[SEOUL] Où je deviens doublement délinquante malgré moi

Mise en route à 10h pour aller visiter le palais de Gyeongbokgung, le plus grand des 5. C’est immense, il fait chaud et il y a bien trop de monde pour moi. Je manque tourner de l’oeil en m’imaginant vêtue du hanbok lourd et épais de la plupart des autres touristes que nous croisons. Globalement, je peine beaucoup, et je suis ravie quand nous ressortons enfin – sans tampon, car je me suis trompée de café Sarang. Dans celui où nous nous sommes arrêtés pour nous rafraîchir, je teste l’omija tea, une infusion de « baies aux 5 saveurs: sucré, amer, acide, piquant, épicé ». C’est, euh, intéressant comme goût. Je ne finis pas mon verre.

Nous déjeunons bêtement de paninis dans un Café Mamas voisin. Au moment de régler à la borne où j’ai passé ma commande, je me rends compte que quelqu’un a oublié sa carte dans le lecteur. Je la remplace par la mienne pendant que Chouchou va la porter au comptoir. Mais mon compte ne sera jamais débité pour cette opération. J’imagine que le paiement était déjà passé sur la carte de Zachary T., à qui je présente mes plus plates excuses. En partant, Chouchou demande pour moi une carte de fidélité à une des serveuses, qui refuse. Sans doute a-t-elle mal compris la question. Du coup, je pique une de celles qui sont accrochées sur un panneau en croyant qu’elles sont finies mais… ce n’est pas le cas. Me voilà coupable d’un double larcin à l’insu de mon plein gré.

Malgré le GPS qui fait des siennes, nous marchons jusqu’au centre artisanal de Ssamziegil. Mi-kawaii mi-hippie, avec beaucoup de graffiti et un étage qui s’élève progressivement en pente tout autour du complexe.

Nous poursuivons à pied jusqu’au musée d’histoire de Séoul, où nous voyons une expo temporaire très marquante sur la grande inondation de 1925. Un siècle après, les images restent choquantes, et les commentaires ne manquent pas de rappeler qu’avec le réchauffement climatique, des événements de la même ampleur risquent fort de se reproduire dans un futur proche. Sauf que la ville, qui a connu une croissance très rapide durant le 20ème siècle, ne compte plus quelques centaines de milliers d’habitants mais 10 millions…

Nous allons ensuite admirer la maquette géante de Séoul et regarder le film immersif au 5ème étage. Puis nous survolons une partie de l’expo permanente, celle consacrée au passé récent. A ce stade, mes bouffées de chaleur ont raison de moi, et bien qu’il reste beaucoup de choses à voir, je décrète que j’en ai marre.

Nous faisons une pause rafraîchissement au café Wingcle voisin, envahi par des personnages de dessin animé. Je commande un pseudo-thé au pamplemousse froid, délicieux mais qui ressemble plutôt à un jus ou à un sirop. (J’apprendrai plus tard que le vrai nom de cette boisson est le grapefruit ade, et je ne cesserai plus d’en boire jusqu’à la fin de notre séjour chaque fois que j’en trouverai.)

Nous repassons au studio pour faire une lessive. Vers 19h15, nous sortons pour dîner au Raw Meat Tong Bar, un barbecue coréen dans une rue voisine. C’est archi-plein quand on arrive, mais on patiente dehors jusqu’à ce qu’une table se libère et on ne le regrette pas car c’est un régal! Les propriétaires ne parlent pas un mot d’anglais; ils sont bourrus comme à peu près tout le monde ici, mais très serviables. La carte est très courte: deux sortes de morceaux de boeuf et quatre sortes de morceaux de porc, à cuire sur une plaque chauffée au charbon. On s’enfume un peu au passage, mais ça fait partie du plaisir. On rentre ravis de cette expérience.

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