne pas pouvoir avancer à mon propre rythme. Pour le reste… c’est un lieu historique. Je trouve ça beau mais un peu chiant, sauf pour… oui, les toitures. (Bravo à celleux qui ont suivi.)








Nous descendons ensuite à pied jusqu’à Ikseon-Dong, un quartier de ruelles piétonnes étroites bordées de cafés trop mignons, de boutiques artisanales et de studios à selfies. J’adore! On s’arrête pour goûter: choco croffle pour Chouchou et parfait à la fraise pour moi.










J’ai ensuite la mauvaise idée de vouloir me rendre dans à Eulji-ro, dont la description en ligne (« street art, ateliers d’artisanat et cantines branchées le long du canal ») m’avait appâtée. On commence par se tromper de station de métro, et même après être sortis à la bonne, on ne trouve que des travaux et des bars moches. Elan complètement cassée et jambes fatiguées: on se rapatrie vers la gare centrale.

Bien qu’il soit à peine plus de 17h, on mange en vitesse dans une sorte de cafétéria japonaise du food court pour ne pas avoir à ressortir plus tard. De retour au studio, on fait une lessive en s’aidant d’une app de traduction. La machine ne ressemble pas du tout aux nôtres; c’est rigolo. Pour le niveau d’eau, les choix proposés sont: GO. MIDDLE. I. COW. C’est quoi, un niveau d’eau « vache »? On garde les réglages par défaut en croisant les doigts. Quand on ressort notre linge propre pour le pendre, il ne semble pas avoir été mastiqué, ouf.
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