[SEOUL] Où on passe beaucoup trop de temps dans des Uber

Démarrage à 11h30 – la fatigue accumulée ces deux dernières semaines commence vraiment à se faire sentir. Nous prenons le métro jusqu’à Myeongdong, non pas pour faire du shopping (c’est le coin des grands magasins, notamment de cosmétiques) mais pour aller visiter la Namsan Seoul Tower. Montée abrupte jusqu’au téléphérique, mais rues très jolies. On se perd un peu, et c’est l’occasion de découvrir un coin très sympa où fleurissent les agences de design de personnages mignons.

Puis on tombe sur une agence qui vend des tickets pour la visite de la tour (je ne les ai pas pris en ligne car j’aime avoir des billets papier à coller dans mon carnet de voyage). La dame qui s’en occupe nous dit: « Par contre, le téléphérique ne commence à fonctionner qu’à midi ». Je lève les yeux vers la pendule: il est 12h10. Rire embarrassé de la dame et achat de deux doubles billets, donc. Nous devons attendre 20 mn mais sommes les premiers dans la cabine: DEVANT!

Une fois au sommet, nous prenons des photos dans tous les spots prévus pour ça et depuis tous les points de vue. Puis nous mangeons chez Owl’s Cutlet: correct sans plus, mais ils ont du grapefruit ade. En sortant, nous tentons de faire un Photomaton souvenir, mais la machine bugue, se fige sur une image de nous dans une posture très peu flatteuse et ne nous donne jamais nos photos. Snif.

L’observatoire est très sympa, quoi que moins impressionnant que le Seoul Sky – et pourquoi je ne trouve aucun tampon? En redescendant, j’achète trois bricoles aux stands d’artisan sur la plaza au pied de la tour. La créature à la mode en ce moment, de toute évidence, c’est l’espèce de gros chat bleu de « K-pop Demon Hunters »: nous le voyons partout depuis notre arrivée.

Après ça, la journée va de déception en contrariété sans jamais fléchir. Nous commandons un Uber et ratons le pickup du premier après avoir traversé une 6 voies à l’arrache entre les voitures. Le second tarde à se pointer à cause de bouchons, et nous devons l’attendre près d’une fanfare de rue. Il nous parle un peu en anglais tout en nous conduisant un parc botanique; c’est la plus longue conversation intelligible que nous aurons eu avec un Coréen durant tout notre séjour.

Le parc botanique, dont une partie est en travaux, se révèle hyper décevant par rapport aux photos vues sur internet. (Plus tard, je m’apercevrai que je l’ai confondu avec un autre, bien plus intéressant et situé dans une tout autre partie de Séoul.) Un rapide tour et nous décidons de laisser tomber. Comme nous sommes dans un « trou » de métro, un troisième Uber nous conduit en fredonnant jusqu’au Banpo Hangang Park, au bord du fleuve. Déception bis: zéro food truck à l’horizon, et il est encore trop tôt pour les jeux de lumière sur le Rainbow Bridge.

Nous voulons prendre un quatrième Uber: aucun n’accepte notre course. Nous traversons le pont à pied, ce qui nous prendre 20 bonnes minutes tant il est long, avant d’en trouver enfin un. Nous n’avons que 6 kilomètres à parcourir, et une autoroute longe le bord du fleuve, mais nous avançons au pas tandis que la nuit tombe, que la skyline s’illumine et qu’une station de radio locale diffuse de la variété rétro dans la voiture. Au bout de trois gros quarts d’heure, nous atteignons notre sortie: elle est barrée. Le chauffeur nous dit de descendre et de finir à pied.

Nous arrivons au Ttukseom Hangang Park vers 19h. Ma longue et fastidieuse quête de toilettes se termine assez loin du site, dans un Starbucks sans papier ni savon. Nous rebroussons chemin vers les food trucks repérés plus tôt pour nous acheter à manger: ce sont… des toilettes par dizaines. Enorme éclat de rire nerveux. Nous finissons par commander des trucs frits dans le seul fast food des environs, qui est bien entendu pris d’assaut. Puis nous suivons le flot de gens qui vont eux aussi assister au dernier spectacle de drones de la saison.

Il est consacré aux personnages de l’app de navigation locale Kakao. C’est techniquement très réussi, et sympa mais pas inoubliable. Le flux énorme du retour vers le métro est heureusement très bien géré, mais nous n’arrivons au studio que vers 22h. Très tard pour une mémé comme moi!

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