
Départ vers 9h20 sous un beau ciel bleu pour le temple bouddhiste de Bong Eun Sa. Une heure plus tard (dont la moitié passée à marcher dans les couloirs du métro), on débarque sans faire exprès en plein service religieux. On fait quelques photos du grand Bouddha debout; dommage qu’il tourne le dos à une colline plutôt qu’aux gratte-ciel de Gangnam car ça aurait fait une image spectaculaire.




De l’autre côté de la rue, le COEX Mall abrite la Starfield Library, une de mes motivations principales pour ce voyage. C’est un lieu vraiment spectaculaire avec ses immenses murs de livres, ses longs escalators jumeaux et son plafond qui laisse entrer la lumière du soleil en la découpant en faisceaux. Nous en faisons plusieurs fois le tour en cherchant l’accès à ce que nous prenons pour un café (et qui est en fait un simple balcon). Ce faisant, nous tombons quand même sur une pâtisserie où je ne résiste pas à un mille crêpes à la fraise et Chouchou à une monstruosité chocolatée. Quoi que bourré d’Instagrameurs, le lieu est magnifique d’un point de vue architectural, et nous sommes très satisfaits d’avoir pu shooter ici. Avant de partir, je demande à la fille derrière le comptoir des renseignements: « Et comment on fait pour attraper les livres du haut? » « Ils sont juste là pour la déco », me répond-elle. Il me semblait bien.





Nous prenons ensuite un Uber au niveau de la sculpture de main dorées Gangnam Style. Comme notre premier chauffeur de taxi, celui-ci ne décroche pas un mot et roule comme un fou. Mais c’était ça ou un trajet long et chiant en métro.



Destination: Point of View, une merveilleuse papeterie sur 3 étages. Pas d’ascenseur, mais de très beaux tampons dans l’escalier. J’achète quelques bricoles, dont une recharge pour mon Traveller’s Journal qui touche à sa fin, et je m’extasie sur à peu près tout le reste. Je remarque notamment la présence de plusieurs marques françaises ultra-confidentielles. Au dernier étage, la BO de Porco Rosso accompagne nos déambulations dans une atmosphère feutrée. Un lieu bourré de charme.






Un peu plus loin dans la même rue, face à une boutique de mignonneries au crochet que je dévaliserais bien si j’avais un peu plus de place dans mes bagages, nous tombons sur un resto de shabu shabu presque vide, le Gang ho yeon pa. Nous nous attablons devant des plaques individuelles autour du comptoir. Je prends un bouillon tantan un peu épicé et Chouchou un bulgogi. On se régale, mais en sortant, je me rends compte que mon grapefruit highball devait être un peu plus alcoolisé que je ne l’ai cru sur le coup car je suis légèrement pompette.




Métro jusqu’au complexe Lotte World Tower + Lotte Mall. Ici à Séoul, le nom de Lotte s’affiche partout. Comme nous le voyions pour la première fois, nous l’avons cherché sur Google: c’est celui d’une très grosse entreprise coréenne qui a commencé dans l’agroalimentaire mais qui touche désormais à tous les domaines du commerce.


Nous montons au Seoul Sky, soi-disant le meilleur point de vue sur la ville. Avec ses 122 étages, la Lotte World Tower est le 7ème plus haut bâtiment du monde. De son sommet, on se rend bien compte à quel point Séoul est globalement moche avec ses gros paquets de gratte-ciel identiques, entrecoupés de bâtiments plus petits au toit plat et vert. Beaucoup de collines boisées intactes forment de gros trous au milieu du tissu urbain. Même si je passe de bonnes vacances, je détesterais vivre ici. Sans parler de l’aspect esthétique, tout est loin de tout et se déplacer prend des plombes (quoi que sans doute un peu moins si on utilise le bus, ce que j’ose rarement faire à l’étranger à moins d’y être obligée).








Destination suivante: la librairie Arc N Book, au 4ème étage du Mall. Magique avec ses enfilades d’arches lumineuses et la multitude de goodies adorables vendus au milieu des livres. Il y a même un joli café où je mange un chausson aux pommes semi-décent. Si je lisais un peu le hangeul, je pourrais passer une journée entière ici et ne pas m’ennuyer une seconde.




Crevés, nous dînons de bonne heure au food court du -1, dans un resto de dim sum qui a du thé au jasmin à la carte. C’est le premier thé vert que je trouve depuis notre arrivée en Corée (et ce sera le seul – ici, les gens boivent du café; à la limite, de l’Earl Grey ou de la camomille). Il nous est apporté dans une drôle de théière en plastique transparent, avec laquelle on se sert en la posant sur une tasse et en faisant pression sur le fond. Quant à la nourriture, elle est très bonne, coûte ridiculement peu cher et arrive rapidement sur notre table.


Encore un trajet en métro interminable pour rentrer à notre studio. En aérant la pièce à vivre, je laisse entrer un moustique qui nous embêtera toute la nuit. Un moustique. Mi-octobre dans l’hémisphère nord. Y’a vraiment plus de saisons, ma pov’ Lucette.
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